le grélé l'or Ange
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l'épilogue

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l'épilogue Empty portrait de Christian le Jallé

Message par mimou Lun 18 Mar - 21:07

Affaire du "Grêlé" : portrait de Christian le Jallé, policier à la Crim', qui a traqué le tueur pendant 28 ans
Un policier de la Crim' taiseux, renfrogné, tenace... Christian Le Jallé a mis fin au parcours du tueur en série François Vérove.


Le 29 septembre dernier, une traque vieille de trente-cinq ans s'est achevée. La comparaison ADN a, ce jour-là, confirmé que le policier et ancien gendarme en retraite qui s'est suicidé dans le Gard était bien l'homme recherché par la Crim' depuis 1986. Pour Christian Le Jallé, qui dirige le groupe "cold cases" de la brigade criminelle, c'est l'épilogue d'un dossier qu'il a porté, parfois seul, pendant vingt-huit ans. "Je pense qu'il a ressenti une joie énorme, profonde, témoigne un cadre de la PJ parisienne. Mais, fidèle à sa personnalité, il n'a absolument rien laissé paraître…"

"Pour moi, c'est ce que j'appelle un grand flic, à sa façon, c'est-à-dire très réservé mais surtout précis, technique, investi." Le compliment n'est pas anodin. Il sort de la bouche de Corinne Hermmann. L'avocate, incontournable dans tous les dossiers de tueurs en série, n'est pas connue pour mâcher ses mots envers policiers et magistrats. "Si on sait aujourd'hui qui est le Grêlé, poursuit-elle, c'est grâce à lui et au binôme qu'il a composé avec la juge." Le rôle de la magistrate, Nathalie Turquey, en charge du dossier depuis décembre 2014, a été publiquement salué. Mais qui est Christian Le Jallé, ce commandant divisionnaire en poste à la brigade criminelle qui n'a jamais lâché la traque du serial killer?

Christian Le Jallé
Pisteur de « cold cases » à la crim’
Arrivé en 1993 au 36, ce « jeune inspecteur en culottes courtes, de la lignée des seigneurs de la crim’ », selon l’ancien chef de groupe Bernard Pasqualini, a intégré l’équipe d’Odile Fairise chargée entre autres des enquêtes sur les meurtres attribués au Grêlé. Après la clôture de ces dossiers par un magistrat en 1993, Christian Le Jallé les a « ressuscités » trois ans plus tard en ressortant les pièces à conviction pour en extraire l’ADN. Et ça a « matché ! » – l’ADN prélevé correspondait bien à un autre ADN figurant déjà dans les dossiers d’un laboratoire. Devenu procédurier du groupe Fairise en 2000, il a repris les affaires signées de la même empreinte génétique, exploré à nouveau toutes les pistes, et d’autres encore. Ce « Breton solitaire et un peu taciturne », comme le dépeint l’ex-commandant Vasquez, est « un bosseur consciencieux, tenace et persévérant » : Il a participé aux enquêtes sur la tentative de meurtre en 2007 de l’avocat Karim Achoui et sur l’homicide de la policière municipale de Villiers-sur-Marne, Aurélie Fouquet, en 2010. En contact avec les victimes rescapées et les familles, le commandant dirige un petit groupe spécialisé dans les cold cases, les vieux dossiers non résolus, et a affiché la photo de Cécile Bloch dans son bureau. Extrêmement réservé, soumis au secret, Le Jallé se tient à l’écart des journalistes. Sa maîtrise du logiciel d’analyse criminelle Anacrim le conduit à apporter son concours à la section antiterroriste de la brigade l’année des attentats, en 2015, pour entrer des données sur les filières, effectuer des recoupements et en tirer des arborescences utiles. Devenu chef de l’unité cold cases de la crim’, Le Jallé a poursuivi inlassablement sa quête du Grêlé jusqu’à son identification fin septembre 2021. Véritable « mémoire » du dossier, le commandant repousse l’âge de sa retraite pour le terminer.








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l'épilogue Empty les portraits robot

Message par mimou Lun 18 Mar - 21:01

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l'épilogue Empty Sans le savoir, il fréquentait François Vérove dit "le grêlé"

Message par mimou Lun 18 Mar - 16:39

https://www.youtube.com/watch?v=bBZfmC_mb-w

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l'épilogue Empty "Le Grêlé" : ce que l'on sait du meurtre non élucidé de Karine Leroy, probable victime du tueur en série

Message par mimou Lun 18 Mar - 16:33

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/le-grele-ce-que-l-on-sait-du-meurtre-non-elucide-de-karine-leroy-probable-victime-du-tueur-en-serie-7900363952

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l'épilogue Empty Les deux visages du « Grêlé », flic et assassin

Message par mimou Lun 18 Mar - 16:29

https://www.lepoint.fr/societe/les-deux-visages-du-grele-flic-et-assassin-27-10-2021-2449510_23.php

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l'épilogue Empty Re: l'épilogue

Message par mimou Lun 18 Mar - 15:57


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l'épilogue Empty les secrets révélés du grêlé

Message par mimou Lun 18 Mar - 15:53

l'épilogue Le-por11


Dernière édition par mimou le Lun 18 Mar - 15:58, édité 1 fois

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l'épilogue Empty les secrets révélés du grêlé

Message par mimou Lun 18 Mar - 13:30

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l'épilogue Empty les secrets révélés du grêlé

Message par mimou Sam 16 Mar - 10:44

Affaire Le Grêlé : que révèlent ces deux années d'investigations sur ce criminel ?
PODCAST - Retour dans "L'Heure du crime" sur l'enquête posthume menée sur François Vérove. Cet ancien gendarme, qui s'est suicidé en septembre 2021, était le Grêlé. Six viols et meurtres imputés à ce personnage au-dessus de tout soupçon. Les investigations sont toujours en cours.



Le 29 septembre 2021, François Vérove est retrouvé mort dans un appartement du Grau-du-Roi. L’ancien policier s’est suicidé et a laissé une lettre avec des révélations inattendues : "Ma chérie, tu m'as connu en 1984, jeune gendarme... Tu avais pu déceler quelques difficultés que je cachais. En fait, je traînais une rage folle qui a fait de moi un criminel. Par période, je n'en pouvais plus et il me fallait détruire, salir, tuer quelqu'un d'innocent."


Aucune allusion au Grêlé et à ses crimes, mais dans les heures qui suivent l'ADN ne laisse plus de place au doute : Vérove est bien le Grêlé, l'homme qui a au moins tué trois fois et que la police recherche depuis la fin des années 1980. "Sa femme est abasourdie, elle a dit ‘j’ai vécu 36 ans avec un homme que je ne connaissais pas'", explique la journaliste Patricia Tourancheau, invitée de L'Heure du Crime.

Quatre jours plus tard, la juge tente de reconstituer le parcours de cet homme à la double vie. L'épouse confirme à la juge qu'elle n'avait jamais noté de changement d'attitude chez son époux. En revanche, François Vérove a eu des relations tumultueuses avec son père depuis son enfance. Un passé ayant causé un burn-out quelques années après les derniers viols et meurtres répertoriés. "En tuant des innocents, c'étaient mes propres souffrances d'enfant que je voulais détruire inconsciemment", écrit-il dans sa lettre.

Une double vie menée depuis 30 ans



Dans sa maison perquisitionnée de la Grande-Motte, les enquêteurs découvrent un CD Rom sur lequel le père de famille avait gravé quarante-sept vidéos pornographiques mettant en scène de très jeunes filles. Du contenu similaire est aussi retrouvé sur son ordinateur. François Vérove serait resté inactif depuis 1994, mais il aurait gardé un certain degré de dangerosité. "On ne sait pas s’il a violé ou même tué de 1994 à 1997, l'enquête est en cours", ajoute Patricia Tourancheau.  

Menées par la juge Nathalie Turquey depuis deux ans, les investigations sont toujours en cours. Les crimes sexuels non élucidés dans la région de Montpellier, où il vivait, sont un à un réexaminés. "La juge devrait clore le dossier d’instruction par un non-lieu à l’automne 2024", conclut Patricia Tourancheau.  

L'invitée de l'émission
- Patricia Tourancheau, journaliste, spécialiste des affaires criminelles. Réalisatrice et auteure du livre Le Grêlé, le tueur était un flic, en version poche aux éditions Points Seuil : édition actualisée et augmentée.

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l'épilogue Empty LE GRÊLÉ: LE TUEUR EN SÉRIE RECHERCHÉ DANS TOUTE LA FRANCE AVAIT PARTICIPÉ À UN JEU TÉLÉVISÉ

Message par mimou Sam 16 Mar - 10:40

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l'épilogue Empty « Le Grêlé » : le tueur en série avait participé à un jeu télévisé -

Message par mimou Sam 16 Mar - 10:36

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l'épilogue Empty « Le Grêlé » : le tueur en série avait participé à un jeu télévisé -

Message par mimou Ven 15 Mar - 21:25

https://www.youtube.com/watch?v=_rW26zAu63A

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l'épilogue Empty LE GRÊLÉ: LE TUEUR EN SÉRIE RECHERCHÉ DANS TOUTE LA FRANCE AVAIT PARTICIPÉ À UN JEU TÉLÉVISÉ

Message par mimou Ven 15 Mar - 8:08

https://www.bfmtv.com/police-justice/le-grele-le-tueur-en-serie-recherche-dans-toute-la-france-avait-participe-a-un-jeu-televise_AN-202403130170.html

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l'épilogue Empty Re: l'épilogue

Message par mimou Ven 15 Mar - 8:01

l'épilogue Le-gre14


L’un des plus mystérieux cold case français décortiqué par Patricia Tourancheau.
Un récit haletant digne d’un roman policier.

De 1986 à 1997, un tueur et violeur en série multiplie les crimes à Paris sans que les enquêteurs ne puissent l’identifier : des fillettes séquestrées, violées, étranglées ; un couple d’adultes assassinés et torturés… Convoqué pour un test ADN en 2021, enfin identifié, « Le Grêlé » se donne la mort. François Vérove était un ex-gendarme, retraité de la police, père de famille et grand-père, indétectable.
Armée de témoignages de première main et de documents inédits, la journaliste Patricia Tourancheau reconstitue avec précision les multiples facettes d’une des plus grandes énigmes des dernières décennies.

Journaliste spécialiste des faits divers, du banditisme, des cold cases, et ancienne de Libération, Patricia Tourancheau écrit et coréalise des séries documentaires dont Grégory de Netflix. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages dont Le 36 et Le Magot disponibles chez Points.

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l'épilogue Empty Nagui réagit à la participation du tueur en série dans son émission

Message par mimou Ven 15 Mar - 7:57

https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/tv/affaire-du-gr%C3%AAl%C3%A9-nagui-r%C3%A9agit-%C3%A0-la-participation-du-tueur-en-s%C3%A9rie-dans-son-%C3%A9mission/ar-BB1jSSTX?ocid=msedgdhp&pc=LCTS&cvid=f33d7ab04dee4a74abd105ddc20a6b49&ei=68

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l'épilogue Empty que révèlent ces deux années d'investigations sur ce criminel ?

Message par mimou Jeu 14 Mar - 20:48

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/affaire-le-grele-que-revelent-ces-deux-annees-d-investigations-sur-ce-criminel-7900356970

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l'épilogue Empty François Vérove, tueur en série dit « Le Grêlé », a joué avec Nagui sur France 2 incognito

Message par mimou Jeu 14 Mar - 20:41

https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/francois-verove-tueur-en-serie-dit-le-grele-a-joue-avec-nagui-sur-france-2-incognito_231146.html

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l'épilogue Empty Quand le tueur en série "le Grêlé" alias François Vérove était candidat d'un jeu de Nagui

Message par mimou Jeu 14 Mar - 20:34

https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/le-grele-quand-le-tueur-en-serie-francois-verove-etait-candidat-d-un-jeu-de-nagui

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l'épilogue Empty le tueur en série avait participé à l’émission « Tout le monde veut prendre sa place

Message par mimou Jeu 14 Mar - 20:32

Affaire du « Grêlé » : le tueur en série avait participé à l’émission « Tout le monde veut prendre sa place » avec Nagui
Cet ancien officier de la gendarmerie s’est suicidé le 29 septembre 2021, dans le Gard, laissant derrière lui une lettre d’aveux dans laquelle il reconnaît « être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990 ».

Par Enzo Guerini
Le 12 mars 2024 à 18h24, modifié le 13 mars 2024 à 15h28


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Nagui, présentateur historique du jeu « Tout le monde veut prendre sa place », plissera sans doute plusieurs fois les yeux à la lecture de cette information. François Vérove, tueur en série plus connu sous le nom du « Grêlé », qui s’est donné la mort en 2021, a participé au jeu télévisé de France 2 en 2019, ont repéré nos confrères de Marianne.

VIDÉO. Le « Grêlé », le tueur en série qui a échappé aux policiers pendant 35 ans


Cet ancien officier de la gendarmerie s’est suicidé le 29 septembre 2021, dans le Gard, laissant derrière lui une lettre d’aveux dans laquelle il reconnaît « être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990 ». Son ADN a alors correspondu avec celle retrouvée sur plusieurs scènes de crime, confirmant qu’il était bel et bien le « Grêlé ».

Introuvable… sans être caché
Pendant des années, les enquêteurs de la Brigade criminelle de Paris ont suivi sa trace. Le « Grêlé » était suspecté des meurtres de Cécile Bloch, 11 ans, poignardée et violée le 5 mai 1986, ou encore de Gilles Politi, 38 ans et Irmgard Mueller, 20 ans, tous deux tués le 29 avril 1987. Mais les recherches n’ont rien donné, bien que plusieurs témoins et morceaux de l’enquête ont permis de constituer un portrait-robot et d’établir certaines de ses caractéristiques physiques.

François Vérove, alias le Grêlé, s'est suicidé le 29 septembre 2021. DR
François Vérove, alias le Grêlé, s'est suicidé le 29 septembre 2021. DR
Recherché, François Vérove n’a pourtant pas été discret tout au long de sa vie. Dans son livre Le Grêlé : Le tueur était un flic (édition du Seuil), la journaliste Patricia Tourancheau révèle que son épouse avait assuré aux enquêteurs que son mari ne donnait pas l’impression de vouloir se cacher, comme le rappellent nos confrères de Marianne.

Pour appuyer son propos, elle aurait même évoqué une participation de François Vérove au jeu « Tout le monde veut prendre sa place » sur France 2. Elle était en revanche incapable de donner la date précise de son passage à la télévision, évoquant un tournage en 2020 ou 2021.

François Vérove sur le plateau de "Tout le monde veut prendre sa place" en 2019. Capture d'écran Facebook/Tout le monde veut prendre sa place
François Vérove sur le plateau de "Tout le monde veut prendre sa place" en 2019. Capture d'écran Facebook/Tout le monde veut prendre sa place
C’est finalement en 2019 que l’un des tueurs en série les plus recherchés de France s’est trouvé sur le plateau de « Tout le monde veut prendre sa place ». « Nous accueillons (…) François (…) La Grande-Motte, retraité policier », lance avec entrain la voix off de l’émission au moment de présenter les différents candidats. Le « Grêlé », lui, répond ensuite en toute décontraction aux différentes questions de Nagui, notamment sur son passé de gendarme.


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Personne sur le plateau ne se doute alors que l’un des quatre candidats a plusieurs crimes à son actif. Doué pour échapper aux enquêteurs, François Vérove l’a moins été dans le jeu télévisé puisqu’il a été éliminé au premier tour de l’émission avec un zéro pointé.

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Dernière édition par mimou le Jeu 14 Mar - 20:35, édité 1 fois

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l'épilogue Empty Re: l'épilogue

Message par mimou Mar 27 Fév - 20:34

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l'épilogue Empty la science face au crime

Message par mimou Mar 6 Fév - 20:06

https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/cold-cases



Cold cases : la science face au crime
Dans ce podcast original de huit épisodes, le service-police justice de franceinfo va vous raconter, au travers de grandes affaires criminelles, comment les avancées techniques et scientifiques sont devenues incontournables pour résoudre des cold cases.
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Le 28 décembre 1996, le corps de Christelle Blétry est découvert, au bord d'un petit chemin de campagne, à Blanzy (Saône-et-Loire).
Épisode 1. Le meurtre de Christelle Blétry : quand l'ADN conduit aux aveux
Christelle Blétry a été violée et tuée de 123 coups de couteaux le 28 décembre 1996, à Blanzy, en Saône-et-Loire, alors qu’elle rentrait d’une soirée. Dix-huit ans plus tard, grâce à la ténacité de sa maman, à l’origine de la création de l’association Christelle (les disparues de l’A6), soutenue par Didier Seban et Corinne Herrmann, et l’enquêteur de la PJ de Dijon, Raphaël Nedilko, la juge va finir par accepter de relancer des recherches ADN sur les vêtements de la victime. L’auteur, Pascal Jardin, sera identifié et condamné à la perpétuité.

LECTURE
21 juin 2023

29 min
Le tueur en série Jacques Rançon, dit le "tueur de la gare de Perpignan".
Épisode 2. La profileuse qui a fait avouer le tueur en série Jacques Rançon
Le "tueur de la gare de Perpignan" a été confondu par son ADN en 2014 pour deux meurtres suivis d’horribles mutilations, survenus en 1997 et 1998. Mais en 2019, il se retrouve confronté à Marie-Laure Brunel Dupin, profileuse de la gendarmerie, qui réussit à faire le lien avec un meurtre plus ancien, survenu aux alentours d'Amiens, une affaire non résolue datant de 1986.

LECTURE
21 juin 2023

26 min
Alexandre Junca, jeune adolescent de 13 ans.
Épisode 3 : Alexandre Junca et le rôle décisif de la médecine légale
Le soir du 4 juin 2011, dans le centre-ville de Pau, Alexandre Junca, 13 ans, disparaît subitement alors qu’il rentre seul d’une fête entre amis. L’adolescent a été tué. Trois semaines plus tard, son corps sera retrouvé démembré, dans la rivière qui traverse Pau. L’’exploitation de la téléphonie et un petit coup de pouce vont faire avancer l’enquête, mais l’implication d’un légiste va s’avérer déterminante.

LECTURE
21 juin 2023

28 min
Tuerie d’Huos : quand la science innocente le coupable idéal.
Épisode 4. Tuerie d’Huos : quand la science innocente le coupable idéal
Le 13 juillet 1988 à Huos (Haute-Garonne), Henri-Jean Jacomet, un ouvrier de 25 ans, trouve sa femme sans vie dans la maison de ses beaux-parents, gisant avec les corps de sa belle-sœur et de son beau-frère. Soupçonné de ce triple meurtre, il attendra 15 ans avant que la science ne le blanchisse.

LECTURE
21 juin 2023

27 min
Le 18 décembre 1986, Christelle Maillery, 16 ans, est retrouvée assassinée trois heures après avoir quitté le collège du Creusot (Saône et Loire).
Épisode 5. L’affaire Christelle Maillery et l’obstination d’un enquêteur
Le 18 décembre 1986 dans la petite ville du Creusot (Saône et Loire), Christelle Maillery, 16 ans, est retrouvée assassinée trois heures après avoir quitté le collège. Il faudra attendre 25 ans avant que le meurtrier ne soit identifié, et ce malgré la perte de tous les scellés au fil du temps.

LECTURE
21 juin 2023

28 min
Le meurtre d'Élodie Kulik a été résolu grâce à l’ADN de parentèle.
Épisode 6. L'affaire Élodie Kulik et l'ADN de parentèle
Le 10 janvier 2002, Élodie Kulik, 24 ans, dîne dans un restaurant avec un ami avant de rentrer chez elle à Péronne dans la Somme. Sur la route, la jeune directrice d’agence bancaire est prise en chasse. On la retrouvera violée, étranglée et brûlée. Malgré un profil ADN recueilli sur la scène de crime et la voix désespérée d’Elodie aux pompiers où l’on entend ses deux ravisseurs, il faudra attendre plus de dix ans et l’idée de génie d’un enquêteur de la gendarmerie pour que le meurtre soit résolu, grâce à l’ADN de parentèle. Une première en France.

LECTURE
21 juin 2023

25 min
Le "violeur du 8ème arrondissement de Lyon".
Épisode 7. L’affaire du violeur en série de Lyon et le portrait-robot génétique
D'octobre 2012 à janvier 2013 à Lyon un homme cagoulé, armé d'un couteau, agresse et viole des jeunes femmes. Il agit toujours dans le même secteur. À chaque fois, le même mode opératoire, le même ADN prélevé sur les jeunes femmes. Mais ce dernier est inconnu. Pour tenter de démasquer "le violeur du 8e arrondissement de Lyon", les enquêteurs vont utiliser un outil scientifique jusque-là non autorisé en France : le portrait-robot génétique.

LECTURE
21 juin 2023

28 min
Les coulisses de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Épisode 8. Vers un monde sans cold case ?
Dans ce dernier épisode, franceinfo vous propose une immersion au sein de l’IRCGN, l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Une immersion à la découverte des techniques qui permettront d’arrêter les criminels de demain.

LECTURE
21 juin 2023

32 min
Cold cases iTunes
Cold cases, la science face au crime : bande-annonce
Les avancées techniques et scientifiques sont devenues incontournables pour résoudre des affaires non élucidées. Dans ce podcast, le service police-justice de franceinfo vous raconte les grandes affaires criminelles résolues grâce à la science. À découvrir dès le 21 juin.

LECTURE
1 juin 2023

44 sec
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À propos du podcast
Cold cases saison 1 image carrée
Dans ce podcast original de huit épisodes, le service-police justice de franceinfo va vous raconter, au travers de grandes affaires criminelles, comment les avancées techniques et scientifiques sont devenues incontournables pour résoudre des cold cases.

Cold cases : la science face au crime, un podcast en 8 épisodes, produit par le service police-justice de franceinfo, réalisé par Vanessa Nadjar.
Production : David Di Giacomo, Gaële Joly, Pierre de Cossette, Margaux Stive et Mathilde Lemaire
Réalisation : Vanessa Nadjar
Prise de son et vidéo : Alexandre Abergel, Thomas Robine, George Tho, Sandrine Mallon, Ollivia Branger, Andréas Jaffre, Alix Barrois, Benjamin Thuau, Fabien Gosset, Chantal Nouvelot, Ivan Charbit et Mickaël Simon
Vidéo : Cyril Balta
Mixage : Jean-Raphaël Pont
Archives : Denis Forget
Création sonore : Bruno Carpentier, Hervé Bouley
Visuels : Maxime Bardou, Stéphanie Berlu
Coordination : Pauline Pennanec'h

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l'épilogue Empty déjà près de 100 procédures en cours Nanterre

Message par mimou Dim 4 Fév - 10:49

Pôle "cold cases" : déjà près de 100 procédures en cours
Nanterre
Ardennes
Yonne
De Rachel Noël
Lundi 4 décembre 2023 à 17:32 - Mis à jour le mardi 5 décembre 2023 à 20:03
Par France Bleu , France Bleu Auxerre , France Bleu Champagne-Ardenne , France Bleu Paris
À sa création en mars 2022, le pôle "cold cases" avait créé un espoir pour les familles de victimes oubliées. La juridiction spécialisée dans les affaires non élucidées tente d’apporter des réponses, quelquefois des dizaines d’années après les faits, comme c'est le cas au procès de Monique Olivier.

Le pôle crimes sériels ou non élucidés dispose de 150 m2 pour entreposer les dossiers et scellés le tribunal judiciaire de NanterreLe pôle crimes sériels ou non élucidés dispose de 150 m2 pour entreposer les dossiers et scellés le tribunal judiciaire de Nanterre
Le pôle crimes sériels ou non élucidés dispose de 150 m2 pour entreposer les dossiers et scellés le tribunal judiciaire de Nanterre - Tribunal judiciaire de Nanterre
Le procès de Monique Olivier, devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, est le premier qui émane du travail du pôle judiciaire de Nanterre, dédié aux affaires non élucidées et aux crimes en série. C’est l’aboutissement tangible du travail de fourmi effectué par le service spécialisé dans les affaires non élucidées. Cela met aussi en lumière les failles et lenteurs de la justice.

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Sabine Kheris, la magistrate qui coordonne le travail de ce pôle "cold cases", a été entendue ce mardi 5 décembre, en fin d'après-midi au procès de Monique Olivier à Nanterre. La juge a salué le "travail d'équipe" qui a permis de résoudre les "cold cases" dont il est question au procès (les affaires Estelle Mouzin, Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish). "J'avais l'impression d'être la cheffe d'un orchestre composé de virtuoses, et avec des virtuoses, on peut faire beaucoup de choses", a-t-elle dit pour saluer le travail des enquêteurs et des militaires sur les fouilles.
Au 9 novembre 2023, le pôle national dédié au traitement des crimes sériels ou non élucidés était saisi de 99 procédures. Parmi celles-ci, il y a neuf parcours criminels. Une vingtaine de dossiers sont encore examinés dans le cadre d’une enquête préliminaire.
Élucider les affaires avant qu’il ne soit trop tard
"Le temps qui passe est le plus mauvais ennemi de l’élucidation d’une affaire." C’est ainsi que le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti avait lui-même résumé le principal écueil de ces dossiers pour le pôle des crimes sériels et non élucidés à sa création en mars 2022.
Les témoins n’ont plus en mémoire les faits exacts, les enquêteurs eux-mêmes ont vieilli, même chose pour les potentiels auteurs. Michel Fourniret, un temps interrogé par le pôle sériel, est depuis décédé. Il ne reste que son ex-femme, Monique Olivier, pour justifier des actes passés. Enfin et surtout, même les familles des victimes, qui se sont battues contre l’oubli, sont harassées par ces combats incessants. Pour certaines, c’est même trop tard, comme pour le père de Marie-Angèle Domèce, décédé quelques jours avant l’ouverture du procès de Monique Olivier devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, fin novembre.
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Le 29/11/2023
Procès Monique Olivier : l'angoissant mais nécessaire face-à-face pour les familles des victimes
Des moyens dédiés pour lever le voile sur des affaires oubliées
Certes, le pôle "cold cases", comme on l’appelle, a le mérite d’exister, mais il travaille avec des moyens contraints, alors que le nombre de dossiers non élucidés parait lui quasiment inépuisable. Depuis septembre 2022, ce pôle est réellement opérationnel dans les locaux du palais de justice de Nanterre.
La magistrate Sabine Kheris travaille avec trois juges d’instruction. Elle peut faire appel à la "Diane", la Division des affaires non élucidées, émanation de la police judiciaire de la gendarmerie nationale qui comprend une vingtaine d’enquêteurs, pour mener les enquêtes et procédures. Sur saisine du pôle judiciaire de Nanterre, ils vont vérifier des faits, traquer le moindre indice ou entendre des témoins. Le service a aussi à disposition les outils d’investigation les plus modernes : laboratoires, enquêteurs spécialisés… Il y a aussi une pièce entière, de 150 mètres carrés, au pôle judiciaire de Nanterre, consacrée à la conservation des scellés.
Dans le cas de l'enquête sur les crimes imputés à Michel Fourniret et son ex-femme, Sabine Kheris a évoqué au procès le rôle-clé de sa greffière Valérie Duby. Cette dernière a pu se plonger dans le dossier pendant trois ans pour trouver des éléments afin de "nourrir les interrogatoires". Pour préparer les interrogatoires, la juge s'est aussi appuyée sur le travail de psycho-criminologues de la gendarmerie, des "profilers". Pour elle, Monique Olivier et Michel Fourniret sont "des êtres humains qui ont leurs spécificités, mais qui ont des personnalités atypiques et très complexes" qu'il faut saisir pour mieux les interroger.
Le pôle cold cases dispose d'un local de 150m2 pour conserver les scellésLe pôle cold cases dispose d'un local de 150m2 pour conserver les scellés
Le pôle cold cases dispose d'un local de 150m2 pour conserver les scellés - pôle judiciaire de Nanterre
Une multitude de dossiers tentaculaires
La tâche de l'équipe de Sabine Kheris est immense puisque le pôle a officiellement pour objet de traiter les affaires non élucidées après 18 mois d’investigations infructueuses. Ces affaires sont aussi souvent constituées de multitudes de pièces qui s’accumulent au fur et à mesure des années qui passent. Dans ces affaires emblématiques, certaines sont très médiatiques, comme la disparition de Lydie Logé dans l'Orne, la disparition de Marion Wagon en 1996, celle d’Estelle Mouzin en 2003, les disparus de l’Isère qui remontent aux années 80, les disparues de l’A6 ou encore la tuerie de Chevaline en 2012.
Le plus ancien dossier est l’affaire Ménichaud qui remonte à 1972. Il s’agit de la disparition d’une famille entière, la nuit de Noël, près de Cognac en Charente. Ce couple et leurs deux enfants de 4 et 7 ans ont disparu en rentrant de chez leurs amis. Les corps n’ont jamais été retrouvés.
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Restituer le parcours des "serial killers"
L’une des missions de ce pôle judiciaire, c'est aussi - et c’est nouveau pour les enquêteurs français - de retracer des parcours criminels. Le pôle est donc remonté dans le temps pour tenter de combler les vides dans l'itinéraire de neuf criminels d’envergure déjà condamnés pour assassinat : de Francis Heaulme à Pascal Jardin, en passant par Nordahl Lelandais, condamné à perpétuité pour le meurtre de Maëlys. Le pôle étudie les dossiers à la lumière de la présence potentielle du tueur en série. Il y en a plus d’une dizaine.
Même façon de procéder avec Patrice Alègre, condamné à perpétuité pour cinq meurtres, une tentative de meurtre et six viols. Comme pour Lelandais, les enquêteurs tentent de retrouver sa trace, notamment entre les années 1990 à 1997, et cherchent des indices dans les affaires non élucidées qui remontent à cette période.
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Dernière chance des familles de victimes
Pour les familles des victimes, il y a de petites victoires, depuis la création de ce pôle. D’abord le sentiment qu’enfin quelque chose se passe dans ces dossiers trop longtemps mis de côté. C’est grâce au pôle "cold cases", que la piste Fourniret a enfin émergé au grand jour, alors que, depuis des années, la famille d'Estelle Mouzin demandait que celle-ci soit examinée.
Il y a aussi de la frustration, car quelquefois, malgré le travail acharné, la vérité n’apparait pas aussi limpide qu’on le voudrait. Il faut dire que la plupart des "cold cases" sont aussi souvent le résultat d’enquêtes mal ficelées ou mal documentées. Impossible quelquefois de rattraper un indice oublié, un témoignage manquant, des scellés déjà détruits ou une scène de crime dégradée.
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Rachel Noël
France Bleu

"Cold case"
Enquêtes – Investigation
Les affaires Fourniret
Meurtre
Monique Olivier

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l'épilogue Empty Darknet, IA, pseudos… Cette unité de la brigade des mineurs infiltre les réseaux pédophiles sur Internet

Message par mimou Ven 29 Déc - 17:07

Darknet, IA, pseudos… Cette unité de la brigade des mineurs infiltre les réseaux pédophiles sur Internet

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SÉRIE (5/5). Le groupe Internet de la célèbre brigade du 36 est contraint de s’adapter aux nouvelles technologies, en perpétuelle évolution. Une série de projets ont été impulsés pour aller chercher l’infraction « où elle se trouve. »

Par Caroline Piquet
Le 28 décembre 2023 à 05h50, modifié le 29 décembre 2023 à 10h20
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La mission de l'unité Internet de la brigade de protection des mineurs de Paris est notamment la traque des pédocriminels sur la toile. Le Parisien DA - Philippe Lavieille et Arnaud Journois
La mission de l'unité Internet de la brigade de protection des mineurs de Paris est notamment la traque des pédocriminels sur la toile. Le Parisien DA - Philippe Lavieille et Arnaud Journois

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Notre série « Avec les enquêteurs de la brigade des mineurs de Paris »
De nouvelles unités pour s’adapter à la criminalité
Le groupe sériel traque les prédateurs sexuels
Une psychologue pour « entrer dans la tête » des suspects
Comment le groupe « flag » confond les agresseurs
L’infiltration des réseaux pédophiles sur Internet
Marie ne s’est jamais sentie particulièrement geek. Et pourtant, la trentenaire connaît le web dans ses égouts, dans le cœur de la bête. Nommée en septembre à la tête du groupe Internet de la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris, la lieutenante s’est spécialisée dans la traque des pédocriminels sur la toile. Le spectre des infractions que traite son groupe est large : des consultations et échanges de pédopornographie aux chasses des prédateurs sexuels sur les réseaux sociaux, des sextorsions aux viols d’enfant en live streaming.

Si elle ne rechigne pas à mettre les mains dans la poisse, c’est grâce à ce « grand sentiment d’utilité » qu’elle ressent en bouclant un dossier. « On sait pourquoi on se lève le matin. À chaque affaire traitée, soit on sauve un enfant, soit on met hors d’état de nuire quelqu’un qui produit ou diffuse de la pédopornographie. »

Le darknet, une zone qui attire les profils « les plus inquiétants »
Lancé il y a près de vingt ans, avec l’avènement d’Internet, ce groupe de six enquêteurs – ils seront bientôt huit – se doit d’être « en perpétuelle évolution », pour s’adapter aux transformations des nouvelles technologies, souligne Christophe Molmy, le chef de la BPM. « Nous développons des outils, parfois en partenariat avec des pays étrangers, pour travailler sur le darknet », prévient-il. Si « beaucoup de fantasmes » circulent au sujet de cet Internet anonymisé et difficile à tracer, le darknet n’en reste pas moins une zone qui attire les profils « les plus inquiétants ».

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Le patron souhaite que son groupe se spécialise sur ce territoire qui échappe aux radars, pour aller chercher les infractions « là où elles se trouvent. » « Notre stratégie, c’est de se former régulièrement, pour faire un maximum d’enquêtes d’initiative », développe Marie.

Marie est la cheffe du groupe Internet de la brigade de protection des mineurs de Paris, composé de six personnes.
Marie est la cheffe du groupe Internet de la brigade de protection des mineurs de Paris, composé de six personnes. LP/Philippe Lavieille
Le groupe Internet est en train de relancer les enquêtes sous pseudonyme, sorte d’infiltration virtuelle. Après habilitation, les policiers sont autorisés à se faire passer en ligne pour un enfant ou un pédocriminel, pour débusquer d’autres prédateurs. Le tout en suivant des règles déontologiques très strictes : impossible de pousser à l’infraction, il faut laisser venir. Sur certains chats ou forum, bien connus des pédophiles, les propositions à caractère sexuel pleuvent parfois très rapidement.

« Sur un forum, un collègue se faisant passer pour une ado de 13 ans a vu sept ou huit personnes engager la conversation en l’espace de vingt minutes. C’est horodaté. Certains n’avaient, au premier abord, pas de mauvaises intentions, mais avec d’autres, ça a vite dérapé. Il a même eu des propositions tarifées », grimace Marie.

« Identifier les producteurs et les victimes »
L’objectif, pour les cyberenquêteurs, est d’identifier qui se cache derrière leurs pseudonymes. « C’est un travail long et fastidieux. Il y a un volume fou. Mais surtout beaucoup de mythomanes », reconnaît Christophe Molmy. Sur Internet, les gens parlent souvent sans filtre. « Se réunir nuitamment dans un café pour parler de ses expériences avec des mineurs, c’est compliqué. Aller sur Internet avec un pseudo, un VPN, pour raconter tout et n’importe quoi, c’est table ouverte. »


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Leurs plus grosses proies, les limiers du groupe Internet doivent aller les pêcher. Parmi elles, les producteurs de films pédopornographiques, qui après avoir exploité des enfants diffusent les images en ligne. « Notre objectif, c’est d’identifier les producteurs et les victimes », souligne Marie.

Les cyberenquêteurs essayent de confondre les producteurs de films pédopornographiques qui exploitent des enfants et diffusent les images en ligne.
Les cyberenquêteurs essayent de confondre les producteurs de films pédopornographiques qui exploitent des enfants et diffusent les images en ligne. LP/Philippe Lavieille
« Ils ont fait de très belles affaires, loue Christophe Molmy. Ce qui demande d’avoir une curiosité et une remise en question permanente, pour coller aux réseaux et à Internet, qui évoluent au quotidien. » Autre axe sur lequel Christophe Molmy veut mettre le paquet : le live streaming de viol d’enfant. Un phénomène plutôt rare, mais particulièrement grave.

Pour identifier les petites victimes, les policiers disposent de bases de données - une Française, une internationale gérée par Interpol - qui recensent les images et les films pédopornographiques. « Nous nous sommes rendu compte que nous retombions régulièrement sur les mêmes images. Il y a des best-sellers », détaille Marie. Quand un ordinateur est saisi, ses données sont aussitôt comparées à ces banques d’images. « Elles nous permettent d’exclure les images déjà connues. Nous gagnons un temps fou. »

L’intelligence artificielle au secours des policiers
Mais Christophe Molmy veut aller plus loin. Il a lancé des projets de développement d’intelligence artificielle pour gérer les téraoctets de données sensibles que ses troupes doivent éplucher au quotidien : « Nous voulons que le tri ne soit plus géré par l’humain. Ce qui me tient particulièrement à cœur. »

« Les membres du groupe Internet voient des psychologues une fois par an. Parce que passer ses journées à voir des images de gamins, de bébés qui se font violer… quoi que l’on dise, c’est impactant. Et cela peut finir par être déstructurant. Moins ils sont en contact avec la chose, mieux c’est », ajoute-t-il.

Les affaires de sextorsions à gérer
Dans leurs portefeuilles, les affaires de chantage et de sextorsions, qui explosent sur les réseaux sociaux. Un prédateur parvient à convaincre une mineure de lui envoyer un « nude. » Il la fait ensuite chanter, en menaçant de diffuser la photo, pour obtenir plus. « Pour les nouvelles générations, se photographier, se filmer, c’est devenu naturel. C’est ce qui motive, ensuite des sextorsions. Sur la toile, les adolescents - et surtout les filles - se mettent facilement en danger », alerte Christophe Molmy.

À 13 ou 14 ans, se retrouver piégé dans un tel chantage peut avoir des conséquences dramatiques. « À leur échelle, avoir envoyé une photo dénudée, c’est presque insurmontable. Elles ont peur de passer pour des putes. Il faut absolument les déculpabiliser. Ce n’est pas si grave », insiste Marie.

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Dans le flot des affaires de sextorsions qui sont posées sur le bureau du groupe Internet, beaucoup se dégonflent rapidement. « Il y a de nombreux parents, de proches, de grands frères qui sont persuadés que leur fille de 13 ans, sœur ou nièce, ne sait pas ce qu’est le sexe, souligne Marie. Lorsqu’ils découvrent qu’elle a envoyé des photos de ses fesses à un inconnu sur les réseaux sociaux, ils pensent d’emblée, dans la panique, à une affaire de sextorsions. Alors qu’en réalité, l’adolescente l’a fait tout à fait librement. »

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Message par mimou Ven 29 Déc - 16:52

Brigade des mineurs de Paris : comment le groupe « flag » parvient à confondre les agresseurs



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SÉRIE (4/5). En septembre 2022, Christophe Molmy, le chef de la brigade de protection des mineurs (BPM) de la PJ de Paris, a mis sur pied une nouvelle unité qui ne traite que les enquêtes de flagrance. Au menu : pouvoirs d’enquête accrus, rythme intense et esprit de groupe.

Par Caroline Piquet
Le 28 décembre 2023 à 05h45
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Claire Vidal, la cheffe du groupe «flag» à la brigade de protection des mineurs de Paris. Le Parisien DA - Philippe Lavieille et Arnaud Journois
Claire Vidal, la cheffe du groupe «flag» à la brigade de protection des mineurs de Paris. Le Parisien DA - Philippe Lavieille et Arnaud Journois

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De nouvelles unités pour s’adapter à la criminalité
Le groupe sériel traque les prédateurs sexuels
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Comment le groupe « flag » confond les agresseurs
L’infiltration des réseaux pédophiles sur Internet
Un soir d’octobre, une mère de famille parisienne appelle le commissariat. Son fils vient d’avouer le viol de sa petite sœur. Les faits présumés ayant été commis moins de vingt-quatre heures plus tôt, une enquête de flagrance est ouverte. Pour les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la PJ de Paris, saisis par le parquet, il faut agir vite.

Le contexte familial est explosif. Il est trop risqué de laisser la victime au contact de son agresseur. Le suspect est interpellé dans l’urgence. « La difficulté avec les affaires de flagrance, c’est qu’une fois le mis en cause interpellé, les enquêteurs n’ont que la durée de la garde à vue pour monter le dossier », résume Christophe Molmy, le patron de la BPM.

« Tout doit être parfaitement huilé »
En quarante-huit heures, les enquêteurs doivent établir les faits, dérouler les circonstances, auditionner la victime, l’envoyer devant un médecin des unités médico-judiciaires (UMJ), entendre les parents, amis et autres témoins potentiels, boucler des investigations techniques… « Tout doit être parfaitement huilé. Ils doivent savoir travailler dans l’urgence, et en groupe », prévient Christophe Molmy.

C’est pour mieux « prendre de front » ces affaires urgentes que l’ancien taulier de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) a lancé, en septembre 2022, le « groupe flag. » Ses huit limiers, encadrement compris, ne travaillent qu’à flux tendu.

« Le flag, il faut aimer ça »
Jusque-là, les affaires de « flag » étaient attribuées en fonction de permanences tournantes, réparties de façon hebdomadaire entre les différents groupes du service. « Mais le flag, c’est un travail à part. Le rythme n’est pas le même. Il faut aimer ça. Il y a des enquêteurs qui préfèrent prendre le temps, démêler le vrai du faux, travailler dans la durée », souligne Christophe Molmy. C’est donc sur la base du volontariat que le grand flic a recruté ses poulains.


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Quand Claire Vidal s’est vu proposer la tête du groupe, la capitaine aujourd’hui âgée de 33 ans n’a pas hésité une seconde. « Mes plus belles affaires sont toujours tombées quand j’étais de permanence », glisse Claire. Au menu des enquêtes les plus courantes du groupe flag : une grande majorité d’infractions sexuelles, de violences, de délaissement de mineur… Mais aussi quelques enquêtes pour meurtre, empoisonnement…

Claire Vidal est à la tête d'un groupe de huit personnes qui travaille à flux tendu.
Claire Vidal est à la tête d'un groupe de huit personnes qui travaille à flux tendu. LP/Philippe Lavieille
« Ce sont des cas rares, mais qui tombent forcément en flag », précise la capitaine. Les homicides les plus sensibles sont redirigés vers la Crim. « Mais ceux que nous traitons sont marquants. Ce sont souvent des homicides parentaux. Suivi, parfois d’un suicide altruiste », ajoute-t-elle.

« On a plus de pouvoirs d’enquête »
Parmi les dossiers les plus difficiles à traiter, les affaires qui touchent les nourrissons. Comme les éprouvantes affaires de maltraitances ou de bébé secoué. « Ce sont des dossiers complexes, qui demandent les auditions les plus approfondies », appuie la cheffe du groupe « flag. »

Il faut retracer le parcours personnel des parents, leur relation de couple, le désir d’enfant, la grossesse, l’accouchement. Mais aussi les premiers jours de l’enfant, les mois qui suivent, son développement. La façon dont les parents s’occupent de leur bébé, dont ils vivent leur parentalité, les modalités de garde… « Cela se joue souvent à rien. Il faut confronter les auditions des uns et des autres avec les datations des lésions, des fractures ou des hématomes sous-duraux… Ce sont les dossiers les plus techniques », souligne Claire Vidal.

« L’auteur présumé est parfois plus fébrile »
Accro au flag, Claire ? « J’aime creuser les enquêtes. Mais le flagrant délit est un cadre juridique à part. On a plus de pouvoirs d’enquête, et la réponse pénale est parfois plus ferme et immédiate. » Le temps qui passe joue contre la quête de vérité. « Quand ça vient de se passer, on a en général plus de facilité à obtenir des preuves. Les discours des victimes ou des témoins sont plus précis. L’auteur présumé aussi est parfois plus fébrile. Il n’a pas eu le temps de préparer sa défense », explique-t-elle.

Les enquêteurs du groupe « flag » doivent travailler dans l'urgence et monter très rapidement un dossier pendant la garde à vue.  
Les enquêteurs du groupe « flag » doivent travailler dans l'urgence et monter très rapidement un dossier pendant la garde à vue. LP/Philippe Lavieille
Ce qui a définitivement convaincu la jeune femme, c’est que le groupe flag est la seule unité de la BPM à travailler en groupe sur un même dossier. Sans quoi, il serait impossible de le boucler rapidement. « Il y a une émulation, une dynamique qu’il faut créer à plusieurs. Nous partageons le moment de crise que vivent les protagonistes. Nous le vivons ensemble », sourit la trentenaire.

Dans l’adversité, Claire et son noyau dur d’enquêteurs ont créé des liens très forts : « Nous nous sommes tous un peu choisi les uns les autres. Nous avons une petite dépendance affective. »

« Les mineurs sont une matière très sensible »
Il y a le plaisir, aussi, de composer dans l’urgence, quand tout s’emballe : « On ne s’ennuie jamais. On reste hyperconcentré sur ce qu’on fait. » Au groupe flag, il faut être capable de jongler rapidement entre les dossiers : « On n’en a rarement qu’un seul sur le feu. Cela demande une certaine discipline intellectuelle. En ne faisant que cela, on acquiert des réflexes et des automatismes. »

Quand un dossier tombe, chacun s’affaire selon ses compétences et ses appétences. « Tout le monde sait un peu ce qu’il doit faire. Mais je tiens à ce que tout le monde soit polyvalent. Quand je ne suis pas là, mon groupe doit être capable de visualiser tous les axes d’enquête et de prendre des décisions », fait remarquer la cheffe de l’unité.

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Mais les urgences sont capricieuses : « Ça peut tomber n’importe quand. Il ne faut pas compter ses heures. Les mineurs sont une matière très sensible, il y a beaucoup d’urgences. » Les horaires sont souvent décalés. La plage horaire théorique, 8 heures-20 heures, s’étire parfois jusqu’au bout de la nuit. Sans compter les astreintes. « C’est un poste un peu à part dans le service. Il faut être motivé. Il faut aimer la matière, y être un peu dévoué, passionné. Sinon, on déchante vite », assure la responsable de l’unité.

Confronté à des enquêtes à l’« ambiance parfois pesante », le groupe flag se serre les coudes « professionnellement et amicalement. » « Oui, nous avons des états d’âme, conclut Claire Vidal. On débriefe, et on laisse exprimer notre sensibilité. Jamais en public, car nous voyons des personnes dans des situations si difficiles que ça serait presque un affront d’avoir de la peine devant elles. »

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l'épilogue Empty LA BRIGADE DES MINEURS: entrer dans la tête des suspects

Message par mimou Ven 29 Déc - 10:16

Brigade des mineurs : quand Clémentine, la psychologue, aide les enquêteurs à « entrer dans la tête » des suspects





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SÉRIE (3/5). En poste à la célèbre brigade du 36, Clémentine s’est vue confier un rôle, plutôt novateur, d’analyse clinique et psychopathologique des auteurs présumés de crimes et délits visant les enfants. Depuis un an, elle a apporté son concours à une dizaine d’enquêtes.

Par Caroline Piquet
Le 28 décembre 2023 à 05h40
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Depuis un an, Clémentine a apporté son concours à une dizaine d’enquêtes. Le Parisien DA - Philippe Lavieille et Arnaud Journois
Depuis un an, Clémentine a apporté son concours à une dizaine d’enquêtes. Le Parisien DA - Philippe Lavieille et Arnaud Journois

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Le groupe sériel traque les prédateurs sexuels
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L’infiltration des réseaux pédophiles sur Internet
C’est l’une des caractéristiques de la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris. Les enquêteurs chargés d’élucider les crimes et les délits ciblant les mineurs partagent une appétence certaine pour la psychologie. Un atout, quand il s’agit de faire parler des tout-petits, ou des prédateurs sexuels d’enfants. L’inceste, par exemple, est une infraction particulièrement difficile à prouver. A fortiori lorsque les faits sont dénoncés une fois l’enfant devenu adulte.

« Plus les années passent et moins on a de preuve. Tout va donc se jouer sur des petits éléments, et sur la capacité de l’enquêteur à entrer dans la tête du mis en cause. À trouver la faille qui va, peut-être, l’amener à reconnaître les faits », résume Claire Vidal, cheffe du groupe flag de la BPM.

« Établir un tableau clinique et psychopathologique »
Face à ces écueils, le patron de la BPM, Christophe Molmy, a confié en début d’année une toute nouvelle mission de profilage à la psychologue de son service. « Je ne parlerais pas de profilage, une notion controversée. L’idée, c’est d’établir un tableau clinique et psychopathologique du mis en cause, pour permettre aux enquêteurs de comprendre la personne qu’ils ont en face d’eux », précise Clémentine, psychologue en poste à la BPM depuis décembre 2021.

Si ses fonctions principales restent l’aide et le soutien thérapeutique aux victimes, cette praticienne de 32 ans joue donc désormais un rôle assez novateur : celui d’« entrer dans l’enquête », pour « faire de l’analyse », aider les policiers à « trouver des axes d’enquêtes » et à « faire parler le mis en cause », précise Christophe Molmy.

Suivre les auditions « derrière une glace sans tain »
Clémentine peut être sollicitée dans le temps d’une garde à vue, en amont, ou parfois même après, sur la base des procès-verbaux. « Il n’y a pas de recette, c’est en fonction des besoins », explique-t-elle. Si les enquêteurs découvrent des antécédents à leur client pendant le temps de la garde à vue, Clémentine va, par exemple, en prendre connaissance : « S’il n’y en a pas, je vais fonctionner au même rythme que les enquêteurs. »


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La thérapeute peut aussi potentiellement assister aux auditions. « Je n’en ai pas encore eu directement l’occasion, parce qu’il y avait à chaque fois un risque d’inquiéter le gardé à vue, ou de casser une dynamique. Mais j’ai pu le faire derrière une glace sans tain », ajoute-t-elle.

Clémentine, psychologue de la brigade de protection des mineurs de Paris, apporte des éclaircissements aux enquêteurs.
Clémentine, psychologue de la brigade de protection des mineurs de Paris, apporte des éclaircissements aux enquêteurs. LP/Caroline Piquet
En aucun cas elle ne pose directement une question au mis en cause : elle n’est pas policière, et n’est donc pas habilitée à participer à un acte d’enquête. « Je ne suis pas formée pour ça. J’apporte mes éclaircissements aux enquêteurs, qui, eux, n’ont pas été formés à la psychologie. »

Depuis un an, Clémentine a apporté son concours à une dizaine d’enquêtes. Elle a été d’une efficacité redoutable pour y déceler une pathologie rare, difficile à détecter, dont souffrait une femme. « J’ai pris connaissance du dossier et des auditions. J’ai pu déterminer, à la lecture de mes connaissances cliniques, que j’étais face à un cas d’école. C’était assez époustouflant, car on n’en voit jamais, sauf dans les livres », glisse Clémentine, encore émue. « Elle a su gagner la confiance des enquêteurs, qui la sollicitent de plus en plus. Elle est passionnée et fait un super boulot », loue le taulier de la BPM.

Un « rôle moteur » pour traquer les prédateurs sexuels
Pour le groupe sériel de la brigade, chargé de traquer les violeurs et les agresseurs d’enfants en série dans la capitale, « Clémentine joue un rôle moteur. Il faut avoir un regard particulièrement acéré pour progresser sur ces affaires », salue Christophe Molmy. « Nous faisons de plus en plus appel à elle en amont, quand nous sommes face à des profils inquiétants, ou que nous ne comprenons pas », approuve Solenn, cheffe par intérim du groupe sériel.

Quand son groupe a interpellé, en mars, un homme qui avait suivi jusqu’à chez elle une collégienne parisienne de 13 ans, avant de l’agresser sexuellement, l’expertise de Clémentine a été déterminante. « Elle nous a permis d’apporter un éclairage, au regard des premières auditions, sur sa personnalité, et sur les leviers à actionner pour le faire parler », appuie Solenn. Et ce multirécidiviste, déjà connu pour au moins sept autres agressions similaires sur des mineurs depuis 1992, est passé à table. Il a même avoué avoir voulu violer l’adolescente.

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Les prédateurs sexuels d’enfants sont des profils particulièrement difficiles à faire parler. « Nous sommes face à de grosses carences, très verrouillées, expose Solenn. Pour faire sauter ces verrous, la psychologie est primordiale. Clémentine nous permet d’avoir les bons outils. » En fonction des réponses et du comportement du mis en cause, la psychologue aiguille les enquêteurs, leur indique sur « quel pan de sa personnalité travailler », précise Laurent, enquêteur au groupe sériel.

Pas indispensable mais… déterminante
« Il y a certains profils, avec de grosses failles narcissiques, qu’il faut plutôt flatter, cajoler. Avec d’autres, il faut être plus directif, les mettre face à leurs responsabilités », abonde Solenn. Avec pour seul objectif en tête : établir la vérité. « L’idée, c’est d’avoir un semblant d’explication, d’essayer de comprendre comment il en arrive là et ce qui s’est passé », expose Laurent.

En matière de « profilage », toute généralisation est à proscrire. « Il faut garder en tête la singularité de chacun », évacue Clémentine. « Le psy qui assène que l’auteur a 35 ans, qu’il est banquier et qu’il vit dans un pavillon de la grande couronne, c’est pour les séries américaines, ironise Christophe Molmy. Le travail de Clémentine n’est pas une baguette magique qui nous permet de démêler l’enquête et de trouver l’auteur. Son aide n’est pas indispensable, mais elle peut être déterminante. Au même titre que la téléphonie, la vidéo, etc. C’est un travail d’équipe. »

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