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la traque du grelé

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Message par mimou Dim 19 Fév - 17:56

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Message par mimou Mer 10 Aoû - 7:04

Recherché depuis 35 ans, le tueur en série surnommé «le Grêlé» s’est donné la mort
..., comme on les appelle dans le milieu policier, concerne la traque d’un tueur et violeur en série surnommé le «Grêlé» car la peau de son visage est particulièrement abîmée. L’affaire commence le matin.... Il a les cheveux clairs courts et mesurerait 1,85m. Détails particuliers: il a de grandes mains et surtout la peau du visage marquée de traces d’acné ou de variole. Entre 1986 et 1994, le «Grêlé» aurait fait... en avalant une grosse quantité de médicaments. Sur les lieux, les enquêteurs ont retrouvé une lettre dans laquelle il avoue être le tueur et violeur recherché depuis 35 ans. Selon Le Parisien , il expliquerait...
jeudi 30 septembre 2021 Le Soir.be

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Message par mimou Mer 10 Aoû - 7:02

Fin de cavale et mort d’un tueur en série: ce que l’on sait
...Depuis 35 ans, les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de «cinq crimes commis entre 1986 et 1994», selon la même source. C’était l’un des plus vieux «cold cases» qui dormait dans les tiroirs de la «crim» en France: l’homme qui a été retrouvé mort au Grau-du-Roi (Gard) est bien le «Grêlé», un tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980, a indiqué le parquet de Paris jeudi soir. Depuis 35 ans, les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de «cinq crimes commis entre 1986 et 1994», selon la même source...

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Message par mimou Mer 10 Aoû - 6:59

Cold case: la chute du Grêlé
... Vérove et le Grêlé ne sont qu’un seul et même homme. Le travail des enquêteurs n’est pas fini. Ils vont désormais retracer le parcours cahoteux du tueur en série et tâcher de déterminer s’il est impliqué...L’ADN a enfin parlé. François Vérove, ex-gendarme qui s’est suicidé mercredi dernier, est le tueur et violeur en série recherché en France depuis 1986. Plusieurs générations de la Crim se sont arraché les cheveux sur le dossier du «Grêlé», des tomes aux pages jaunies par les décennies et synonymes d’insoluble énigme. Trente-cinq ans que les enquêteurs français espéraient coincer ce tueur...
mercredi 6 octobre 2021 Le Soir.be

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Message par mimou Lun 11 Oct - 19:33

Le Gard pionnier de l'ADN : le département a été précurseur dans les usages de cette technique
L’ADN, une empreinte indélébile dans le GardL’ADN, une empreinte indélébile dans le Gard
Société, Nîmes, Bagnols-sur-Cèze
Publié le 11/10/2021 à 15:26
L’affaire du Grêlé vient d’être résolue grâce à l’ADN. La première école de l’ADN a vu le jour à Nîmes, il y a vingt-trois ans, et participe, depuis, à l’évolution des recherches dans ce domaine.

Tout comme dans l’affaire du tueur en série Guy Georges, qui avait semé la mort dans l’est parisien au cours des années 1990, l’identification de celui que les policiers appellent le Grêlé, dont le corps sans vie a été découvert il y a une dizaine de jours dans un appartement du Grau-du-Roi, a été formellement établie grâce aux analyses du laboratoire d’expertises génétiques de Nantes.

Ainsi, l’ADN a parlé et a permis d’identifier François Verove, 59 ans, ancien gendarme à la retraite, impliqué dans au moins trois meurtres (dont celui d’une fillette de 11 ans, en 1986, dans le XIXe arrondissement à Paris), deux viols et une quinzaine d’autres affaires sexuelles jusqu’en 1994. Si l’enquête a longtemps piétiné dans les années 90, elle a connu un premier rebondissement en 2001, grâce aux progrès de la science qui ont permis d’isoler un ADN sur plusieurs scènes de crime et d’identifier un seul et même suspect : le Grêlé.

La première École de l’ADN en 1998
Trois ans plus tôt, en 1998, la ville de Nîmes inaugurait la première École de l’ADN, fondée par Philippe Berta, généticien de renom et actuel député de la majorité sur la 6e circonscription du Gard. Cette initiative pionnière pour l’époque a pour but de promouvoir la recherche en biologie moléculaire et génétique à l’échelle internationale.

L’École de l’ADN de Nîmes, reconnue notamment par l’Éducation nationale pour ses actions, préside la Fédération francophone des écoles de l’ADN, qui regroupe, aujourd’hui, douze partenaires nationaux et internationaux. "Schématiquement, l’école propose deux activités. Une première gratuite destinée à tous ceux, particuliers et étudiants, qui souhaitent découvrir la génétique à travers, notamment, des ateliers : et une seconde payante consacrée en grande partie à la formation de professionnels", résume Philippe Berta, qui préside aujourd’hui l’École de l’ADN.


Le département pionnier de l’expertise vocale
Et si la voix pouvait parler… autant que les empreintes digitales et génétiques pour confondre les coupables. Le Gard a été en pointe dans un domaine voué à un avenir prometteur. Laudun-l’Ardoise a accueilli, il y a quelques années, le seul laboratoire privé spécialisé dans l’étude de la voix, fondé par Norbert Pheulpin, spécialiste de la reconnaissance vocale. L’expert, aujourd’hui décédé, a été le premier, en 1996, à être assermenté auprès des tribunaux en matière de preuves sonores. Les lacunes en matière d’identification des enregistrements du corbeau dans l’affaire Grégory étaient passées par là.

Batailles scientifiques
Le Gardois a notamment participé à l’enquête sur l’assassinat du bâtonnier Scollaro, en Corse, et a décrypté la brève bande sonore de l’appel au secours d’Élodie Kulik, violée et tuée en 2002, dans lequel on entend des voix masculines, pièce centrale de ce dossier. La validité des travaux de l’expert gardois a toutefois été remise en cause par certains universitaires.

Les systèmes de reconnaissance automatiques de la voix, sont l’objet de batailles scientifiques depuis des années. Leur fiabilité n’en a pas moins progressé. Après la gendarmerie, la police recourt à son tour à ce type de logiciels. Des messages vocaux émaillent de plus en plus des affaires judiciaires, du fait de l’essor de la téléphonie mobile. Aussi bien pour de la petite délinquance, comme pour les appels malveillants, que pour les dossiers de terrorisme. Bien que les chercheurs contestent toujours les fondements scientifiques de telles expertises.

Partenariat avec l’IRCGN
En effet, l’institut nîmois, dirigé par le généticien Christian Siatka, propose un service novateur de formation professionnelle en ingénierie des sciences du vivant et en biotechnologie destiné, entre autres, aux personnels de gendarmerie. "Nous avons un partenariat depuis une dizaine d’années avec l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui intervient principalement au profit des enquêteurs et magistrats pour procéder aux constatations et expertises d’une certaine complexité."


L’ADN est devenu, au cours de ces deux dernières décennies, le nouvel élément matériel phare de l’enquête policière. "C’est l’aboutissement d’un long travail, confirme Philippe Berta. Au départ, il a fallu uniformiser les pratiques pour chaque pays et utiliser les mêmes outils afin de pouvoir effectuer des prélèvements identiques qui puissent être comparables."

L’identification humaine par le test ADN ou les organismes génétiquement modifiés sont des sujets qui connaissent un vif succès auprès des fonctionnaires de police, des greffiers, des magistrats ou encore des avocats ; et ça, l’École de l’ADN l’a bien compris et n’a de cesse de développer des formations dans ce sens. "L’arrivée de l’intelligence artificielle et de son utilisation dans le monde de la génétique devrait être source de nombreuses applications prometteuses", déclare le fondateur de l’institut nîmois, avant d’ajouter : "Pour moi, aujourd’hui le plus important est de donner aux jeunes le goût des filières scientifiques."

Sir Alec Jeffreys laisse son empreinte
Ce n’est qu’en 1985, que la révolution ADN va se mettre en route avec la découverte de polymorphismes dans l’agencement de l’ADN par sir Alec Jeffreys, âgé à l’époque d’à peine 25 ans. Celui-ci découvre, en effet, que l’ADN varie fortement d’un individu à l’autre et qu’il est possible d’observer ces variations.

Ce généticien britannique, professeur à l’université de Leicester, met ainsi au jour le concept d’empreinte génétique. Le premier test, réalisé dans son laboratoire, porte sur l’image radiographique d’une expérience sur l’ADN qui montre de manière inattendue à la fois des similitudes et des différences entre l’ADN de différents membres de la famille de sa technicienne de laboratoire. Il réalise immédiatement la portée éventuelle des empreintes génétiques et de leurs variations pour identifier sans ambiguïté les individus…




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Message par mimou Dim 3 Oct - 9:09

Le « Grêlé » n’a jamais été arrêté, malgré son identification par ADN
Par Raphaëlle Rérolle
Publié le 09 août 2019 à 05h26 - Mis à jour le 01 octobre 2021 à 14h51

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ENQUÊTEADN, la reine des preuves (5/6). Au moins trois meurtres et cinq viols entre 1986 et 1994 en région parisienne. Cette affaire est aussi celle des défaillances du 36, quai des Orfèvres.

[Le « Grêlé » a finalement été identifié vendredi 1er octobre 2021 après l’examen de l’ADN d’un ancien membre des forces de l’ordre qui s’est suicidé en laissant une lettre dans laquelle il affirme être l’auteur des crimes. Relisez notre enquête d’août 2019.]

Il n’a pas de nom, juste des surnoms, un visage et du sang sur les mains. Ce fantôme qui hante encore les archives de la police judiciaire parisienne, les équipes de la brigade criminelle l’ont traqué pendant plus de vingt ans sans jamais parvenir à le coincer. A force de le fréquenter, elles avaient fini par lui donner des sobriquets. D’abord « Notre ami », par dérision, puis « le Grêlé », en référence à l’aspect de sa peau, décrit par des témoins et des victimes. Agissant à découvert comme s’il était sûr de pouvoir glisser entre les mains de ses poursuivants, l’inconnu a laissé derrière lui un nombre ahurissant de traces. Mégots, sperme, empreintes, il semble s’être moqué de la police scientifique et, d’une certaine façon, l’avenir lui a donné raison. Car l’histoire du Grêlé, responsable d’au moins trois meurtres et cinq viols en région parisienne entre 1986 et 1994, est aussi celle de l’identité judiciaire parisienne et de ses défaillances jusqu’au milieu des années 1990.

Groupe sanguin A +
L’apparition du Grêlé dans les radars de la police judiciaire (PJ) remonte au 5 mai 1986. A l’heure du déjeuner, la mère de Cécile Bloch, 11 ans, s’inquiète de ne pouvoir joindre sa fille au téléphone. Cécile est une enfant sérieuse, autonome, qui prend ses repas de midi seule, quand ses parents travaillent. Contactée, la directrice du collège répond que la petite n’est pas venue à son cours de 9 heures ni aux suivants. Les parents, fous d’inquiétude, se précipitent alors vers leur domicile, situé au 116 rue Petit, dans le 19e arrondissement, et commencent à fouiller la résidence.

C’est le gardien qui, scrutant les recoins mal éclairés du troisième sous-sol, découvrira le corps, comme le raconte Patricia Tourancheau dans son livre Le 36. Histoires de poulets, d’indics et de tueurs en série (Seuil-Les Jours, 2017). La fillette est recouverte d’un vieux morceau de moquette dont seule dépasse une main déjà raide et dressée vers le plafond, dans un dernier geste de défense. Elle a été violée, blessée à l’arme blanche et étranglée.

Les policiers du bureau 302 de la « crim’ » (brigade criminelle) ne retrouvent pas d’arme sur place et pas même d’empreintes digitales, mais réussissent à prélever un peu de sperme sur la culotte de Cécile. A défaut de savoir qui est le Grêlé, on connaît désormais son groupe sanguin, A +. Si elle a le mérite de resserrer un peu le champ des possibles, cette information n’est cependant pas très discriminante, puisque ce caractère est l’un des plus répandus en Europe.

Chasse à l’homme
En revanche, le meurtrier a laissé une trace visuelle qui va s’avérer utile : plusieurs personnes l’ont vu rôder dans la résidence avant le crime et s’enfuir aussitôt après. L’un de ces témoins, le demi-frère de Cécile, est étudiant en biologie à Paris. Une demi-heure avant l’agression, Luc Richard-Bloch a pris l’ascenseur avec un inconnu au comportement bizarre, trop poli – presque obséquieux. En trois étages, le jeune homme a eu le temps d’observer cet individu de type européen, âgé de 25 à 30 ans. Corpulence moyenne, grand, cheveux châtains, mèche sur le côté, il a les joues couvertes de tavelures, comme s’il avait souffert d’une acné sévère. Ajoutés à ceux des autres témoins, ces souvenirs serviront à établir un portrait-robot qui reste, à ce jour, la première figure connue du prédateur.

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La longue traque d'un tueur en série
Commence alors une chasse à l’homme qui conduira les enquêteurs à ratisser les environs, soumettant le fameux croquis à des dizaines de personnes. Pendant ce temps-là, dans ce qui ressemble à la préhistoire de la police (pas d’ordinateurs, donc pas de bases de données numériques), un membre du bureau 302 de la crim’ épluche des centaines de fiches d’archives et finit par tomber sur un précédent vieux de quelques semaines. Le 7 avril 1986, une petite Sarah de 8 ans a été violée au quatrième sous-sol d’un immeuble du 13e arrondissement par un grand type rencontré dans l’ascenseur. Le mode opératoire ressemble à celui de la rue Petit, sauf que cette fois, l’enfant a survécu. Les policiers ont recueilli des indices, mouchoirs en papier et marques de sperme, mais ils se sont contentés de les mettre sous scellés en les emballant dans des pochettes plastifiées, sans savoir que la préservation de l’ADN nécessite de sécher les objets et de les tenir à l’abri de la lumière.

« Au début des années 1980, la France était au niveau zéro de la police scientifique. Ne serait-ce qu’en termes de moyens : pour un policier scientifique en France, il y en avait 60 en Allemagne »
commissaire divisionnaire Richard Marlet

Il faut dire qu’à l’époque, la technique des empreintes génétiques a bien vu le jour en Angleterre, mais elle est toute récente et n’interviendra dans une affaire criminelle que fin 1986. Dès cette date, en Grande-Bretagne, le procédé permettant d’identifier une personne à partir de son matériel biologique sert à confondre des coupables ou innocenter des suspects. Mais en France, c’est une autre affaire. La majorité des policiers n’ont jamais entendu parler de cette science, qui leur paraîtra d’abord relever du charlatanisme. Et puis, à Paris, les services de police scientifique du 36, quai des Orfèvres sont tragiquement démunis.

Aujourd’hui à la retraite, le commissaire divisionnaire Richard Marlet se souvient de l’état de déshérence dans lequel se trouvaient les sections techniques de recherche et d’identification de l’identité judiciaire quand il en a pris la tête, en 1995. « Au début des années 1980, dit-il, la France était au niveau zéro de la police scientifique. Ne serait-ce qu’en termes de moyens : pour un policier scientifique en France, il y en avait 60 en Allemagne. Quand je suis arrivé à l’identité judiciaire, rien ne fonctionnait. C’était l’endroit où l’on versait les plus mauvais éléments. Certains ne trouvaient aucune trace, parfois même pas les empreintes des gens qui vivaient sur les lieux d’un crime. »

Sinistre parcours
Pas étonnant, dans ces conditions, que les demandes émanant de la famille Bloch soient restées lettre morte. Fin 1986, le demi-frère de Cécile signale à la police qu’il a entendu parler de l’invention d’Alec Jeffreys, le généticien britannique responsable de la découverte des empreintes génétiques. Ne pourrait-on se servir de l’ADN pour chercher le meurtrier de sa sœur ? Il propose même de faire réaliser l’opération à ses frais. Silence. Quelque temps plus tard, le père de la fillette pose la même question. On lui apprend alors que tout le sperme disponible a été consommé pour identifier le groupe sanguin du tueur.

Pendant que l’enquête stagne, le Grêlé poursuit son sinistre parcours. Une adolescente de 14 ans, Marianne, est attaquée chez elle par un homme de haute taille, qui se présente d’abord comme un policier chargé de lutter contre le trafic de stupéfiants. Ligotée, puis violée, la jeune fille est ensuite bâillonnée et laissée sur son lit dans l’appartement familial du 14e arrondissement. A son tour, elle dresse un portrait-robot proche de celui du Grêlé, mais en plus inquiétant, yeux cernés et orbites creuses.

De faux espoirs en coups de malchance, l’affaire Cécile Bloch est finalement close en 1993. Un an plus tard, pourtant, une autre gamine de 11 ans se fait enlever puis violer près de Saclay, dans l’Essonne. Ingrid pédalait le long d’un chemin isolé, quand un homme se présentant comme un policier l’a forcée à monter dans sa voiture avant de la transporter dans une ferme abandonnée. La voiture, une Volvo blanche, a été identifiée par des passants. Son conducteur aussi, au moment où il achetait une bouteille de Vittel destinée à la victime. Ingrid, elle, reconnaît son agresseur sur le portrait-robot réalisé d’après les observations de Marianne.

Comme un projecteur jetant sa lumière crue sur des coins d’ombre, l’ADN entre en piste, et pas seulement dans des enquêtes en cours

Quelques mois passent, puis un manutentionnaire de 36 ans est interpellé dans l’enceinte de la ferme. Type de véhicule, forme de visage, son signalement pourrait correspondre à celui de l’agresseur d’Ingrid, et d’ailleurs il finit par avouer le crime. Tout de même, les forces de l’ordre ont des doutes : sa version des événements ne coïncide pas vraiment avec celle de la victime. Après cinq mois de détention, il sera finalement disculpé par une comparaison entre ses empreintes génétiques et celles du violeur. C’est la première apparition de l’ADN dans l’affaire du Grêlé.

Car chemin faisant, les Français ont commencé à s’intéresser à cette technique déjà bien installée ailleurs. D’abord à Lille, où le génotype sert dans une enquête criminelle en 1993, mais également au CHU de Nantes, où le généticien Olivier Pascal réalise des analyses pour la police scientifique. Comme un projecteur jetant sa lumière crue sur des coins d’ombre, l’ADN entre en piste, et pas seulement dans des enquêtes en cours. Retournant sur leurs pas, les policiers décident de sonder certains cold cases, autrement dit des cas non résolus.

Le Grêlé court toujours
D’autant qu’à Paris, les sections techniques et scientifiques de l’identité judiciaire se sont considérablement professionnalisées sous l’impulsion, notamment, de Richard Marlet. Compte tenu des avancées de la science, le dossier Cécile Bloch est donc rouvert en 1996. Et là, coup de théâtre : la police scientifique confirme que Sarah, Cécile, Marianne et Ingrid ont bien été agressées par le même individu. Mais ce n’est pas tout. Car en tirant les fils de certaines vieilles histoires, les enquêteurs découvrent aussi que le Grêlé n’a pas seulement attaqué des enfants.

En 1987, dans le quartier parisien du Marais, une jeune fille au pair allemande et son employeur ont été tués de manière atroce. Elle, crucifiée aux barreaux d’un lit superposé, étranglée et égorgée. Lui, en position dite « de gondole », c’est-à-dire couché sur le ventre avec un lien reliant ses chevilles à sa gorge. L’ADN prélevé sur place ne laisse aucun doute : c’est celui du Grêlé. Sans cette technique, les policiers n’auraient sans doute jamais relié ces morts aux crimes commis sur des fillettes et une adolescente suivant des modes opératoires totalement différents.

Mais l’ADN ne peut pas tout. S’il ne renvoie pas à une personne précise, dans le cadre d’un fichier d’empreintes génétiques, il reste une simple suite de chiffres. Or, de ce criminel, on connaît beaucoup de choses, mais pas son nom. Qui est-il ? A-t-il commis d’autres forfaits ? Et où ? Nul ne le sait. En attendant, le Grêlé court toujours. A moins qu’il ait définitivement arrêté de courir, mort ou interné : les policiers sont sans nouvelles de lui depuis 1994.

« ADN, la reine des preuves », une série en six épisodes
Le premier innocent était anglais

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Message par mimou Dim 3 Oct - 9:08

La longue traque d'un tueur en série
Le 5 mai 1986, une petite fille de 11 ans est assassinée à Paris. L'agresseur n'a jamais été arrêté. La brigade criminelle et une profileuse belge continuent de le rechercher.

Le Monde
Publié le 03 avril 2004 à 11h48 - Mis à jour le 03 avril 2004 à 11h48
Temps deLecture 9 min.

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Comment le nommer ? Carine Hutsebaut l'appelle "Albert". "Je lui ai donné un prénom, pour l'humaniser, pour me battre avec plus de force contre lui", confie la profileuse belge, connue dans son pays pour avoir travaillé sur l'affaire Dutroux. Les policiers français, eux, parlent de "Notre ami". Il faut les comprendre, il faut les excuser, depuis le temps qu'ils vivent avec lui, qu'ils travaillent tous les jours sous le regard de cet absent, décliné en cinq portraits-robots sur les murs du siège de la PJ parisienne, au 36 quai des Orfèvres. Même s'il n'est aujourd'hui âgé que d'une quarantaine d'années, "Notre ami" passe pour être l'un des plus vieux suspects de la brigade criminelle, la Crim' en jargon policier.

"Notre ami" est si banal, si ordinaire, qu'entre eux, les enquêteurs ne lui ont pas trouvé de surnom. Il est juste ce criminel en série qui, en région parisienne, entre 1986 et 1994, a tué au moins une dizaine de personnes, si l'on prend en compte les crimes prescrits. Tout ce qui le concerne a été rassemblé dans le dossier ouvert au nom de la première des victimes sur laquelle son empreinte ADN a été retrouvée : Cécile Bloch, tuée le lundi 5 mai 1986, à Paris.

Ce matin-là, la petite fille quitte le 116 rue Petit, dans le 19e arrondissement. Elève de 5e, elle a cours à 9 heures au collège. En fin de matinée, la directrice appelle ses parents. Cécile ne s'est pas présentée à son cours de gym, ni aux autres. L'alerte est donnée. Son corps sera retrouvé quelques heures plus tard au troisième sous-sol de l'immeuble, dans une petite pièce, porte fermée. Elle a été violée, étranglée, poignardée. Quand ses parents viennent l'identifier au centre médico-légal du quai de la Rapée, le visage est méconnaissable, les os sont brisés. Cécile s'est débattue.


La petite fille avait des boucles brunes. Elle était bonne élève, sérieuse à l'école, gaie à la maison. Elle jouait - très bien - du violon et préparait le conservatoire. Comme dit son père, un ancien fonctionnaire de la Sécurité sociale, juriste de formation : "Elle n'a pas vécu longtemps, mais elle a beaucoup vécu." La profileuse Carine Hutsebaut, qui prépare un livre sur cette affaire, estime également que Cécile était promise à un bel avenir : "Dix-huit ans après, on aurait certainement entendu parler d'elle. Je me dis souvent qu'elle aurait peut-être été une musicienne merveilleuse ou qu'elle aurait pu inventer le vaccin contre le sida."

Au Quai des Orfèvres, le policier qui connaît le mieux "Notre ami" s'appelle Yves Le Jalet. Il est entré dans la police en 1986, l'année du meurtre de Cécile. "Un homme sérieux", assure Jean-Pierre Bloch, le père de Cécile. Le Jalet est un Breton de l'intérieur, têtu, discret, efficace - "le Breton est bon policier", dit-on toujours, l'air docte, à la Crim'. Voilà dix-huit ans qu'Yves Le Jalet vit avec l'énigme Cécile Bloch.

Pas moins de sept juges se sont frottés à ce dossier. Une seule, la dernière en date, Dominique Bibal-Séry, a eu l'heur de plaire à la famille Bloch, qui n'a jamais cessé de lutter pour identifier le tueur. Dès 1986, Luc Bloch, le frère de Cécile, étudiant en biologie, demande ainsi à ce que des comparaisons d'empreintes génétiques avec d'autres victimes soient effectuées. Mais la police scientifique française n'est pas prête. Il faut attendre 1996 pour que, grâce aux progrès accomplis dans ce domaine, la fiche d'identité génétique du tueur soit établie et que le dossier, classé depuis 1993, soit rouvert. "C'est un dossier de l'ADN", confirme Julien Gentile, commissaire à la Crim'.

En 2001, d'autres analyses effectuées à Nantes, dans le laboratoire du docteur Olivier Pascal, permettent, grâce aux comparaisons systématiques demandées par la juge Bibal-Séry, de faire endosser à l'assassin de Cécile trois autres agressions. On découvre ainsi que, deux mois avant l'assassinat de la rue Petit, il aurait violé et tué une fillette de huit ans, prénommée Sarah, retrouvée au quatrième sous-sol d'un immeuble de la place de Vénétie (Paris-13e).

L'empreinte génétique est également identique à celle retrouvée sur Marianne N., une adolescente agressée en 1987 dans son immeuble de la rue Didot (Paris-14e). Un homme l'avait abordée dans l'ascenseur. Brandissant une carte tricolore, il s'était fait passer pour un policier. Une fois dans son appartement, il l'avait ligotée et violée, mais sans tenter de la tuer. Il avait ensuité volé des disques, un appareil photo, un peu d'argent.

Les biologistes de Nantes font aussi le lien entre ces affaires et l'assassinat, toujours en 1987, d'une jeune fille au pair de 20 ans, Irmgard Muller, et du père de l'enfant qu'elle gardait dans le 4e arrondissement de Paris. Ils avaient été retrouvés nus, bâillonnés, ligotés, étranglés. La jeune Allemande avait les bras en croix, le corps de l'homme portait une brûlure de cigarette à l'épaule. Deux appareils photo avaient disparu. Elément troublant : la jeune fille connaissait, semble-t-il, l'assassin. "Elle avait eu un rapport sexuel librement consenti avec lui, un ou deux jours avant le crime", précisent les policiers. Dans son journal intime, Irmgard évoquait un certain "Elie Louringue", rencontré peu avant, et habitant rue Rubens, Paris-13e. "Elie Louringue, un nom qui ressemble à un pseudo, un nom de bande dessinée", juge Mme Hutsebaut, la profileuse belge.

Moins de deux ans séparent ces trois crimes. Mais une autre affaire, remontant cette fois à 1994, intrigue les policiers : le viol d'Ingrid G. Le 29 juin 1994, cette petite fille de 11 ans fait du vélo sur une route de campagne, en Seine-et-Marne. Un homme s'arrête à sa hauteur dans ce qui lui semble aujourd'hui être une Volvo blanche, présente une carte de police, lui passe les menottes, l'emmène dans une ferme désaffectée, à Saclay, à 90 kilomètres de là. Il la menotte à un vieux radiateur, à côté d'un lit pliant, l'oblige à des fellations - "Il faut que vous fassiez ça", lui demande-t-il en la vouvoyant. Elle obéit."Ingrid a bien fait, elle s'est battue pour sa vie. Cécile, elle, s'est battue pour sa dignité, et elle en est morte", soupire Carine Hutsebaut. Dans cette affaire, comme dans les précédentes, l'ADN est celui de "Notre ami".

Plaintes et témoins à l'appui, Carine Hutsebaut estime avoir retrouvé une vingtaine d'affaires liées à celui qu'elle appelle "Albert". Le mode opératoire varie peu. Il se présente comme un policier, brandit à plusieurs reprises des armes à feu, utilise souvent des cordelettes. Ses crimes ont lieu à l'intérieur d'un immeuble ou dans une voie sans issue. Il approche d'abord la victime pour la violer, ne tue que si elle lui résiste. Parfois, il vole deux, trois bricoles. "Il a certainement un casier psychiatrique", dit Mme Hutsebaut qui, en reconstituant les propos tenus avant les agressions sexuelles, et notamment le récit d'Ingrid, ajoute : "Catholique d'éducation, probablement."

Plus de six ans se sont écoulés entre la première série de meurtres (1986, 1987) et le viol d'Ingrid (1994). Pourquoi ? C'est le mystère du meurtrier. Les policiers savent bien, en effet, qu'un tel tueur ne s'accorde pas de pauses. Où est-il passé ? S'est-il réfugié à l'étranger ? A-t-il séjourné en prison ou en hôpital psychiatrique ? Physiquement, en tout cas, il a changé...

Quand il a commencé à sévir, au milieu des années 1980, il était plutôt bien mis. En témoigne Luc, le frère de Cécile, qui l'avait croisé dans l'ascenseur, le jour de la mort de sa sœur. Les victimes qui ont survécu, comme Marianne N., parlent même d'un "beau garçon". Un homme de type européen, mesurant entre 1,80 m à 1,85 m, les cheveux châtains séparés par une raie, athlétique, peu poilu, aux sourcils épais et foncés, les yeux marron. En 1994, en revanche, Ingrid décrit un homme plus négligé sentant "l'herbe".

Un seul détail physique, au fond, le distingue : des petites marques, ou des petites plaques, sans doute des cicatrices d'acné, sur son visage. "Un visage grêlé", précise la police. "Des antécédents de traitement par des neuroleptiques sédatifs tels que le Tercian, ou la prise de substances toxiques donnent ce type de comportement et ce tableau clinique", écrit la psycho- criminologue française Michèle Agrapart-Delmas, dans un rapport de mai 2002. "Les neuroleptiques donnent le genre de changement de peau décrit par les différentes victimes : une peau grêlée pendant usage et lisse après", approuve - une fois n'est pas coutume - Mme Hutsebaut.

L'échec de l'enquête a suscité bien des aigreurs. Des haines, peut-on même dire. Car la Crim' n'aime pas les profileurs. Pour elle, ils sont au mieux des amateurs, au pis des saboteurs. Elle-même a pourtant eu recours à l'expertise d'un psychologue, un homme de confiance puisqu'il était en charge des fonctionnaires à la direction de la police judiciaire (DCPJ). Or, selon les policiers, le psychologue en question a puisé dans l'affaire Bloch matière à un livre, mais n'a aucunement contribué aux progrès des investigations. Et les enquêteurs parisiens ne croient pas davantage en Carine Hutsebaut, venue pour sa part de Belgique.

La jeune femme travaille seule, à la demande du père de Cécile, dont elle a fait connaissance en 2001, lors d'une "marche blanche" organisée après l'affaire Dutroux. Psychothérapeute de formation, elle a suivi des stages de "profiling" au centre du FBI de Quantico (Etats-Unis), un endroit rendu célèbre par le film Le Silence des agneaux, avec Jodie Foster.

Sollicitée en 1995 par la famille d'une petite fille disparue en Belgique, Mme Hutsebaut dresse un profil de leur ravisseur dans un journal flamand bien avant que la gendarmerie n'arrête Marc Dutroux et que les corps de ses victimes ne soient retrouvés. "Je savais qu'il était connu des services de police, j'avais donné le triangle géographique où il habitait, dit qu'il était marié, contrairement à notre Albert", explique-t-elle aujourd'hui. La Crim' doute de cette efficacité. Et s'agace quand Carine Hutsebaut devient l'héroïne d'un documentaire du réalisateur Thierry de Lestrade. Conséquence : huit jours avant la diffusion du film, en octobre 2003, la PJ lance un appel à témoins sur TF1. "On a eu des bons suspects en retour, mais ce n'était pas eux", indique-t-on au Quai des Orfèvres.

Il y eut quelques fausses joies, comme l'arrestation, en mars 2003, d'un chauffeur-livreur finalement innocenté. "Sans l'ADN, il était mal", confie un enquêteur. Les policiers accordent en revanche la plus grande attention au témoignage d'une jeune femme, dont l'identité est maintenue secrète et qui s'est manifestée récemment après avoir été agressée par un homme ressemblant beaucoup au suspect.

"Le problème, c'est qu'on n'a pas de fil à tirer. Depuis 1994, il n'y a plus de faits similaires en région parisienne, soupire-t-on cependant du côté du Quai des Orfèvres, "Notre ami" est soit en province, soit à l'étranger, soit fou, soit mort, soit en prison à perpétuité. La probabilité voudrait qu'il soit SDF. Si on a de la chance et que le fichier ADN se remplit bien, on le trou- vera peut-être. Sinon, on ne le trouvera jamais". "Moi, je le retrouverai", assure Carine Hutsebaut malgré son découragement après une fausse piste l'ayant menée à Grenoble, en 2003. "Je continue à me promener dans les catacombes de ses pensées et de ses fantasmes."

De sa maison du Lot, à Marcilhac, Jean-Pierre Bloch expose toutes les données de l'affaire sur www.cecilebloch.com, "le site de ma fille", comme il l'appelle. Les juges y sont traités de "bureaucrates et charognards", les journalistes renvoyés à leur paresse ou assommés de droits de réponse. Comment ne pas comprendre sa colère ?

Depuis le 1er mars, M. Bloch suit aussi jour après jour le procès de Marc Dutroux, en Belgique. Il prévient : "Il ne risquerait pas d'y avoir un procès où je ne serais pas." Puis, avec sa grosse voix, en parlant de l'absence à l'audience des parents des petites victimes : "Si jamais il y avait un procès pour l'assassin de Cécile, je m'opposerais à toute demande de huis clos." Si jamais...

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la traque du grelé  Empty une révolution l'ADN

Message par mimou Jeu 30 Sep - 19:22

Une "révolution" ADN pour trouver un assassin des années 1980
le 28.06.2012 à 11h45, mis à jour le 28.06.2012 à 11h45
Lecture 4 min.
par Thierry Lévêque


PARIS (Reuters) - Un quart de siècle après une série de meurtres mystérieux à Paris et dans ses environs, dont celui d'une fillette de 11 ans, une technique révolutionnaire de recherche génétique va être employée pour tenter de retrouver le tueur en série.

L'empreinte génétique de cet homme n'ayant pas permis jusqu'ici une identification directe, un juge d'instruction de Paris a ordonné au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) d'isoler toutes les personnes susceptibles d'appartenir à sa famille proche ou éloignée, a-t-on appris de source judiciaire.

Le FNAEG, créé en 1998 et rattaché au ministère de l'Intérieur, regroupe plus de 2,2 millions d'empreintes d'auteurs ou de suspects de crimes ou de délits. Sollicité par le juge, le ministère de la Justice a donné son feu vert à la nouvelle méthode en estimant qu'elle ne violait pas les règles de procédure puisque la loi, estime-t-il, autorise des tentatives d'identification "directes ou indirectes".



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Jusqu'à huit ingénieurs vont travailler sur cette demande, qui doit aboutir d'ici septembre ou octobre, par la règle des probabilités mathématiques, à fournir au juge une liste de personnes pouvant compter plusieurs centaines de noms.

Il est possible mais pas certain que des personnes ayant un lien familial direct avec le tueur - ses parents, son frère, sa soeur, ses enfants - apparaissent dans cette liste. A défaut, des investigations seront menées sur l'environnement des personnes dont les noms sortiront.

"Après autant de temps, c'est la dernière chance de retrouver cet homme, qu'il soit mort ou vivant aujourd'hui", a dit à Reuters une source proche du dossier.

C'est seulement la troisième fois que cette technique, expérimentée à l'étranger, est utilisée en France. Fin 2011, la gendarmerie a pu ainsi remonter jusqu'à l'un des auteurs du meurtre d'une jeune femme, Elodie Kulik, en 2002 dans la Somme. Le criminel était mort depuis les faits dans un accident.

La technique vient par ailleurs d'être utilisée pour tenter de résoudre un viol à Paris.

UNE TRAQUE DE 26 ANS

La brigade criminelle de Paris n'a jamais renoncé à identifier le "tueur au visage grêlé" , ainsi surnommé par la presse en raison d'un portrait-robot établi après le meurtre et le viol le 5 mai 1986 dans le XIXe arrondissement de Paris de Cécile Bloch, 11 ans.

Le même homme, qui était alors décrit comme jeune, plutôt grand, aux cheveux châtains et au teint pâle, avait laissé pour morte une autre fillette agressée de manière identique un mois avant dans la capitale. Elle avait survécu à un étranglement.

L'enquête n'a rien donné et a été refermée une première fois en 1992 mais l'extraction tardive en 1996 de l'empreinte génétique du tueur avait relancé l'enquête. Il est alors apparu qu'il était aussi l'auteur de l'enlèvement et du viol d'une autre fillette de 11 ans le 29 juin 1994 dans le Val-de-Marne.

La justice a ensuite établi en 2001, toujours par la génétique, que le "grêlé" était aussi l'auteur du double meurtre d'une fille au pair allemande, Irmgard Müller et de son propriétaire, Gilles Politi, torturés et étranglés dans un logement du IVe arrondissement de Paris en avril 1987.

La brigade criminelle a établi au fil des recherches des correspondances avec plusieurs autres viols ou meurtres, avérées dans certains cas, ou probables dans d'autres.

Ainsi, même s'il n'y a pas de preuve génétique, il est très possible que le suspect soit l'auteur en 1983 et 1987 de cinq meurtres de fillettes enlevées dans le Val-de-Marne.

La brigade criminelle a travaillé sans relâche durant 26 ans pour le retrouver, passant au "révélateur" génétique des centaines de suspects, auditionnant des centaines de personnes, explorant en vain des fichiers carcéraux, passant au crible 10.000 voitures Volvo du type de celle employée dans l'enlèvement de 1994, enquêtant jusque dans la police.

En effet, le "grêlé" se faisait passer pour un policier pour approcher ses victimes. Il a exhibé deux fois une carte tricolore, a sorti une fois une arme, d'autres fois des menottes, un talkie-walkie. Il semblait selon les témoins maîtriser le jargon des contrôles policiers.

Aucun fait ne peut lui être imputé depuis 1994. "Mon intime conviction est qu'il n'est plus de ce monde", a dit à Reuters une source proche de l'enquête. La justice veut pourtant en être sûre et, s'il est mort, savoir qui il était.

Edité par Yves Clarisse

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la traque du grelé  Empty un ex-gendarme

Message par mimou Jeu 30 Sep - 18:11

Le Grêlé : un ex gendarme suspecté d'être le tueur en série retrouvé mort, 35 ans après
Un homme suspecté d'être le "Grêlé" a été retrouvé mort mercredi 29 septembre 2021 au Grau-du-Roi (Hérault). Il va faire l'objet d'un prélèvement ADN post-mortem. Il aurait avoué.

Un homme, suspecté d'être le Grêlé, a été découvert mort mercredi 29 septembre 2021.
Un homme, suspecté d’être le Grêlé, a été découvert mort mercredi 29 septembre 2021. (©Actu.fr / Illustration)
Par Simon Louvet
Publié le 30 Sep 21 à 15:04
Actu Paris
Mon actu
Le mystère de l’affaire du Grêlé pourrait être résolu. Ce surnom est celui donné au suspect de six viols et trois meurtres entre 1983 et 1994 à Paris. Mercredi 29 septembre 2021, au Grau-du-Roi (Hérault), un suspect convoqué par la justice a été retrouvé mort. L’homme aurait laissé une lettre où il avoue être le tueur recherché depuis 35 ans.

À lire aussi

Comment la Brigade criminelle de Paris enquête sur les meurtres et cold cases
Des prélèvements ADN réalisés sur le corps de l’homme
La découverte a eu lieu mercredi soir, selon Midi Libre. L’homme décédé, suicidé selon les premiers éléments de l’enquête, est un ancien gendarme âgé de 59 ans.

Il était convoqué, selon Le Point, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Cécile Bloch, une fillette de 11 ans violée et assassinée dans un parking du 19ème arrondissement en 1986. C’est le plus vieux « cold case » de la Brigade criminelle de Paris, qui indiquait en juillet à actu Paris que « ce dossier est toujours vivant », avec « des investigations en cours ».

L’homme découvert mort mercredi devait faire l’objet d’un prélèvement ADN, à comparer avec les « TNR », traces non résolues, retrouvées sur la scène de crime il y a 35 ans. Malgré le décès de ce suspect, les analyses seront réalisées post-mortem. Selon M6, des résultats sont attendus « dans les prochaines heures », jeudi 30 septembre.

Quatre meurtres et six viols imputés au Grêlé
Avec, ou pas, la fin d’un mystère : selon Le Parisien, l’homme retrouvé mort a laissé une lettre où il avouerait être le Grêlé. Ce surnom a été donné au suspect, après l’élaboration du portrait robot de l’homme aperçu par les membres de la famille de Cécile Bloch dans leur immeuble le jour du meurtre de la fillette. L’homme présentait une peau granuleuse.

Le Grêlé est soupçonné de trois autres meurtres : ceux d’Irmgard Müller, 20 ans, et Gilles Politi, 38 ans, torturés et tués en 1987 dans le Marais, et celui de Karine Leroy en 1994 en Seine-et-Marne. Six viols sont également rattachés à l’enquête sur le Grêlé. « Attendons le résultat des comparaisons ADN », a tweeté Patricia Tourancheau, journaliste spécialisée dans les faits-divers et autrice d’une série au sujet de cette enquête hors norme.


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la traque du grelé  Empty un gendarme avoue les crimes et se suicide

Message par mimou Jeu 30 Sep - 17:09

Crimes du «Grêlé» : 35 ans après, un suspect avoue des meurtres et se suicide
François V., un ancien militaire et policier de 59 ans, s’est suicidé près de Montpellier alors que l’étau se resserrait sur lui dans l’enquête sur l’insaisissable tueur en série au visage grêlé qui avait frappé Paris. Il a laissé un courrier dans laquelle il avoue des meurtres. Une confirmation ADN est en attente.
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Depuis des années, les enquêteurs sont sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de six viols et quatre meurtres entre 1983 et 1994. DR
Depuis des années, les enquêteurs sont sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de six viols et quatre meurtres entre 1983 et 1994. DR
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Par Denis Courtine,
Julien Constant,
Jean-Michel Décugis,
Vincent Gautronneau et
Jérémie Pham-Lê
Le 30 septembre 2021 à 14h31, modifié le 30 septembre 2021 à 14h45
C’est peut-être la fin d’un des plus gros mystères de ces dernières décennies au 36 quai des Orfèvres. François V., un ancien gendarme et policier, convoqué dans le cadre de l’affaire du « Grêlé », s’est donné la mort en avalant des médicaments ce mercredi soir dans un appartement du Grau-du-Roi, près de Montpellier (Gard). Selon nos informations, cet homme a laissé un courrier dans lequel il avoue des meurtres sans dire précisément qu’il est le célèbre tueur et violeur en série recherché depuis près de 35 ans. A l’époque, ce dernier avait été surnommé « Le Grêlé » en raison de ses imperfections au visage. Un prélèvement ADN a été effectué pour confirmer ses aveux. Les résultats ne sont pas encore connus.

Depuis des années, les enquêteurs de la Brigade criminelle de Paris sont sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de six viols et de quatre meurtres entre 1983 et 1994. Il est suspecté d’avoir tué à trois reprises à Paris : Cécile Bloch, 11 ans, poignardée et violée le 5 mai 1986 ; Gilles Politi, 38 ans et Irmgard Mueller, 20 ans, tous deux tués le 29 avril 1987. Un quatrième meurtre, celui de Karine Leroy, 19 ans, disparue le 9 juin 1994 de la cité Beauval à Meaux (Seine-et-Marne) pourrait également lui être imputé. Une autre liste de six viols commis entre 1986 et 1994 s’ajoute à ce tableau de chasse.

Il avait vidé ses comptes en banque
Les enquêteurs disposent d’un ADN partiel et de plusieurs indices qui ont orienté les recherches. Le « Grêlé » aurait exhibé la carte professionnelle d’un membre des forces de l’ordre, indiqué qu’il avait fait « des colonies de vacances » et qu’il conduisait une voiture blanche. En s’efforçant de recouper ces éléments, les enquêteurs ont entendu de multiples suspects. C’est dans ce cadre que cet ancien militaire de 59 ans a été convoqué pour être auditionné à la demande d’un juge d’instruction. Mais il ne s’est jamais présenté.

Il a été retrouvé mort avant d’être entendu. Les constatations ont été menées par les policiers du service régional de la police judiciaire de Montpellier. Selon nos informations, le retraité venait de quitter son domicile situé dans un petit village près de Montpellier (Hérault) et avait loué un logement en Airbnb au Grau-du-Roi. Il avait auparavant vidé ses comptes en banque. Toujours selon nos informations, l’ancien militaire aurait expliqué dans son courrier qu’il n’était à l’époque des faits « pas bien dans [sa] vie » mais qu’il s’était « pris en main » et qu’il s’était fait « soigner ». Il n’aurait « rien fait » depuis 1997. Dans sa lettre, il avoue de meurtres sans donner les noms de victimes ni les circonstances. Retraité sans activité, en couple avec une compagne, François V. avait siégé au conseil municipal de sa commune de l’Hérault en 2019 jusqu’aux élections municipales l’année suivante. « C’était quelqu’un de franchement de très agréable et très gentil, se souvient une ex-membre de la mairie. On ne se douterait absolument pas que c’est un ancien tueur... »

L’étau s’était resserré autour de lui. Les enquêteurs avaient en effet identifié plusieurs anciens gendarmes ayant travaillé en Ile-de-France.

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la traque du grelé  Empty l’effroyable “tueur au visage grêlé” toujours en cavale

Message par mimou Lun 27 Sep - 18:28


https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/leffroyable-tueur-au-visage-grele-toujours-en-cavale


L’effroyable “tueur au visage grêlé” toujours en cavale




C’est sans doute l’une des plus longues et mystérieuses traques de la police criminelle française. L'”homme au visage grêlé“, un tueur en série qui a sévi en région parisienne pendant près de 8 ans – de 1986 à 1994 – se faisait passer pour un policier afin de violer et séquestrer de façon odieuse des petites filles. Aujourd’hui, celui dont on n’a seulement pu établir un portrait-robot “au visage couvert de boutons”, est toujours introuvable. Retour sur une série d’affaires sanglantes.

Le tueur : vrai ou faux policier ?
Tout commence le 5 mai 1986 quand le cadavre de la petite Cécile Bloch est retrouvé dans la cave de son immeuble du 19e arrondissement de Paris. La fillette de 11 ans aurait croisé la route de son bourreau dans l’ascenseur alors qu’elle se rendait à l’école. Le soir venu, ses parents, très inquiets de l’absence de leur fille, questionnent le gardien. Celui-ci trouve le corps de la petite criblé de coups de couteau. Elle a subi viol et été séquestrée.

Rapidement, les enquêteurs font le lien avec une autre affaire qui a eu lieu un mois plus tôt : Sarah, 8 ans, violée et séquestrée elle aussi  – mais pas tuée -, cette fois-ci dans le 13e arrondissement. Puis c’est au tour de Marianne dans le 14e. Et Ingrid, retrouvée dans l’Essonne. À chaque fois, le violeur de petites filles use du même mode opératoire : il montre à ses victimes une – vraie ? – carte de police, une arme de poing et des menottes. Puis, il les étrangle à l’aide d’un garrot espagnol.

Une affaire non élucidée
Pendant des années, la police patauge : aucun élément ne permet d’arrêter cet ignoble meurtrier. L’espoir renaît quand on arrive à prélever de l’ADN sur des scellés en 1996. Mais à défaut de nous donner l’identité du tueur, l’ADN fait ressortir un double homicide avec 14 ans de retard. Le « grêlé » a tué, chez lui, un homme de 38 ans et sa fille au pair allemande de 21 ans après les avoir torturés à la cigarette et au couteau. La jeune fille a même été crucifiée sur son lit. Et fait étonnant : des voisins jurent l’avoir aperçue plusieurs fois avec un homme à la “peau grêlée” ; le tueur et sa victime étaient-ils amants ?

Toujours est-il qu’aujourd’hui, on n’a toujours pas de trace du tueur à la peau grêlée : est-il en fuite, à l’étranger, mort ? Ne sachant pas s’il s’agissait d’un vrai policier ou d’un homme déguisé, la Crim’ se bornera à examiner les dossiers de membres de la profession condamnés pour abus sexuels, en vain.

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la traque du grelé  Empty I-FAMILIA

Message par mimou Sam 25 Sep - 12:13

I-Familia
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Identification des victimes de catastrophes (IVC)
ADN
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Empreintes digitales
Forensic Symposium
Identification au niveau mondial de personnes disparues par la recherche ADN en parentalité
Première du genre, I-Familia est une base de données mondiale qui permet d’identifier des personnes disparues par la comparaison au niveau international de données génétiques familiales.

Fruit de travaux de recherche scientifique de pointe, cette base de données vise à l’identification de personnes disparues ou de restes humains non identifiés au moyen de profils ADN de membres de la famille, lorsque la comparaison directe est impossible.

Il s’agit d’un processus complexe — d’autant plus lorsqu’il s’effectue entre différents pays —, raison pour laquelle INTERPOL peut jouer un rôle unique à cet égard en s’appuyant sur son réseau mondial.

La raison d’être de I-Familia est avant tout humanitaire. Elle a pour but de donner à des proches de personnes disparues la possibilité de retrouver ces êtres qui leurs sont chers ou de commencer le travail de deuil, et d’aider ainsi les familles à se reconstruire.

La disparition de personnes et ses conséquences sur les familles
Le nombre de personnes disparues et de victimes non identifiées au niveau mondial suscite de plus en plus de préoccupations dans tous les pays, en raison de l’accroissement des déplacements internationaux, de l’ampleur de la criminalité organisée et de la traite d’êtres humains, de l’augmentation des migrations mondiales, des conflits et des catastrophes naturelles.

Lorsqu’une personne disparaît, sa famille souffre en permanence de ne pas savoir où elle se trouve et espère souvent de ses nouvelles pendant des années. La législation du pays ne prévoit pas toujours la délivrance d’un certificat de décès, ce qui peut avoir des conséquences administratives et économiques.

Si la personne disparue est décédée à la suite d’un acte criminel, les familles sont en plus privées de la possibilité de demander justice.

I-Familia ouvre de nombreuses nouvelles perspectives pour ce qui est d’identifier des personnes disparues et d’apporter des réponses aux familles.
Le rôle mondial d’INTERPOL
Tous les pays font face à des enquêtes non résolues sur des personnes disparues ou à l’impossibilité d’identifier des restes humains du fait de l’utilisation de leurs seuls systèmes nationaux.

Le service I-Familia d’INTERPOL offre le mécanisme international requis pour pouvoir comparer au niveau international des données génétiques de personnes disparues.

Deux types d’identification par l’ADN
En l’absence d’éléments tels que des empreintes digitales ou des dossiers dentaires, l’ADN se révèle parfois le seul moyen possible d’identifier des personnes disparues. Ce travail peut se faire par comparaison directe de profils ADN ou par comparaison de profils ADN familiaux.

L’identification génétique par la comparaison directe de profils ADN

Un profil établi à partir d’un échantillon d’ADN provenant directement de la personne disparue, par exemple prélevé lors d’un examen médical antérieur ou sur un objet personnel comme une brosse à dents, peut être comparé au profil ADN d’un cadavre ou de restes humains non identifiés, dans le but d’une recherche de concordance. Ce type d’identification se fait au moyen de la base de données génétiques d’INTERPOL depuis 2004.

L’identification génétique par la comparaison d’ADN familiaux

Les proches biologiques ont en commun un certain pourcentage d’ADN qui dépend de leur degré de parenté. S’il n’est pas possible d’obtenir un échantillon d’ADN de la personne disparue afin de rechercher une concordance directe, on peut également effectuer une comparaison avec l’ADN de membres de la famille proche (parents, enfants, frères et sœurs). C’est là que I-Familia va faire toute la différence.


Fonctionnement de I-Familia
I-Familia tire parti de la longue expérience réussie d’INTERPOL en matière de comparaison directe de profils ADN, et offre un service innovant capable d’effectuer des calculs complexes, à partir de l’ADN de personnes apparentées, sur des profils enregistrés dans le système. Ces profils sont transmis par les pays membres afin de permettre l’établissement de liens entre des personnes disparues et des affaires portant sur des restes humains.

I-Familia se compose de trois éléments :

une base de données mondiale spécialisée dans laquelle sont stockés les profils ADN fournis par des membres des familles, et où ils sont maintenus séparés de toute donnée criminelle ;
le logiciel de comparaison de profils ADN, appelé Bonaparte, développé par SMART Research ;
des lignes directrices pour l’interprétation élaborées par INTERPOL, à suivre pour identifier et signaler efficacement les concordances potentielles.
La technologie Bonaparte a recours à des algorithmes statistiques perfectionnés pour calculer la probabilité d’une concordance par rapport à un tableau d’interprétation. Ce logiciel puissant peut effectuer en peu de temps des millions de calculs. Les résultats sont ensuite analysés par les spécialistes de l’ADN des services de police scientifique du Secrétariat général d’INTERPOL.

En cas de concordance, des notifications sont envoyées au pays qui a transmis le profil ADN provenant du cadavre non identifié et à celui qui a transmis les profils ADN familiaux. Des vérifications supplémentaires (avec les dossiers dentaires et les objets personnels) peuvent être effectuées pour confirmer la concordance potentielle.

I-Familia est le résultat de travaux de recherche scientifique, d’un développement logiciel de pointe et de tests de validation très poussés.

Protection des données
Le traitement des données génétiques par INTERPOL s’effectue via des canaux de communication sécurisés et conformément aux règles en matière de protection des données, très strictes, de l’Organisation ainsi qu’à la Politique d’INTERPOL relative à l’utilisation des profils ADN de membres de la famille de personnes disparues en vue de recherche en parentalité.

Les membres de la famille doivent donner leur consentement pour que leurs données puissent être utilisées à des fins de recherches internationales. Le profil ADN ne contient pas de données nominatives. Il est communiqué sous forme de code alphanumérique. Conformément au Statut d’INTERPOL et au principe de neutralité appliqué par l’Organisation, I-Familia ne recueille ni n’utilise de données à caractère racial. Les pays membres demeurent propriétaires des profils génétiques qu’ils transmettent.

I-Familia est une base de données exclusivement dédiée aux personnes disparues et n’est pas connectée aux bases de données criminelles d’INTERPOL.

Ce que vous pouvez faire
L’accès à I-Familia est réservé aux personnels autorisés de l’Unité ADN du Secrétariat général d’INTERPOL, mais nous encourageons les familles, les organisations humanitaires et les polices du monde entier à l’alimenter.

Familles de personnes disparues et associations œuvrant à la recherche de ces personnes : si vous souhaitez transmettre des échantillons d’ADN familiaux en vue de comparaisons via I-Familia, prenez contact avec votre police nationale, qui assurera la liaison avec le Bureau central national INTERPOL de votre pays.
Services de police : merci de prendre contact avec le Bureau central national INTERPOL de votre pays.
Bureaux centraux nationaux INTERPOL : transmettez votre demande ou vos données à l’Unité ADN d’INTERPOL via I-24/7.
Partenaires
I-Familia utilise la technologie de Bonaparte, un outil informatique de criminalistique utilisé pour comparer des profils ADN, développé par SMART Research. SMART Research fournit le logiciel à INTERPOL et en assure la maintenance et le support.

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I-Familia -Identification au niveau mondial de personnes disparues par la recherche ADN en parentalité

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Message par mimou Sam 25 Sep - 10:35

Interpol lance une base de données mondiale, pour identifier des personnes disparues grâce à l’ADN familial
En 2020, plus de 12 000 notices jaunes, relatives à la disparition de personnes à la suite de « crimes, de conflits, d’accidents ou de catastrophes naturelles », ont été diffusées par Interpol.

Le Monde avec AFP
Publié le 01 juin 2021 à 15h32
Temps deLecture 2 min.

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Le logo d’Interpol, le 30 septembre 2014.
Le logo d’Interpol, le 30 septembre 2014. EDGAR SU / REUTERS
« En 2004, la police croate découvrait le cadavre d’un homme dans l’Adriatique. L’état du corps ne permettant pas le recours aux techniques de comparaison des empreintes digitales ou à la reconnaissance faciale, l’identité de cet homme est demeurée inconnue pendant plus d’une décennie », écrit Interpol, l’organisation internationale de coopération policière, pour annoncer le lancement d’une nouvelle base de données qui permet d’identifier une personne disparue par la comparaison internationale de données génétiques familiales.

« En l’absence d’identifiants comme les empreintes digitales ou les radios dentaires, l’ADN est le seul moyen d’identification des personnes disparues qui peut être prélevé lors d’examens médicaux ou sur un objet personnel, comme une brosse à dents », rappelle dans un communiqué l’organisation sise à Lyon.

Ces prélèvements peuvent être comparés au profil ADN d’un cadavre ou de restes humains non identifiés, dans le but d’une recherche de concordance, comme le fait Interpol depuis 2004 avec sa base de données génétique. « Mais dans l’éventualité où il n’est pas possible d’obtenir directement de l’ADN de la personne disparue, celui des membres de sa famille (parents, enfants, fratries) peut être comparé », avec cette nouvelle base de données baptisée I-Familia, ajoute Interpol.

Consentement nécessaire des parents
Les parents « doivent donner leur consentement pour que leurs données puissent être utilisées à des fins de recherches internationales ». Leur profil ADN ne contient pas de données nominatives et il est communiqué sous forme de code alphanumérique.

S’il y a correspondance, des notifications seront envoyées aux pays qui ont fourni respectivement le matériel génétique provenant du cadavre non identifié et les profils ADN de la famille. Des vérifications complémentaires (comme avec des dossiers dentaires et des objets personnels) peuvent alors être effectuées pour confirmer la concordance.

« I-Familia est un outil humanitaire qui (…) ouvre de nombreuses possibilités nouvelles afin d’identifier les personnes disparues et pour fournir aux familles des réponses », s’est félicité le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock.

En 2020, plus de 12 000 notices jaunes, relatives à la disparition de personnes à la suite de « crimes, de conflits, d’accidents ou de catastrophes naturelles », ont été diffusées par Interpol.

A la fin de 2020, le cold case de l’Adriatique a été résolu. L’ADN des enfants d’un Italien porté disparu depuis 2004 a été ajouté à la base I-Familia et comparé aux ADN de l’ensemble des restes humains non identifiés enregistrés dans le système. Une concordance a été mise en évidence entre l’ADN des enfants et celui du corps retrouvé dans l’Adriatique.

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Message par mimou Sam 25 Sep - 10:29

SOCIÉTÉ
JUSTICE
La France veut rattraper son retard dans la résolution des « cold cases », ces crimes non élucidés
Un groupe de travail doit proposer des solutions pour mieux traiter ces milliers de dossiers non résolus qui croupissent dans différentes juridictions.

Par Yves Bordenave
Publié le 01 février 2021 à 01h38 - Mis à jour le 02 février 2021 à 16h33
Temps deLecture 8 min.

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AUREL
Il faut oublier Lilly Rush, l’enquêtrice de la célèbre série américaine Cold Case qui exhume des cartons de vieux dossiers criminels non résolus à Philadelphie (Pennsylvanie). En lieu et place, il faut imaginer un colonel de gendarmerie aux tempes grisonnantes et un commissaire de police aux cheveux quasi blancs. Le premier est installé à Cergy-Pontoise, presque au milieu de nulle part dans un vaste quartier militaire qui abrite le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN), et le second à Nanterre, à deux pas du RER Nanterre-Préfecture, siège de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

Le premier, André Brothier, 59 ans, colonel, dirige le renseignement criminel de la gendarmerie, après avoir officié, notamment, en Martinique et à Toulon où il a croisé la route du tueur en série Francis Heaulme. Le second, Philippe Guichard, 59 ans également, commissaire de police, est adjoint au sous-directeur chargé de la lutte contre la criminalité, après avoir été chef de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) et patron de la crim’ à Versailles. Outre leur âge, les deux hommes ont en commun un engagement : la traque des criminels qui échappent aux filets de la justice. « Ce qui nous anime d’abord, c’est d’apporter une réponse aux familles des victimes », martèle le premier. « Je ne supporte pas l’idée qu’il y ait un criminel dans la nature », s’indigne le second.

A ces deux-là, il faut ajouter Jacques Dallest, 65 ans, procureur général près la cour d’appel de Grenoble, passé notamment par la Corse et Marseille où, dès 2008, il eut l’idée de créer une cellule dont la mission visait à dépoussiérer les dossiers criminels qui moisissaient dans les caves du palais de justice, histoire, dit-il, de réactiver la « mémoire criminelle ». Ce magistrat chevronné est à l’initiative d’un groupe de travail composé d’une dizaine de personnes, parmi lesquels, outre quelques autres magistrats, on compte des policiers – dont Philippe Guichard –, un général de gendarmerie, un avocat et un expert psychiatre.

Vaste tâche
Depuis octobre 2019, ces personnalités se sont réunies à quatre reprises. Leur dernier rendez-vous est prévu mercredi 3 février. Leur but ? Formuler des propositions qui devraient permettre à la justice française de mieux prendre en charge les vieilles affaires criminelles – disparitions ou homicides – non élucidées. « On voudrait améliorer l’organisation et le fonctionnement de cette matière judiciaire trop délaissée », affirme Jacques Dallest.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Affaires non élucidées : la création de pôles judiciaires spécialisés à l’étude
Belle intention mais vaste tâche, tant les retards pris en ce domaine sont importants. « On n’est pas bon, déplore sobrement le magistrat. Sur les trente-six parquets généraux de France, il n’y en a pas un seul qui soit capable de dire combien d’affaires de sang non élucidées il comptabilise dans son ressort. »

Hors quelques affaires largement médiatisées qui concentrent la curiosité du public et mobilisent l’attention de la justice – Grégory Villemin, Estelle Mouzin, Xavier Dupont de Ligonnès… –, combien dorment sur les étagères sans âge des archives des tribunaux judiciaires ? Nul ne le sait.

A l’OCRVP de Nanterre, censé centraliser les principaux cold cases – ce qui est loin d’être le cas, se désole Philippe Guichard –, trois groupes de policiers suivent chacun une dizaine de dossiers. A la PJGN de Cergy-Pontoise, les gendarmes s’intéressent à environ 80 dossiers, dont « six sur lesquels une quinzaine d’enquêteurs travaillent à plein temps », précise André Brothier. A ceux-là s’ajoutent ceux de la Préfecture de police de Paris et quelques dossiers plus ou moins actifs dans le reste du pays. Au total entre 200 et 300, selon une comptabilité très empirique.

« Un manque de culture »
L’avocat Didier Seban – il participe au groupe de travail que préside Jacques Dallest – et sa consœur Corinne Herrmann balaient d’un revers de main cette estimation. Au fil des affaires de disparitions et de meurtres non élucidés qu’ils suivent depuis près de vingt-cinq ans, ces deux juristes armés d’une redoutable ténacité ont acquis une expertise sur le sujet qui agace parfois certains magistrats ou enquêteurs, mais que personne ne conteste désormais.

Parmi les quelques dizaines de dossiers que le tandem a disséqués en presque un quart de siècle dans son cabinet du boulevard Saint-Germain, à Paris, il y a celui d’Estelle Mouzin disparue en 2003, Joanna Parrish retrouvée morte en 1990 (toutes deux victimes du tueur en série Michel Fourniret) ou encore Christelle Blétry tuée en 1996 par Pascal Jardin interpellé dix-huit ans plus tard, et bien d’autres encore que Corinne Herrmann épingle un à un sur son tableau de chasse aux serials.

Lire notre enquête : Comment le tueur en série Michel Fourniret a profité de trente ans de défaillances du système judiciaire français
Selon eux, si on additionne tous les dossiers cold cases qui croupissent dans les différentes juridictions de France, c’est plus en milliers qu’il faut compter qu’en centaines. « On travaille là-dessus comme personne ne l’a fait avant nous, souligne Didier Seban, et nous arrivons à des chiffres très importants. Dans ce pays, il n’y a pas une institution, pas un site qui est capable de fournir des indications précises. »

Pour l’avocat, cette cécité sur une matière qui relève de la haute criminalité révèle les choix en matière de politique pénale. « En France, le sujet des tueurs en série et des cold cases reste en dehors des questions importantes. Un peu comme si on ne voulait pas en parler sur la place publique », s’indigne-t-il. En termes plus diplomatiques, Jacques Dallest évoque « un manque de culture (…), une organisation et un fonctionnement artisanal » sur cette matière criminelle.

Pugnacité des proches
Souvent, la vie judiciaire d’un cold case dépend de la pugnacité des victimes – familles ou proches – et de leurs avocats. Dans l’affaire Estelle Mouzin, qui a connu une avancée capitale ces derniers mois après les aveux de Monique Olivier, en 2019, et ceux de Michel Fourniret, en mars 2020 – tous deux mis en examen par la juge Sabine Khéris en 2019 –, la famille et ses conseils, Mes Herrmann et Seban, ont bataillé quasiment seuls pendant plus de quinze ans contre les certitudes de la police judiciaire de Versailles qui, après avoir écarté l’hypothèse Fourniret en 2003, ne voulait plus en entendre parler.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Affaire Michel Fourniret : l’archéologie criminelle à la recherche du corps d’Estelle Mouzin
« Si l’on s’était intéressé plus tôt au parcours de Fourniret durant ces années-là, on aurait résolu cette enquête beaucoup plus vite. Mais au lieu de cela, la justice ne le fait pas », déplore Corinne Herrmann.

En droit français, un juge instructeur est saisi sur des faits et n’investigue pas sur un individu. « Un fait éclaire le fait suivant, et constitue souvent l’histoire d’un criminel, constate l’avocate. Mais pour cela, il faudrait que les juges se coordonnent et qu’ils échangent les dossiers. »

Dans l’affaire Grégory qui, depuis 1984, alterne périodes de grands silences et rebondissements retentissants, il a fallu l’obstination des conseils de la famille Villemin confrontés à des dizaines de magistrats – qui en l’espace de trente-six ans se sont succédé sur un dossier lourd de plusieurs dizaines de milliers de pages et de centaines de scellés –, pour que la justice accepte il y a tout juste une semaine, mercredi 27 janvier, de procéder à de nouvelles investigations en utilisant un matériel génétique et des techniques d’enquête qui n’existaient pas encore au moment des faits.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Affaire Grégory : les corbeaux planent toujours sur la Vologne
Pour ces affaires et quelques autres gangrenées par l’âge qui malgré cela parviennent à défrayer la chronique, combien s’éteignent sous l’implacable étouffoir des années et de l’empilage des classeurs ? Qui connaît Marie-Michèle Calvez, dont le corps carbonisé fut retrouvé une nuit de septembre 1994 à l’arrière d’une voiture sur une route départementale du Finistère, entre Guilvinec et Penmarc’h ? Le dossier, toujours ouvert dans le cabinet d’une juge de Quimper, sommeille dans un placard que seule Catherine Calvez, la sœur de Marie-Michèle, tente de réveiller.

Nouveaux regards
Il arrive parfois que des témoignages tardifs permettent aux enquêteurs de « sortir » de vieilles affaires dont on pensait qu’elles resteraient sans dénouement.

Vue pour la dernière fois le 8 décembre 1986 vers 8 heures non loin de son domicile à Ramonville-Saint-Agne, dans la toute proche banlieue de Toulouse, Martine Escadeillas n’a plus donné signe de vie depuis. Elle avait 24 ans. Pendant toutes ces années, son signalement et son portrait ont été diffusés partout. Malgré d’intenses recherches menées durant les semaines et les mois qui ont suivi la disparition, les enquêteurs n’ont rien trouvé : ni corps ni nouvelles de la jeune femme. Juges et enquêteurs ont fini par lâcher l’affaire, sans pour autant la classer.

Lire aussi le récit : Trente-deux ans après, un « cold case » refait surface à Toulouse
Las. En janvier 2019, les gendarmes de la section de recherche ont eu une heureuse surprise. En janvier 2016, le parquet de Toulouse avait reçu un courrier d’une amie de Martine. « Ça fait trente ans que ça me travaille », écrivait cette personne au procureur de la République. Les investigations ont alors été relancées et trois ans après, le 22 janvier 2019, les gendarmes ont interpellé un suspect dans le nord de l’Isère, à plus de 400 kilomètres de Toulouse. Il livrera des aveux pendant sa garde à vue avant de se rétracter. Incarcéré depuis en détention provisoire à la prison de Seysses (Haute-Garonne), il attend son procès.

« Dans une enquête, on procède toujours de la même manière, explique Philippe Guichard. Les équipes partent sur les pistes les plus évidentes et ferment les portes au fur et à mesure des investigations. Mais, il arrive qu’on néglige des éléments qui au départ, avec les indices dont on dispose, semblent être des détails. » D’où, selon le policier, l’intérêt de revisiter les dossiers avec des nouveaux regards et sous des angles non examinés.

D’autant que, désormais, policiers et gendarmes disposent de techniques qui, depuis le début des années 2000, facilitent les investigations : mise au jour de l’ADN, recueils de traces biologiques, banques de données, logiciels de recherche et d’analyse comme Salvac (le système d’analyse des liens de la violence associées aux crimes) ou AnaCrim (logiciel d’analyse criminelle)… « Sur les cold cases, nous travaillons en rassemblant divers experts dans différents domaines, décrit le colonel Brothier. En suivant une méthode pluridisciplinaire : spécialistes du comportement (profilers), biologistes, criminologues, etc. »

Des juridictions éparpillées
Ces innovations illustrent une volonté de meilleure prise en charge des cold cases et favorisent les progrès. Toutefois, reste un obstacle de taille : la gestion de ces dossiers par des juridictions éparpillées à travers le territoire sans la coordination ni l’attention que nécessitent des affaires d’une teneur et d’un abord particuliers.

Plusieurs acteurs, des enquêteurs, des associations de victimes, des avocats – dont Corinne Herrmann et Didier Seban – militent pour la création d’un pôle judiciaire spécialisé, à l’instar de ce qui se fait sur les affaires financières avec le Parquet national financier ou sur le terrorisme avec le Parquet national antiterroriste.

Dans ces deux institutions, des magistrats spécialisés consacrent 100 % de leur temps à des dossiers complexes. Une approche très éloignée de celle en cours sur les cold cases. Pourtant, elle rafraîchirait quelque peu le système vieillot qui préside pour l’heure à la conduite de ces « affaires (mal) classées ».

Yves Bordenave


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Message par mimou Lun 20 Sep - 14:00

Comment la Brigade criminelle de Paris enquête sur les meurtres et cold cases
Parmi la myriade d'unités de la préfecture de police de Paris, la Brigade criminelle fait partie des unités d'élite. En son sein, un service spécial enquête sur les cold cases.

La Brigade criminelle de Paris, basée dans le 17ème arrondissement de Paris, a renforcé son groupe dédié aux cold case, les affaires les plus complexes.
La Brigade criminelle de Paris, basée dans le 17ème arrondissement de Paris, a renforcé son groupe dédié aux cold cases, les affaires les plus complexes. (©SL / actu Paris)
Par Simon Louvet
Publié le 19 Sep 21 à 19:12
Actu Paris
Mon actu
Il y a, dans la vie d’un enquêteur de police judiciaire, des affaires marquantes. Et il y a des crimes qui obsèdent le policier. En premier lieu, les affaires non élucidées.

À Paris, ces meurtres et viols, parfois commis en série, sont confiés à un groupe dédié de la Brigade criminelle : l’Unité d’analyse criminelle et d’analyse comportementale des affaires complexes. Cette unité (l’UAC3) a été renforcée en septembre 2021. Une montée en puissance liée au travail de mémoire judiciaire engagé par les ministères de la Justice et de l’Intérieur après les errements de l’affaire Michel Fourniret, pour créer une culture du cold case.

Michel Faury, commissaire-divisionnaire à la tête de la Brigade criminelle, et Nicolas Rémus, commissaire en charge de l’UAC3, expliquent à actu Paris la façon dont l’unité poursuit les enquêtes sur ces affaires où tout a déjà été tenté pour découvrir la vérité. De la réussite finale du dossier Guy Georges à l’énigme du Grêlé, plongée dans la Crim’.

« Par nature, nous prenons les affaires les plus compliquées »
Quand une affaire sanglante a lieu à Paris ou dans les départements de la petite couronne, les policiers de la Brigade criminelle sont immédiatement dépêchés sur place. La Crim’ peut être sollicitée sur trois types d’affaires : les suicides, les scènes d’homicides pour observation, et les crimes « où il n’y a aucun élément à l’ouverture de l’enquête », détaille le commissaire Nicolas Rémus. Ces derniers sont confiés par les magistrats à la Criminelle.

Ça se joue parfois entre le commissariat et la Crim', par exemple sur des suicides. Certains sont suspects car il y a beaucoup de sang, que la personne a essayé de se suicider de plusieurs manières. Parfois, c'est tellement mystérieux que même avec le suicide privilégié, il faut travailler comme sur un crime. Dès qu'il y a un doute, on prend. On fournit un travail énorme alors qu'il y a 99 % de chances que ce soit un suicide, mais 1 % que ce soit un homicide bien maquillé. Quand on a fermé toutes les portes, on conclut au suicide. En cas d'homicide, parfois le magistrat saisit le service territorial de police judiciaire et demande la Criminelle en observation. On se déplace, on réfléchit, on discute ensemble et on propose une solution au magistrat. Quand il y a un indice, ce sera pour le district de police judiciaire. S'il n'y a rien, c'est pour nous.

Michel Faury
Chef de la Brigade criminelle
« Nous travaillons par nature sur les affaires les plus compliquées, qui peuvent conduire à des cold cases. Moins il y a d’éléments au départ, plus on va devoir ouvrir large », complète Michel Faury. Si l’enquête s’éternise, le crime « devient un cold case quand toutes les pistes qui pouvaient être creusées l’ont été », ajoute Nicolas Rémus. Un délai « arbitraire » de 18 mois après la commission des faits a été retenu pour établir une frontière temporelle.

Six groupes, sur les sept que compte l’unité, se partagent ces enquêtes au 36, rue du Bastion. C’est le nouveau siège de la « PJ » depuis qu’elle a quitté, en 2017, le plus mythique des bâtiments judiciaires du pays : le 36, quai des Orfèvres. Un déménagement dans une enceinte moderne collée au nouveau tribunal, dans le quartier des Batignolles, qui n’a pas modifié la « tradition de travail dans la durée » inhérente à la brigade centenaire.

Une tradition de persévérance sur les affaires anciennes
Sur les 70 affaires considérées comme des cold cases dont la Criminelle est chargée, une cinquantaine est toujours répartie parmi ces six groupes, qui effectuent fréquemment des actes d’enquête pour garder les dossiers ouverts et éloigner la prescription. À la Crim’, « on n’abandonne pas un dossier », souligne Michel Faury. La vingtaine d’affaires restantes revient à l’UAC3, le septième groupe. « Les groupes conservent les affaires dans l’attente d’un élément nouveau », précise le commissaire-divisionnaire.

Quand un nouvel enquêteur intègre un groupe, ou qu’un nouveau chef est nommé, il suit une tradition bien rôdée : « Il va reprendre les vieux dossiers et les relire. Le plus jeune peut avoir de nouvelles idées, connaître une nouvelle technique, et relancer une affaire. » Ce que montre le film L’Affaire SK1, sur la traque du tueur en série Guy Georges. De 1991 à 1998, les policiers de la Criminelle ont pourchassé l’auteur de sept viols et meurtres. Cette affaire marque une bascule avec son identification par l’ADN, une première en France, qui mènera à la création du Fnaeg, Fichier national automatisé des empreintes génétiques.

À lire aussi

« Les femmes et l’assassin », documentaire Netflix sur Guy Georges, tueur en série à Paris

Cette persévérance est amplifiée par le travail de l’UAC3, unité menée par un ancien chef de groupe de la « BC » : « On ne veut pas recruter des gens extérieurs à la Brigade criminelle. Il faut que ceux de l’UAC3 soient très expérimentés à la brigade. Ce sont des gens qui ont un vécu policier important ici, selon la méthode d’investigation dans la durée d’ici. » Michel Faury insiste sur l’importance de cette « légitimité », essentielle à la mission de l’unité.

Un travail « discret » proposé en appui aux autres services
Car au-delà des affaires dont la Crim’ est déjà saisie, l’UAC3 veut « faire ruisseler » ce qu’elle a appris vers les six autres services de police judiciaire de Paris et de petite couronne, externes à la Crim’, en formant des analystes criminels dans chaque service et en proposant de relire des vieux dossiers. Un besoin lié à la charge de travail des groupes territoriaux, qui engrangent « entre 50 et 150 affaires par an », quand la Crim’ en prend une trentaine.

« Forcément, une affaire chasse l’autre. Si un service a trois affaires sur une semaine, vous en résolvez deux en vous gardant la troisième pour plus tard. Si la semaine suivante vous en reprenez trois et ainsi de suite, au bout d’un an l’affaire n’est pas sortie, vous n’avez plus de temps à y consacrer », explique Michel Faury, qui l’a observé quand il était à la tête de la PJ des Hauts-de-Seine dès les années 1990, avant de diriger BRB (Brigade de répression du banditisme) et BRI (Brigade de recherche et d’intervention).

Ces vieux dossiers ont été recensés par Nicolas Rémus, qui a rencontré chaque chef de service pour présenter les objectifs de l’UAC3 : « Quand les autres services savent que le dossier sera relu sous l’autorité d’un policier qui a été chef de groupe à la Crim’ durant des années, c’est mieux accueilli. » En juin, trois affaires ont été récupérées pour relecture, dont une sur laquelle des avancées « intéressantes » ont été faites rapidement, un exemple de l’efficacité que peut offrir l’UAC3 et qui pourrait devenir « une première victoire » pour l’unité. Mais pas question pour autant de se saisir des dossiers des autres services.

Nous n'avons pas l'objectif de corriger la copie des autres ou de laisser croire qu'on rattrape un manquement. Notre travail est très discret, en appui des services. On n'arrive pas en disant qu'on est meilleurs. Nicolas propose aux services sans que personne ne se crispe. Il y a dix ans, ce n'était pas entendable qu'un service jette un oeil dans les dossiers d'un autre. Aujourd'hui, les collègues sont mûrs. On a décloisonné partout, on travaille beaucoup plus ensemble.

Michel Faury
Chef de la Brigade criminelle
Un travail d’appui aux services territoriaux, mais aussi à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et la Brigade des mineurs. La première parce qu’elle gère des disparitions qui peuvent être « très inquiétantes », dans lesquelles « il peut y avoir des homicides » ; la deuxième en cas d’affaires de « viols en série ».

Dans les cold cases, le "fantasme" du tueur en série
Thierry Paulin et Guy Georges à Paris, Michel Fourniret ou Jacques Rançon ailleurs : l'image du cold case est rattachée, dans l'imaginaire collectif, au tueur en série. "Il y a tout un fantasme autour de ça", estime Michel Faury. "La majorité des cold cases sont seulement des affaires non résolues, mais pas forcément le fait d'un tueur en série. Ça peut être un tueur qui a été bon et n'a pas laissé d'élément. Tous les ans à la Crim', on interpelle quelques personnes qui sont des vrais tueurs pervers, qui tuent parce qu'ils chosifient l'autre. Ils existent, on en voit passer un ou deux tous les ans. Nous nous intéressons à eux, refaisons leur parcours, mais nous n'avons jamais été aussi bons pour les arrêter après les premiers faits. Ils tueraient encore s'ils n'étaient pas arrêtés."

L’analyse comportementale, nouvel angle d’attaque des enquêtes
Pour s’assurer une meilleure compréhension des dossiers complexes, l’UAC3 va passer de quatre à sept enquêteurs, avec notamment l’apport d’une psychologue criminelle chargée du troisième « AC », le volet d’analyse comportementale. La spécialiste a d’abord travaillé sur « l’aide aux victimes d’attentats », autre compétence de la brigade à travers la SAT-PP, Section anti-terroriste de la Préfecture de police. Elle a aussi participé aux auditions de témoins, de victimes, et d’auteurs « pour aider les enquêteurs à les conduire à des aveux ».

Elle utilise ses compétences en sciences humaines pour cerner les profils psychologiques des gens. Nous étions déjà aux prémices de l'analyse comportementale, avec l'analyse de la scène de crime, point central car point de rencontre entre la victime et le suspect. Elle ne nous communiquera pas l'identité du tueur, il faut éviter ce piège de la psycho-criminologue véhiculé par les séries et la voir plutôt comme une aide à l'enquête amenant un regard différent sur les éléments en notre possession. Elle apporte sa lecture qui est l'un des trois angles de vue sur un même dossier.

Michel Faury
Chef de la Brigade criminelle
Les deux autres angles sont l’ouverture de l’unité à des « réservistes civils » pour participer aux relectures d’enquêtes et l’analyse criminelle d’un dossier. La réserve civile est surtout composée d’anciens chefs de groupes de la Crim’, retraités, employés « sur des périodes courtes pour relire un dossier avec un œil neuf. C’est nouveau », explique Michel Faury.

Pour renforcer l’analyse criminelle des affaires complexes, les enquêteurs misent sur l’informatique. Chez les gendarmes, qui ont aussi leur section cold case, le logiciel s’appelle Anacrim. Il a été utilisé pour la première fois en 2000, dans le cadre de la cellule Homicide 31 ouverte pour chercher des crimes à imputer au tueur en série Patrice Alègre.

« Il y a des dossiers d’une complexité hors norme où un cerveau humain est dans l’incapacité d’analyser toutes les données et de détecter tous les liens qui pourraient faire progresser l’enquête, ce que l’outil informatique peut réaliser de manière systématique. Cette analyse permet d’ordonner un dossier complexe, de faire des rapprochements et de le rendre compréhensible », détaille Michel Faury.

L’apport des nouvelles techniques est essentiel dans la résolution d’un cold case, et laisse entrevoir la possibilité de découvrir la vérité dans les affaires les plus dures. Qu’il s’agisse d’ADN ou des analyses techniques grâce à l’apport des techniciens de police scientifique et de l’identité judiciaire qui les font « parler ».

« L’affaire symbolique de ce qu’on est capables de faire, c’est le Grêlé »
Depuis 35 ans, une affaire particulière hante les enquêteurs passés à la Brigade criminelle. Celle du Grêlé. « C’est LE dossier, celui que chaque policier veut résoudre », insiste Michel Faury. Il débute le 5 mai 1986, avec la découverte du corps de Cécile Bloch, 11 ans, dans un sous-sol du 19e arrondissement. Elle a été violée, poignardée, étranglée. À ce crime s’ajoute le massacre d’Irmgard Müller, 20 ans, et Gilles Politi, 38 ans, torturés en avril 1987 dans le Marais. En 1994, le viol d’Ingrid, 11 ans, en Seine-et-Marne, lui est imputé.

Au total, entre 1987 et 1994, trois meurtres et six viols sont associés au Grêlé. Des dossiers liés par une « TNR », une trace non résolue d’ADN prélevée sur chaque scène de crime. « C’est un vrai tueur et violeur en série, qui a totalement disparu, et on veut l’identifier même s’il est peut-être mort aujourd’hui », explique Michel Faury. « Ce dossier, notre plus ancien, est toujours vivant. Des investigations sont toujours en cours. »

« Le Grêlé, affaire non classée » : une série en 12 épisodes à lire sur Les Jours.

Même s’il n’est pas résolu, ce dossier « fil rouge » est « paradoxalement le plus symbolique de ce que la Brigade criminelle est capable de faire », souligne le commissaire-divisionnaire. « Il y a un travail considérable fait depuis 1986. Du rapprochement, des pistes purgées… C’est la force de cette brigade, de travailler depuis 1986 sur une affaire non résolue. »

La création d’un pôle national dédié aux affaires anciennes, une « révolution »
Le dossier du Grêlé figurera, sans nul doute, en tête de pile parmi les dossiers à résoudre du futur « pôle unique national ». Il va être créé après le vote, en mai, de la loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire » proposée par le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti.

Ce pôle de magistrats spécialisés regroupera, depuis le tribunal judiciaire de Paris, toutes les affaires non élucidées. La Brigade criminelle devrait être l’interlocuteur unique du pôle dans les départements de petite couronne. La nouvelle entité permettra de reproduire « ce qui a été fait en 1964 avec la BRI, quand on a arrêté de travailler sur les braquages pour s’intéresser aux braqueurs », compare Michel Faury. Il s’agit de « prendre l’initiative » sur les criminels, de retracer leurs parcours. Une « évolution » pour la Crim’ qui va systématiser une méthode, une « révolution » pour la Justice qui se créera ainsi une « culture du cold case ».

La Brigade criminelle va être l'interlocuteur unique de la Justice, dans les affaires de Paris et de la petite couronne.
La Brigade criminelle va être l’interlocuteur unique de la Justice, dans les affaires de Paris et de la petite couronne. (©SL / actu Paris)
Une demande formulée par les magistrats impliqués, les avocats et les familles de victimes. Lesquelles peuvent créer un lien avec les policiers de la Brigade criminelle, marque Michel Faury : « Souvent, nous sommes les annonciateurs de la mauvaise nouvelle dans la nuit, les gens s’accrochent à nous. On prévient la famille quand on interpelle l’auteur, ce qui est important pour le deuil, et on est aussi présents au procès pour témoigner de ce qu’a été l’enquête. On n’interdit pas le lien mais on garde une distance pour protéger les familles et également nos enquêteurs. Il ne faut pas se laisser emporter par la peine des proches, mais le policier n’est pas une machine froide. C’est un métier éminemment humain. »

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Message par mimou Lun 6 Sep - 21:37

Bonsoir,

Il n'est jamais trop tard pour faire la lumière sur des affaires criminelles.

Le grêlé est un tueur en série dont ont connais tout : son ADN, ses empreintes digitales, son visage. Mais malheureusement on ne connait pas son identité. Il reste insaisissable.

Il aurait tué au moins 4 fois et violé 6-7 fois en région parisienne.
Selon les enquêteurs il a probablement commis d'autres crime sans qu'on sache que c'est lui, par exemples récemment on lui a attribué le meurtre de Karine Leroy.

Portraits robot

https://2img.net/image.noelshack.com/minis/2019/37/2/1568140862-elie-lauringe.png

https://2img.net/image.noelshack.com/minis/2019/37/2/1568140932-cold-case-site.png

https://2img.net/image.noelshack.com/minis/2019/37/2/1568140939-ep4-double-meurtre-marais-img-double-meurtre-marais-6.png

https://www.noelshack.com/2019-38-6-1569060986-grele3.jpg

https://www.noelshack.com/2019-38-6-1569060690-capture-d-e-cran-2017-01-29-a-15-12-31.png

Ses victimes ne se ressemblent pas.

Il tue une fillette par exemple (violence inouïe, colonne vertébrale fracassée, une dizaine de coup de couteau .) Mais par exemple il tue aussi un homme et une jeune femme dans un appartement dans le marais avec crucifixion pour la femme et garot espagnol pour l'homme( position gondole CAD sur le ventre avec les pied et les mains attaché et un lien autour de la gorge et un baton au milieu des liens pour etrangler + torture avec tisonnier, brûlure de cigarettes, taillades au couteau.)

Parfois il ne tue pas mais viol "seulement" on ne sait pas trop pourquoi.
Souvent il se faisait passer pour un flic pour intimider ses victimes.

Il est extrêmement arrogant et semble se foutre de la gueule de la police et des familles des victimes.

Par exemple avant de tuer une petite fille de 11ans il reste dans l'ascenseur et dis bonjour à tous les voisins dont les parents et le jeune frère de la victime de façon arrogante et malsaine selon les témoins.
Il aurait dit au frère de la victime quand ce dernier sortait de ascenseur "passez une très, très, très bonne journée "Smile avec un sourire malsain.

Ils laissent de façon ostentatoire des mégots avec son ADN sur les lieux du crime.

Tueur organisé. Il a saboté le deuxième ascenseur pour être sur de se retrouver dans le même que sa victimes(dans lequel il a attendu 1h en croisant tout le voisinage oklm Smile).

Il a également dévisse l'ampoule de l’étage d'une de ses victimes et avait préparé l'accé au sous sole et bloqué une porte censée rester fermée avec un paquet de cigarette.

On sait qu'il a un jour conduit une Volvo blanche.

Voici son portrait robot vieilli

https://www.noelshack.com/2019-38-6-1569060821-vieu8.png

Même si ça fait plusieurs années il se peut qu'un de vous le connaisse ou l'ai connu, il agissait en région par sur un périmètre Asse Large allant du 92 au 77 en passant par le marais.
Selon les témoins il aurait une maladie de peau asse forte mais il se peut qu'il soit soigné depuis.
Une des victimes de viol dit qu'il sentait une sale odeur indescriptible.

Véhicule

On sait qu'il a conduit ce modèle de voiture au moins en 94

https://www.noelshack.com/2019-38-6-1569061443-volvo-blanche.jpg

tableau des agressions

https://www.noelshack.com/2019-38-6-1569061165-tableau-des-agressions.png

Il faut rajouter Karine Leroy + les affaires ou on a pas pu retrouver son adn

Sa Morphologie :

Son année approximative de naissance (entre 1956 et 1962)
Sa taille (plus d’1,80 mètre)
Son groupe sanguin (A+)
Ses grosses mains rugueuses
Son visage ovale
Son menton allongé
Ses yeux marron enfoncés et cernés

Ses Habitudes :

Ses cigarettes de type Marlboro
Une Volvo blanche (340/360) ou avec 4 portes et un hayon arrière,sur la vitre arrière, un auto-collant orange et jaune avec la mention ‘sécurité’ (Qui serait ceux utilisés pour les chantiers),une petite peluche de couleur claire, formée de 2 boules superposées formant une tête et un tronc.

Sa revue porno sado-maso préférée (Bédé)

Son goût pour les tenues sportives (blousons, jean, baskets), parfois paramilitaires (saharienne kaki, ceinture à poches)
Sa propension à se prendre pour un policier, dont il possède tout l’attirail : carte barrée de tricolore, paire de menottes, talkie-walkie, arme vraie ou factice et même holster.
Son patronyme imaginaire, « Élie Lauringe ou Loringe».

Son mode opératoire :

Le garrot espagnol
Lien torsadé avec un bâton

Mais qui est il ?

D’après les témoignages , il serait plutôt beau malgré ces traits caractéristiques ( Acné sévère profonde), plutôt large d’épaules, des mains trapues et parlant Français. Il approcherait ses victimes en se faisant passer pour un policier.

Qui pourrait il être ?

Un agent de sécurité ?
Un agent de sécurité ambulant ( d’après l’autocollant sur la voiture) ce qui expliquerait qu’il sévît sur plusieurs endroits mais sans aller au delà de sa zone de confort ?
Un policier ? (j’en doute ou alors il aurait peut être passé sans réussir l’examen pour entrer dans la police, gendarmerie)
Un ouvrier sur les chantier ( d’après la caractéristiques des grosses mains et épaules larges ?)
Un ouvrier qui travaille à l’étranger ce qui expliquerait qu’il sévît sur plusieurs années ?

Depuis 30 ans ce tueur en série nargue la police française, est il toujours en vie ? A t’il changé de ville ? A t’il changé de Pays ? Est il marié ? .Ce qui est sûr c’est que son portrait ne passe pas inaperçu. Des personnes doivent même le connaitre sans se douter de son passé. Vit il dans une zone peu peuplé ? Y a t’il d’autre cas non répertoriés des cas similaires dans des pays limitrophes de la France ? Belgique, Espagne ? Allemagne ? Suisse ?

Video

reporage sur ce tueur

https://www.dailymotion.com/video/xyaimx

http://www.tagtele.com/videos/voir/229308/

Une profileuse Belge essaie de mener l’enquête en allant sur les lieux et en interrogeant des gens pour essayer de retrouver la trace du tueur et de dresser un portrait robot. Très intéressant

T-808

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la traque du grelé  Empty le fort de montlignon

Message par mimou Dim 29 Aoû - 19:32

la traque du grelé  Datat810

la traque du grelé  Datajd10


la traque du grelé  Datauo10

L'École nationale supérieure des officiers de police formait jusqu'au 31/12/2012 des officiers de police français. Wikipédia
Adresse : 106 Rue Désiré Thoison, 77130 Cannes-Écluse

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la traque du grelé  Empty chaîne infocrimes

Message par mimou Sam 7 Aoû - 9:52

VOYAGE SANS RETOUR...

les cold cases méconnus

la traque du grelé  20210810

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la traque du grelé  Empty le parc botanique de LAUNAY

Message par mimou Sam 7 Aoû - 9:41

parc-botanique.launay@u-psud.fr

la traque du grelé  Datajl10


la traque du grelé  Datanj11


Dernière édition par mimou le Sam 7 Aoû - 11:12, édité 2 fois

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la traque du grelé  Empty les disparues de boscodon

Message par mimou Mer 4 Aoû - 9:04

https://www.youtube.com/watch?v=2Vh51vv_loM

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la traque du grelé  Empty les disparues de boscodon

Message par mimou Mar 3 Aoû - 22:12

https://www.rtl.fr/programmes/l-heure-du-crime/7900052819-l-integrale-les-disparus-de-la-foret-de-boscodon-accidents-ou-crimes

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la traque du grelé  Empty les disparues de boscodon

Message par mimou Mar 3 Aoû - 22:09

https://www.youtube.com/watch?v=Y6iv8a3N3T8

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la traque du grelé  Empty les disparues de boscodon

Message par mimou Mar 3 Aoû - 21:13

https://www.youtube.com/watch?v=Y6iv8a3N3T8

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la traque du grelé  Empty une personnalité borderline

Message par mimou Ven 30 Juil - 16:36

la traque du grelé  20210716

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la traque du grelé  Empty la forêt dont on ne revient pas

Message par mimou Dim 18 Juil - 10:43

la traque du grelé  20210711



la traque du grelé  20210712



la traque du grelé  20210710


la traque du grelé  20210713



la traque du grelé  20210714



la traque du grelé  20210715

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la traque du grelé  Empty Re: la traque du grelé

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