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l'épilogue

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Message par mimou Mar 2 Nov - 8:22



https://www.nrj-play.fr/nrj12/replay/crimes-speciale-le-grele-identifie-35-apres-revelations-sur-l-incroyable-cold-case




CRIMES vous propose une enquête exceptionnelle autour d'un incroyable cold case ! Trente-cinq ans après, le portrait-robot du tueur en série surnommé « Le Grêlé » a pris les traits de François Vérove, ancien gendarme et policier. Mercredi 29 septembre 2021, un homme, âgé de 59 ans, est retrouvé mort au Grau-du-Roi dans le Gard. Un simple suicide qui aurait pu passer inaperçu s'il n'avait pas laissé une lettre dans laquelle il avoue avoir commis des crimes dans les années 1980 et jusqu'en 1997. C'est alors que la question se pose : et si c'était « le Grêlé », l'un des plus grands tueurs en série français recherché depuis 35 ans ?24h plus tard, le verdict est sans appel : François Vérove est bien identifié comme « le Grêlé », confondu par des analyses ADN. Il est l'auteur de quatre meurtres et six viols commis dans la région parisienne entre 1986 et 1994. Mais qui est cet homme derrière le portrait-robot ? Comment a-t-il pu passer entre les mailles du filet des enquêteurs durant 35 ans ? Et s'il y avait eu d'autres victimes

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l'épilogue - Page 12 Empty L'affaire du Grêlé : Revoir en intégralité l'édition spéciale de "Crimes et Faits Divers" hier sur NRJ12 consacrée à ce "Cold Case" qui a été résolu cette semaines après 35 ans - Vidéo

Message par mimou Dim 31 Oct - 16:26

L'affaire du Grêlé : Revoir en intégralité l'édition spéciale de "Crimes et Faits Divers" hier sur NRJ12 consacrée à ce "Cold Case" qui a été résolu cette semaines après 35 ans - Vidéo
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C 'était l'un des plus vieux "cold cases" qui dormait dans les tiroirs de la "crim": l'homme qui a été retrouvé mort au Grau-du-Roi (Gard) est bien le "Grêlé", un tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980, a indiqué le parquet de Paris jeudi soir. Depuis trente-cinq ans, les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de "cinq crimes commis entre 1986 et 1994", selon la même source.

Une information judiciaire le concernant avait été ouverte pour "viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d'homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans", a détaillé dans un communiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Il est notamment soupçonné d'avoir tué et violé la petite Cécile, 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble dans le XIXe arrondissement de Paris en mai 1986, et d'avoir étranglé un couple dans le quartier du Marais en 1987.

Ce dossier était l'une des affaires non élucidées les plus anciennes du "36", la police judiciaire parisienne. Les éléments recueillis au cours de l'instruction "ont notamment permis d'orienter (ses) investigations (...) vers un suspect non identifié qui aurait pu exercer la profession de gendarme au moment des faits et ont permis d'isoler un profil ADN susceptible d'appartenir à l'auteur des faits", poursuit la procureure.

Correspondance ADN "Ces derniers mois", le magistrat instructeur avait convoqué quelque 750 gendarmes en poste en région parisienne à l'époque des faits.

L'un d'entre eux, "un homme de 59 ans, domicilié dans le Sud de la France, convoqué le 24 septembre pour une audition le 29 septembre, a été déclaré disparu par son épouse" le 27 et retrouvé mort le 29 au Grau-du-Roi, indique le communiqué.

Ce dernier était "un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite", selon la même source.

Son ADN s'est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, a conclu la procureure. François V. aurait mis fin à ses jours dans un appartement de location du Grau-du-Roi, une station balnéaire proche de Montpellier, où il a laissé une lettre d'aveux, avait indiqué plus tôt à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Point.

Selon le journal Midi Libre, il s'était installé dans un quartier résidentiel de la ville voisine de La Grande-Motte depuis des années.

L'homme avait quitté la gendarmerie en 1988 pour devenir policier, selon une autre source proche du dossier. Selon plusieurs médias, le père de famille affirme dans sa lettre d'aveux qu'il se sentait recherché par la police. Il y évoquerait également "des pulsions passées" mais qu'il s'était "pris en main" et n'aurait "rien fait depuis 1997", tout en avouant les meurtres "sans donner les noms de victimes ni les circonstances".

En 1986, après l'homicide de la petite Cécile, un portrait robot avait été largement diffusé dans les médias, représentant un homme âgé de 25 ans environ, mesurant 1,80 m avec des cheveux châtains, une peau grêlée sur le visage à cause de traces d'acné. Le matin même du meurtre, il avait été aperçu par plusieurs personnes, dont les parents de la petite fille et son demi-frère, dans le hall de l'immeuble.

Quelques minutes après le départ de ses parents, Cécile aurait pris l'ascenseur pour se rendre à l'école. Son agresseur se serait alors probablement engouffré derrière elle, l'obligeant à descendre au deuxième sous-sol puis l'entraînant dans les caves pour la violer et la tuer.

Interrogé par l'AFP, Didier Seban, avocat de la famille de la fillette, a fait part de la "reconnaissance (de celle-ci) pour l'engagement des enquêteurs et de la justice", mais aussi de sa "peine de savoir que le criminel part avec ses secrets". Me Seban a aussi fait part de sa "conviction renforcée qu'il ne faut jamais abandonner".

En plus de la petite Cécile et du couple étranglé à Paris, il est également soupçonné d'un quatrième meurtre, celui de Karine Leroy, 19 ans, disparue en juin 1994 à Meaux (Seine-et-Marne), selon le journal Le Parisien.

Une liste de six viols commis entre 1986 et 1994 lui est aussi imputée.



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Message par mimou Sam 30 Oct - 16:08

Affaire du «Grêlé» : garde républicain, François Vérove avait dû quitter la gendarmerie après «un problème de mœurs»
À l’époque où il frappe le plus, entre 1986 et 1987, le tueur en série François Vérove travaille dans une unité d’élite de la gendarmerie. Il rencontre des difficultés pour s’intégrer et semble déjà rattrapé par une «affaire de mœurs». Il change alors d’unité et finit par quitter l’institution.
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François Vérove, tueur en série et Garde républicain, était logé de 1984 à 1988, dans l'ancienne caserne Napoléon qui abrite aujourd'hui la police municipale de Paris (IVe arrondissement). LP/Denis Courtine
François Vérove, tueur en série et Garde républicain, était logé de 1984 à 1988, dans l'ancienne caserne Napoléon qui abrite aujourd'hui la police municipale de Paris (IVe arrondissement). LP/Denis Courtine
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Par Denis Courtine
Le 30 octobre 2021 à 15h45
Le tueur était si proche. Il ne vivait qu’à 200 m des lieux du double homicide. Les policiers ont dû s’arracher les cheveux, il y a quelques semaines, en recevant la fiche militaire de François Vérove. Eux qui ont entendu un nombre incalculable de voisins et exploré des dizaines de fausses pistes dans l’affaire des « Suppliciés du Marais » le 29 avril 1987, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (IVe), ont-ils envisagé que le meurtrier d’Irgmard Müller et de Gilles Politi fût un Garde républicain logé dans l’ancienne caserne Napoléon, juste derrière l’Hôtel-de-Ville de Paris ?

Facile de réécrire l’histoire depuis que le tueur en série s’est donné la mort à 59 ans le 29 septembre en réalisant qu’il allait être démasqué. Maintenant que l’on peut calquer la vie de François Vérove au parcours du « Grêlé », pourquoi insister sur sa carrière militaire, lui qui n’a passé que cinq ans de sa vie, de 1983 à 1988, avec l’uniforme de Garde alors qu’il a été, par la suite, policier pendant plus de vingt ans ?

D’abord, parce que c’est la période où le tueur frappe le plus. Rien que pour les crimes où il est confondu par son ADN, cinq de ses six victimes ont été attaquées entre 1986 et 1987. Ensuite, parce que le « Grêlé » s’est souvent servi de sa carte professionnelle et de son arme de service pour piéger ses proies. Parmi les 750 personnes listées par la juge en mars pour un prélèvement génétique, que des anciens gendarmes ayant travaillé en Île-de-France.

Au début des années 1980, la carrière professionnelle de François Vérove démarre sur les chapeaux de roues. À peine sorti de son adolescence à Marcq-en-Barœul (Nord), il décroche, après une enquête de moralité, le concours de gendarme et choisit d’être affecté à la prestigieuse Garde républicaine. Cette unité d’élite assure des missions d’honneur et de sécurité au service des plus hautes autorités de l’État. « Cela peut-être aussi un coup de chance, un manque de candidatures, analyse un ancien garde. En tout cas, à l’époque, il y avait beaucoup de types de sa région affectés chez nous. »

« Il ne prenait rien à la légère »
Le passionné de moto caresse peut-être alors le rêve d’intégrer l’escadron motocycliste, chargé notamment d’escorter le président de la République et d’assurer la sécurité des coureurs du Tour de France. Mais il n’en fera jamais partie. En fait, le jeune gendarme intègre la cavalerie. « La noblesse de la Garde républicaine, la dernière unité montée du pays, l’héritière des mousquetaires », résume un retraité du régiment.

A priori, le jeune nordiste n’y connaît pourtant rien en équitation. « Mais on avait beaucoup de débutants dans nos rangs, se souvient la même source. Cela permet de façonner le cavalier. » D’après la gendarmerie, après une formation au centre d’instruction de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), il est affecté en août 1983, à l’âge de 21 ans, au premier escadron, basé au quartier des Célestins à Paris (IVe).

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« Il en était fier, se remémore un de ses anciens amis. Je lui ai rendu visite chez lui aux Célestins. De sa fenêtre, on voyait les chevaux. » À l’époque, le cavalier devait « à 80 % assurer des missions d’honneur », décrit un de ses camarades. Avec son plumet rouge sur le casque, le Garde républicain protège les hauts personnages de l’État aussi bien au gouvernement que dans les palais nationaux. Sa fonction, décrit un ancien responsable, « réclame une grande disponibilité, une absence de droit à l’erreur et, dans la mesure où elle est exécutée en public, une perfection absolue ».

Cela peut convenir en apparence au profil de François Vérove. « Dans la vie de tous les jours, il était très rigoureux, rembobine un de ses amis. Il ne plaisantait pas avec les horaires. Et il se mettait en quatre quand il avait quelque chose à faire. Il ne prenait rien à la légère ».

« Une affaire de mœurs » alors qu’il est à la cavalerie
Pourtant, très vite, cela se passe mal. Au moins un « incident » remonte aux oreilles de ses camarades. « On nous a parlé d’un problème de moralité, une affaire de mœurs », murmure l’un d’entre eux. Une autre source évoque « un souci dans le bois de Boulogne ». Impossible d’en savoir plus. Toujours est-il que François Vérove ne reste que très peu de temps à la cavalerie.

PODCAST. Le « Grêlé » (Parties 1 et 2) : le mystérieux tueur était gendarme… l’épilogue d’un cold case de 35 ans



Six mois seulement après son intégration, il est déjà transféré dans un des deux régiments d’infanterie de la Garde, précise la gendarmerie. D’après nos informations, il pourrait s’agir du 2e, celui chargé de la protection des palais nationaux. Un des voisins de la famille Vérove à Marcq-en-Barœul nous avait confié avoir vu « François » rendre visite à ses proches sur une moto de la Garde républicaine. S’il n’était pas à l’escadron motocycliste, il ne pouvait donc être qu’estafette, ces « coursiers » qui transmettent les plis.


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Il déménage du quartier des Célestins à la caserne Napoléon qu’il ne quittera qu’à son départ de la gendarmerie. C’est à cette période que François Vérove devient le Grêlé. Parmi tous les crimes dont il est suspecté, l’un d’entre eux, évoqué notamment par les anciens membres du forum de l’émission de télévision « Non élucidé », fait particulièrement écho au métier de gendarme.

Il confie en 1987 qu’il s’appelle « François »
Le 1er avril 1987, une « boum » a lieu entre préados dans un appartement de l’impasse Morlet (XIe). Un homme se présente comme policier, exhibe une carte tricolore où des invités lisent plutôt « gendarmerie », montre son arme à un jeune qui doute de sa fonction et s’invite à la fête en prétextant s’assurer que les invités ne fassent pas trop de bruit. Il s’improvise DJ, fait même la vaisselle, et à la fin, alors que quasiment tous les fêtards sont partis, viole une enfant de 11 ans. Le faux policier avait confié peu de temps avant à un adolescent qu’il s’appelait « François ».

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On compte durant cette période plus d’une vingtaine de faits qu’on ne peut attribuer au Grêlé, faute notamment d’ADN. Tout au long de sa carrière militaire, il est de plus en plus mal vu de ses supérieurs. « Durant son temps d’affectation, il ne donne pas entière satisfaction », convient la gendarmerie. Il quitte l’institution en août 1988 et devient simple gardien de la paix dans la police.

Après une période de « pause », il viole la petite Ingrid, 11 ans, à Saclay (Essonne) après l’avoir enlevée à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) à quelques kilomètres de la maison qu’il habitait à Longperrier.

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Message par mimou Mer 27 Oct - 12:37

Les deux visages du « Grêlé », flic et assassin
Soupçonné d’au moins quatre meurtres et six viols, François Vérove a échappé durant trente-cinq ans à ses collègues de la PJ.
Le tueur en serie Francois Verove au debut des annees 2000 et son portrait-robot etabli en 1986. A l'epoque, son visage etait constelle de marques d'acne.
Le tueur en série François Vérove au début des années 2000 et son portrait-robot établi en 1986. À l’époque, son visage était constellé de marques d’acné.

Par Aziz Zemouri
Publié le 27/10/2021 à 11h00
Ce 20 mai 2016, le cinéma municipal de Prades-le-Lez (Hérault) diffuse Ne dis rien, un mélodrame espagnol qui raconte l'histoire d'un couple dont la femme subit les violences physiques et psychologiques de son mari. Poignant, le film ne laisse aucun spectateur insensible. François Vérove s'est installé au premier rang. C'est le centre communal d'action sociale, dont il fait partie, qui a organisé la soirée à la demande du maire, Jean-Marc Lussert. « On espérait susciter des témoignages afin de mieux prendre en charge les femmes victimes de violences conjugales, un véritable fléau », se souvient l'élu. Ce physicien et professeur des universités fut, entre 2008 et 2020, le premier magistrat de cette petite ville médiévale d'un peu plus de 5 000 habitants, située à une dizaine de kilomètres de Montpellier. « Une personne s'est emparée du micro pour évoquer la situation d'une amie, battue par son conjoint », raconte l'édile. Une vive émotion parcourt la salle. Tassé dans son fauteuil, François Vérove reste impassible.

Le 29 septembre dernier, le corps inerte de cet ancien gendarme de la Garde républicaine, devenu fonctionnaire de police, a été retrouvé dans un petit meublé touristique de la station balnéaire du Grau-du-Roi. Âgé de 59 ans, il venait d'absorber trois fois la dose létale de Tramadol , un puissant antalgique de la famille des opiacés. Comme l'a révélé Le Point, Vérove avait reçu le 24 septembre, comme 750 autres gendarmes d'active ou à la retraite, une convocation de la juge d'instruction Nathalie Turquey, qui enquête depuis plusieurs années sur les assassinats et les viols commis entre 1986 et 1994 par celui que la police judiciaire a d'abord surnommé ironiquement « notre ami », puis « le Grêlé », en raison des stigmates d'une acné sévère qui tavelaient son visage. Son portrait-robot tapisse depuis trente-cinq ans les murs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Comme tous les témoins convoqués par la juge Turquey, Vérove allait devoir se soumettre à un prélèvement de salive afin de fournir son empreinte ADN. L'expertise génétique a bien eu lieu, mais elle a été pratiquée post mortem ; elle a permis d'établir que François Vérove, ancien cavalier de la Garde républicaine et ex-motard de la police, et le Grêlé, suspecté d'au moins trois meurtres et six viols, ne faisaient qu'un.


Pédocriminel. Violée, étranglée et poignardée, Cécile Bloch, 11 ans, a été retrouvée dans le sous-sol de son immeuble, dans le 19 e arrondissement de Paris, en mai 1986. C’est le premier crime que le 36 quai des Orfèvres attribue à François Vérove.
La technique du garrot espagnol. Comment cet ancien fonctionnaire bien noté, ce voisin apprécié, ce père de famille respecté a-t-il pu cacher aussi longtemps son passé de criminel en série, notamment à sa femme et à ses deux enfants , et épuiser pendant des décennies plusieurs groupes d'enquête et une bonne demi-douzaine de juges d'instruction ? Son premier crime formellement établi remonte au 5 mai 1986. Ce jour-là, le cadavre de la petite Cécile Bloch, âgée de 11 ans, est retrouvé au troisième sous-sol de son immeuble du 19 e arrondissement de Paris, camouflé sous une vieille moquette ; repérée dans l'ascenseur, la fillette a été sauvagement violée, poignardée à l'abdomen et étranglée avec la technique du garrot espagnol. Quelques mois plus tard, le Grêlé récidive et s'en prend cette fois à Gilles Politi, un mécanicien d'Air France, et à Irmgard Müller, que ce dernier employait comme jeune fille au pair, dans un appartement du 4 e arrondissement. L'homme est mort, pieds et poignets liés ensemble dans le dos, étranglé par des lanières tressées et resserrées par un tisonnier ; la jeune femme est retrouvée égorgée, les bras attachés en croix, comme crucifiée, une corde autour du cou. Tous deux ont les membres couverts de brûlures de cigarette. L'exploitation d'un mégot et d'un tampon hygiénique retrouvés sur cette scène de crime particulièrement sordide permettra, quelques années plus tard, d'établir le profil génétique du tueur. Grâce à cette empreinte, au moins six viols pourront encore lui être imputés, à Paris ou dans sa banlieue, principalement sur des enfants et de jeunes adolescentes. Le dernier répertorié a été commis en juin 1994 sur une fillette de 11 ans, enlevée à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) alors qu'elle se promenait à vélo. On la retrouvera, épouvantée mais vivante, attachée à un radiateur dans une ferme de Saclay (Essonne). Le Grêlé pourrait encore être impliqué dans le meurtre de Karine Leroy, kidnappée sur le chemin du lycée le 9 juin 1994 et découverte le 12 juillet à l'orée du bois de Montceaux-lès-Meaux, étranglée par un feuillard - une ficelle plastifiée - tordu derrière la nuque par un bâton. La technique du garrot espagnol, là encore…

Dans la lettre qu'il a laissée avant de se donner la mort, François Vérove se décrit comme « un grand criminel », coupable de « faits impardonnables jusqu'à la fin des années 1990 ». Sans donner de dates, il jure avoir mis fin à sa sinistre carrière à compter du jour où il s'est marié, expliquant s'être suicidé pour préserver sa famille.

Depuis son affectation dans le sud de la France, en 2000, à Port-Saint-Louis-du-Rhône, puis à Martigues (Bouches-du-Rhône), le brigadier-chef Vérove s'est fabriqué une carapace. Le motocycliste de la Préfecture de police (PP) a d'abord troqué ses bottes et son casque contre un poste de permanent syndical dans les Hauts-de-Seine, avant de reprendre du service sur le terrain, en civil cette fois, au commissariat d'Asnières-sur-Seine. Ses collègues se souviennent d'un fonctionnaire tourmenté, plongé dans une profonde dépression. « Entre les arrêts maladie et son suivi psychologique, on ne l'a pas vu beaucoup, confirme un adhérent de son syndicat, venu le solliciter pour hâter une mutation à Bordeaux. Il n'a rien pu faire pour moi. J'ai appris par la suite qu'il ne s'était pas oublié… » soupire ce fonctionnaire.


Repli. Depuis 2018, François Vérove vivait avec sa famille dans une maison du quartier résidentiel des Goélands, à La Grande-Motte.
Le Nouvel An au Paradis latin. Denis Jacob, son ancien patron chez Alliance Police nationale, se rappelle un homme marqué par une détresse psychologique qui ne lui a pas semblé feinte : « Je me souviens parfaitement de lui, ce fut mon premier cas avéré de souffrance au travail. Je l'ai vu passer par tous les stades psychiques ; son état était typique du policier que l'administration n'hésite pas à désarmer, de peur qu'il retourne son arme de service contre lui. La première fois que je l'ai reçu, il avait la bave aux lèvres. Quand il a quitté la région parisienne, il allait mieux. Tous les ans, il fêtait avec nous le Nouvel An au Paradis latin. »

Avant de filer définitivement vers le sud, en 2000, François Vérove quitte Châtenay-Malabry pour s'installer à Longperrier, en Seine-et-Marne. Nous sommes en 1993. Il fait construire une maison sur un terrain situé derrière la mairie. Pour se rendre à son bureau, à Nanterre (Hauts-de-Seine), il doit maintenant parcourir 50 kilomètres ; un choix étonnant, les policiers de la PP s'efforçant généralement de se rapprocher le plus possible de leur lieu d'affectation. « C'était une des premières maisons du lotissement », se souvient une voisine qui a assisté à l'installation du couple Vérove et de ses deux enfants, une fille de 5 ans et un garçon de 2 ans. Un jour, un incendie causé par l'implosion d'un téléviseur défectueux se déclare chez un voisin. François Vérove se rend sur les lieux, coupe le gaz et porte les premiers secours aux occupants du pavillon, jusqu'à l'arrivée des pompiers. Aux yeux de ses enfants, le motard est un héros. Qui peut imaginer que ce père adulé, ce voisin courageux se double d'un prédateur cruel ? Karine Leroy est assassinée cette année-là. C'est également en 1994 qu'Ingrid est enlevée à Mitry- Mory, violée et retrouvée à Saclay, vivante, certes, mais traumatisée à vie.

L'épouse de François Vérove, Isabelle, est mère au foyer. « C'était un couple discret. Madame était un peu effacée, leurs deux enfants particulièrement bien élevés », raconte un vieil habitant de Longperrier, qui se rappelle avoir revu François Vérove en 2003 ou 2004. « Il était remonté du Sud pour des raisons que j'ignore. Mais avec le recul, quand on sait ce qu'on sait, on peut craindre le pire », soupire ce témoin. Difficile de croire, en effet, que le Grêlé ait pu mettre brutalement un terme à sa carrière criminelle en 1997, comme il l'affirme dans sa lettre d'adieu (et d'aveux), lui qui, tout au long de sa vie d'adulte, a trompé son monde et semé les meilleurs enquêteurs du 36 quai des Orfèvres.

Faconde affable. Son départ précipité dans le Midi, Vérove le justifie avant tout par son état de santé. « Un psy et sa femme lui avaient mis en tête qu'il irait mieux loin du Nord et de la grisaille parisienne », relate un ancien collègue. Né le 22 janvier 1962 à Gravelines, dans le Nord, Vérove a d'autres raisons de fuir l'Île-de-France. Mais lui seul les connaît.

Si, dans les Hauts-de-Seine, le Grêlé à laissé le souvenir d'un « énervé » passablement névrosé, la proximité du soleil et de la mer fait naître chez lui une faconde affable. « Ici, il fayotait avec la direction », se souvient un fonctionnaire qui l'a côtoyé à Montpellier. Le fait est qu'à l'époque, ses chefs - qui fuient aujourd'hui les médias - l'apprécient.

Les enfants grandissent. Née un an et demi après le viol et l'assassinat de la petite Cécile Bloch, la fille aînée de François Vérove suit à présent les traces de son père ; elle devient adjointe de sécurité au commissariat de Martigues avant de réussir le concours de gardien de la paix.

Dans les Bouches-du-Rhône, le Grêlé continue de croiser le fer avec l'administration en sa qualité de syndicaliste, après un bref passage à Police secours. Il lorgne surtout sur le grade de major et sait parfaitement jusqu'où ne pas aller trop loin avec les patrons pour ne pas insulter l'avenir et contrarier une future promotion. L'âge vient, il fait ses calculs, avec en tête sa future pension de retraite, et cherche à terminer sa carrière au grade le plus élevé du corps de maîtrise et d'application. En 2008, François Vérove revient sur le terrain et renfile les bottes ; il intègre la compagnie motocycliste de l'Hérault, à Montpellier. En 2011, il fait une mauvaise chute entre son domicile et l'hôtel de police. Sa vie professionnelle s'arrête alors net. « Il était mytho. Il nous a raconté qu'il s'était blessé en mission sur une escorte officielle », raconte un de ses collègues du conseil municipal de Prades-le-Lez, où il siégera quelques mois, entre 2019 et 2020, suite à la démission d'un colistier. Lors de la présentation de la liste, il est indiqué sous la photo d'un tract de campagne : « Direction départementale de la police nationale », laissant entendre qu'il occupe une fonction à responsabilité au sein de la Sécurité publique (DDSP) de l'Hérault.


Monsieur Tout-le-Monde. Sur sa photo de profil Twitter, François Vérove s’affichait avec sa petite-fille.
Recherche de notabilité. Entre-temps, Vérove est passé brigadier-chef. Opéré après son accident, il contracte une maladie nosocomiale ; il est question de lui amputer la jambe. Son membre inférieur sauvé, il entame une longue convalescence et s'aide d'une canne pour marcher. Il ne peut plus conduire, et son épouse l'emmène partout.

Toujours prompt à défendre ses intérêts, il frappe à la porte du syndicat d'en face et contacte Unité SGP, l'organisation rivale contre laquelle il ferraillait il y a encore peu. Il saisit ses nouveaux camarades afin qu'ils suivent son dossier d'accident du travail, promettant de « faire le plein d'adhésions si on l'aidait à passer major », se souvient un représentant du personnel. C'est une constante chez Vérove : il ne fait jamais rien gratuitement. « Il était en recherche permanente de notabilité, se souvient l'ancien maire Jean-Marc Lussert. Quand il est arrivé dans la commune, il a tout de suite cherché à y posséder la plus grosse maison. »

« Il nous a tous bernés, on n'a rien décelé », admet un autre de ses colistiers, qui s'interroge : « Doit-on soupçonner tous ceux qui revendiquent bruyamment leur désir d'ordre ? » Fan de Jean-Pax Méfret, François Vérove se repasse « Le Vieux Soldat » en boucle. Nostalgique de l'Algérie française, le chanteur réclame du respect pour la patrie, s'indignant que l'on puisse siffler « La Marseillaise ». Cette complainte identitaire donnait des frissons au policier, affirment ceux qui l'ont connu à cette période en faisant défiler son compte Twitter, sur lequel il a épinglé la chanson.

Avec son épouse, aide à domicile ou baby-sitter selon les périodes, Vérove écume les ventes aux enchères. Une demeure de La Grande-Motte, tombée en ruine, est vendue à la bougie ; elle appartient à la famille d'un notaire assassiné par un client, à Carpentras, en 2008. Pas gêné pour un sou par l'histoire de ce bien vendu en adjudication forcée, le brigadier Vérove emporte les enchères. Le voilà propriétaire à la mer. Grâce au profit tiré de la vente de la maison d'architecte de Prades-le-Lez, revendue plus de 500 000 euros, le couple peut s'offrir, en plus, un studio dans la résidence Happy-Land à La Grande-Motte, « à proximité des plages de sable fin », précise l'annonce de location qu'il publiera sur la plateforme Airbnb. De quoi mettre du beurre dans les épinards.

Lorsqu'il emménage dans cette station balnéaire un peu surannée, typique des années 1970, Vérove rehausse sa maison d'un étage, y fait construire un bassin et érige un mur d'enceinte. Il peut faire étalage de sa réussite en organisant la première fête des voisins du quartier des Goélands : « Il surjouait la sympathie, mais personne n'est jamais entré chez lui. Il montrait un visage avenant. Personne, en dehors de ses enfants, ne venait lui rendre visite. Nos relations étaient superficielles », décrit un voisin. « L'été, on entendait parfois ses petits-enfants barboter dans la piscine », rapporte un autre.

Après son accident, en 2011, Vérove n'a jamais repris de service actif. Contrairement à une rumeur, il n'a jamais exercé ni à la police judiciaire, ni dans une brigade des mineurs, ni dans aucun autre service d'enquête qui lui aurait permis de se tenir au courant des investigations visant à identifier le Grêlé. Vérove est un pur produit de la sécurité publique… et du syndicalisme policier. Mais il connaît la maison, ses codes et ses méthodes. Sans doute est-ce cela qui lui a permis, si longtemps, d'échapper à ses collègues de la PJ.

Modérateur. Vérove n'est pas à proprement parler un geek, mais il en sait assez pour assurer pour son syndicat l'animation des réseaux et forums. Il sait concevoir l'architecture d'un site Web et peut l'administrer. Il va pouvoir mettre ses compétences au service de ses idées. Sur Facebook, il s'attaque aux religions et à l'emprise du discours religieux dans la société française. Il participe à la création du compte « Athées de France », dont il devient l'un des modérateurs. Il se montre en réalité peu « modéré » avec ceux dont il ne partage pas les idées. Dalila Mouarfa, ingénieure de 44 ans, membre de la Libre Pensée, se souvient d'avoir subi son harcèlement sur les réseaux. François Vérove compte parmi les créateurs du groupe « Les_un_posteurs », censé démasquer les « faux laïques ». « Il avait surtout un vrai problème avec les femmes, témoigne Dalila Mouarfa, militante laïque. Je ne pense pas que ce soit un hasard s'il m'a "trollée" le 8 mars 2018, Journée des droits des femmes. Il était particulièrement désagréable, suffisant et sûr de son impunité, portant des accusations diffamatoires à l'encontre de ceux qui avaient le malheur de ne pas penser comme lui. J'ignorais qu'il était dans la police. »

À la lumière des révélations faites sur son passé, les camarades de celui que l'on sait désormais être le Grêlé tentent de se faire oublier, non sans amertume : « Je me sens trahi », a écrit l'un des habitués de son forum avant de se débrancher. « François Vérove est mort et je ne vais pas le pleurer. Il était pour moi l'infatigable animateur et modérateur du groupe. Les quelques discussions que j'avais eues avec lui étaient passionnantes. (…) Ses posts portaient souvent sur les actes pédophiles commis au sein de l'Église catholique ; un jeu pervers de plus pour cacher ses crimes. On s'est fait manipuler par un mythomane criminel », s'indigne-t-il. Un autre de ses compagnons du Web ajoute, lucide : « Que dire ? Sinon que Vérove n'était pas l'humaniste que je croyais… » §

DR (X3) – PHOTOPQR/LE PARISIEN – TWITTER/DR

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Message par mimou Mer 27 Oct - 10:57

Le dossier du tueur en série "le Grêlé" ressurgit 21 ans après
Ce tueur en série échappe à la police depuis 29 ans. "Le Parisien" revient sur l'insaisissable "Grêlé", probable auteur d'un quatrième meurtre en 1994.
Policiers - photo d'illustration
Policiers - photo d'illustration
© AFP/BERTRAND LANGLOIS
Par Jean Delterme
Publié le 22/07/2015 à 13h33
Si une affaire peut engendrer un lourd sentiment de frustration dans les rangs des forces de l'ordre, c'est bien celle-ci : un ADN, un portrait-robot, mais rien de plus. Voici les deux portraits-robots d'un redoutable tueur en série toujours dans la nature, l'un datant de 1986, l'autre vieilli tel qu'il serait aujourd'hui. C'est absolument tout. L'homme surnommé le Grêlé, du fait de son visage marqué par de nombreuses cicatrices, aurait entre 50 et 60 ans, à moins qu'il ne soit décédé. Mais rien ne dit que le tueur inconnu n'ait pas, depuis ses meurtres, changé de pays ou de continent. En effet, il n'y a plus aucune trace des méfaits de cet individu depuis 1994. Le Grêlé a-t-il vraiment disparu ?







Il ne manque que son nom
Pourtant la police dispose de son ADN, de son pseudo portrait, détaillé par quatre témoins, et connaît son mode opératoire. Mais rien à faire : malgré les renseignements, son identité reste inconnue. Les jours se suivent et se ressemblent depuis 29 ans. Sept juges d'instruction ont déjà mis la main sur l'affaire sans réussir à mettre un nom sur l'assassin. Cependant, l'enquête se poursuit. Déjà auteur de trois meurtres et de six viols en l'espace de huit ans, de 1986 à 1994, le Grêlé est désormais soupçonné du meurtre d'une lycéenne en Seine-et-Marne. Karine Leroy avait 19 ans lorsqu'elle a disparu au pied de la cité Beauval, à Meaux, le 9 juin 1994. Trois jours plus tard, son corps est découvert dans un bois des environs. Des expertises ADN devraient en dire un peu plus sur une possible présence de l'empreinte biologique du Grêlé sur les scellés du dossier Karine Leroy. Son chemisier et ses sous-vêtements vont être analysés. Mais comment faire un rapprochement entre le Grêlé et ce meurtre, deux décennies plus tard ?


Des procédés similaires
La solution au problème se nomme Salvac. Salvac est un logiciel informatique canadien conçu pour analyser des liens dans les violences associées aux crimes. Utilisé en France depuis 2003, cet outil d'analyse criminelle et comportementale a permis de repérer un lien entre le Grêlé et l'affaire Karine Leroy. En effet, la jeune lycéenne a été tuée au moyen d'un garrot espagnol, une strangulation proche de celle utilisée le 29 avril 1987 pour tuer Gilles Politi, un mécanicien de 38 ans, et une jeune fille au pair allemande de 20 ans, Armgard Mueller. Comme le précise Le Parisien : « Politi avait les poignets et chevilles attachés par des ceintures volées dans les armoires du couple et tressées en lanières qui passaient par son cou. La jeune fille au pair était, elle, attachée les bras en croix avec une corde autour du cou au montant d'un lit superposé, la trachée égorgée. » Karine Leroy, elle, « a une ficelle plastifiée lacée autour du cou, torsadé avec un bâton derrière la nuque ». Autre détail qui a son importance : on a retrouvé des traces de brûlures de cigarettes tant sur Gilles Politi que sur Armgard Mueller, et un paquet de cigarettes à peine entamé près de Karine Leroy.



Les conclusions des analyses permettront de déterminer si, oui ou non, ce crime peut être imputé au Grêlé. En mai dernier, les avocats de la famille de Karine Leroy avaient obtenu la réouverture du dossier par le parquet de Meaux. Aujourd'hui, les neuf dossiers mettant en cause le Grêlé, excepté celui de Karine Leroy, sont entre les mains de la juge d'instruction Nathalie Turquey à Paris.

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Message par mimou Mer 27 Oct - 9:57

Affaire du Grêlé : François Vérove, ex-gendarme, ex-policier, tueur et violeur en série
Son ADN a parlé : prélevé après son suicide, il correspond bien aux traces retrouvées sur des crimes perpétrés entre 1986 et 1994 en Île-de-France et à Paris.


Par Aziz Zemouri
Publié le 01/10/2021 à 10h30 - Modifié le 01/10/2021 à 11h20
François Vérove, 59 ans, ex-gendarme en Seine-et-Marne puis ancien policier de la compagnie motocycliste de l’Hérault, est le « Grêlé », le tueur et violeur en série qui a sévi à Paris et en Île-de-France de 1986 à 1994, comme Le Point l’évoquait, dès hier, en exclusivité.

Les analyses ADN effectuées à la suite d’un prélèvement réalisé post-mortem correspondent aux traces retrouvées sur les scènes d’au moins cinq crimes perpétrés par le « Grêlé », ainsi que l’indique un communiqué du parquet de Paris diffusé hier soir vers 23 h 30. Il est soupçonné d’avoir commis quatre meurtres et six viols ; ses victimes étaient principalement des préadolescentes. L’information judiciaire était ouverte pour viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d’homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans portant sur cinq crimes commis entre 1986 et 1994.

750 gendarmes convoqués
François Vérove a mis fin à ses jours lundi 27 septembre. C’est sa femme qui a donné l’alerte après sa disparition inquiétante. Son corps a été retrouvé deux jours plus tard. Avant d’absorber une dose létale de médicaments, il a pris soin de rédiger une lettre dans laquelle il énonce ses intentions suicidaires. Il justifie son geste par sa convocation, le 29 septembre, devant les enquêteurs en vue d’un prélèvement ADN, qui concernait également 750 autres de ses collègues gendarmes alors en fonction en Seine-et-Marne entre 1986 et 1994, et convoqués à la demande de la juge d’instruction depuis mars. L’action publique s’éteint avec sa mort. Son suicide est une forme d’aveu d’autant que, dans son courrier laissé à sa famille, il évoque ses tourments passés sans endosser formellement la paternité de tous les crimes attribués au « Grêlé ».


À LIRE AUSSILe dossier du tueur en série « le Grêlé » ressurgit 21 ans après

Si le premier assassinat, celui de Cécile Bloch, 11 ans, remonte à mai 1986, il est également soupçonné d’avoir violé deux jeunes filles quelques mois auparavant. Au cours des trente-cinq années de l'enquête menée par la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, les enquêteurs avaient acquis la quasi-certitude que l’auteur de cette trop longue série mortifère évoluait dans le milieu de la gendarmerie ou de la police. Des témoins avaient relaté que le mis en cause avait pu montrer une carte professionnelle tricolore dans l’environnement des crimes. Ses méthodes pour effacer les traces et indices laissaient penser à un travail de professionnel. Des survivantes évoquaient également son jargon. Sa supposée « fausse qualité », dont fait état l’information judiciaire, était en fait bien réelle.

Comment il s’est fait oublier
De gendarme, il est par la suite entré dans la police en quittant la région parisienne pour s’installer dans le Sud. C’est là qu’il a refait sa vie, entre l’Hérault et le Gard. Il aurait stoppé sa spirale criminelle à partir de 1996.

Motard au sein de la police nationale, il s’était aussi spécialisé dans la maîtrise des outils numériques naissants. En s’installant à Prades-le-Lez vers 2012, à une dizaine de kilomètres de Montpellier, où il a fait construire une maison, il s’est lié avec l’équipe municipale. Il participe activement à la campagne de 2014, où le maire est reconduit. D’abord en queue de liste, il ira jusqu’à devenir conseiller municipal après des défections dans la majorité locale.


À LIRE AUSSI25 juin 1893. Le jour où le sergent Vacher devient un tueur en série

« Je tombe des nues, explique l’ancien maire de Prades, qui a perdu son mandat en 2020. Après notre défaite, je continuais à lui rendre visite à la Grande-Motte lors de barbecues. Il n’a jamais rien laissé transparaître. Physiquement, il ne portait pas de traces sur son visage, il était barbu… peut-être à dessein, d’ailleurs. C’était un homme affable, toujours prêt à aider. Il était féru d’outils numériques. Il savait construire un site Internet. Durant mon dernier mandat, il s’était rapproché de l’adjoint à la communication pour le faire profiter de ses compétences. Il était diminué physiquement, il marchait avec une canne. Il avait eu un accident à moto du temps où il était policier. »


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Message par mimou Mer 27 Oct - 9:49

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« Le Grêlé »

• Age Inconnu

• Temps de cavale Trente-deux ans

• Catégorie Viols et assassinats

C’est le plus vieux dossier du 36, quai des Orfèvres. Le siège de la police judiciaire a déménagé mais les enquêteurs de la Crim’ n’ont pas oublié d’emporter dans leurs cartons trente ans de procès-verbaux et le portrait-robot de celui qu’on surnomme « le Grêlé », qui échappe à la justice depuis plus d’un quart de siècle. La justice a refermé le dossier plusieurs fois, mais les limiers de la PJ ont tenu bon. Pour Cécile Bloch, une collégienne de 11 ans violée et assassinée rue Petit, dans le 19 e arrondissement, le 5 mai 1986. Un individu avait été aperçu le jour du meurtre montant et descendant dans l’ascenseur. Les témoignages décrivent un homme dont le bas du visage comporte comme des cicatrices. Un premier portrait est établi : il est désormais « le Grêlé », violeur et assassin de jeunes filles. Fin 1987, la police lui impute une dizaine de viols dans la capitale commis selon le même modus operandi : l’homme se présente comme policier, des témoignages prétendent qu’il exhibe une carte de police sans doute falsifiée. Plus tard, une adresse le localise dans un appartement-bureau du 13 e arrondissement qui aurait servi un temps à confectionner de vraies cartes de police. Les suspects interpellés finissent par être relâchés et la justice clôt l’enquête en 1993. Entre-temps, la maman de Cécile Bloch est décédée dans un accident de voiture. Grâce au rapprochement ADN, la PJ peut justifier la réouverture de l’enquête. En 1998, « le Grêlé » devient officiellement suspect de quatre viols et un assassinat. En 2001, l’examen des scellés dans un double assassinat perpétré en 1987 dans le Marais permet d’ajouter ce drame à son palmarès. PJ, profileurs, détectives se mettent à la recherche du « Grêlé ». Le père de Cécile Bloch, qui a remué ciel et terre pour retrouver l’assassin de sa fille, meurt en 2011. Neuf juges d’instruction se sont succédé, des milliers d’heures d’audition n’ont rien donné. L’enquêteur privé Roger-Marc Moreau, qui avait permis d’innocenter Omar Raddad dans le meurtre de Ghislaine Marchal, tient une piste qui mène à l’étranger. La PJ est plus circonspecte. Mais il n’est pas dit que « le Grêlé » échappera encore longtemps à la justice de son pays§  AZIZ ZEMOURI

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Message par mimou Mer 27 Oct - 9:47

Un homme soupçonné d’être le « Grêlé » s’est suicidé
INFO LE POINT. Un homme soupçonné d’être le tueur en série qui avait sévi dans les années 1980 à Paris a été retrouvé mort au Grau-du-Roi.


Par Aziz Zemouri
Publié le 30/09/2021 à 14h33 - Modifié le 30/09/2021 à 15h23
Après l’assassinat non élucidé du petit Grégory en 1984, la France s’était indignée de la mort de Cécile Bloch, une collégienne de 11 ans violée et tuée en 1986 dans son immeuble de la rue Petit, dans le 19e arrondissement à Paris. Comme pour le meurtrier de Lépanges-sur-Vologne, des générations d’enquêteurs, ici de la brigade criminelle du 36 Quai des Orfèvres, ont continué à traquer le moindre indice pour confondre l’auteur de ce crime abominable. Un homme que la presse surnommera le « Grêlé ».

Selon nos informations, un homme, soupçonné d’être le « Grêlé » et convoqué pour une audition en vue de son prélèvement ADN, ne s’est pas présenté aux forces de l’ordre. Il a finalement été retrouvé mort mercredi dans le sud de la France, au Grau-du-Roi, une station balnéaire à côté de Montpellier. À ce stade, peu d’éléments ont filtré quant à son identité. Tout juste a-t-on appris qu’il travaillait en région parisienne dans les années 1980 et jusque dans les années 1990, puis qu’il s’est installé dans le sud de la France, où il s’est marié et a eu deux enfants.

À LIRE AUSSICes Français que la police traque sans relâche

Une lettre qui explique son suicide
Selon nos informations, il a laissé une lettre expliquant son geste ultime, dans laquelle il évoquerait l’assassinat de la jeune fille et ses autres crimes : il est soupçonné de quatre meurtres et de six viols. Le « Grêlé » tient son surnom des traces d'« acné » que l’adolescence a laissées sur son visage. C’est le demi-frère de la petite Cécile qui avait aidé à dessiner le portrait-robot après avoir croisé dans l’ascenseur un homme le matin du crime. Après le meurtre, il a pu se souvenir des détails du suspect qu’il a vu ce jour-là. À ce jour, il est le seul survivant de la famille Bloch : sa mère et son beau-père sont décédés sans connaître la vérité.

À ce stade, on ignore comment la brigade criminelle, aidée des gendarmes, est remontée jusqu'à lui. Le demi-frère de Cécile, biologiste, s’était intéressé dans les années 1980 à l’apport des analyses ADN dans les enquêtes criminelles. Il avait tenté de convaincre le magistrat instructeur de l’intérêt de ce type de travaux dans la résolution du crime perpétré contre sa petite sœur. À l’époque, rappelle la journaliste Patricia Tourancheau, autrice d’une série sur le site Les Jours, la justice ne l’avait pas suivi.


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Message par mimou Mar 26 Oct - 21:09

L’épouse et les enfants du « Grêlé » entendus par la brigade criminelle
La famille de François Vérove ne s’était rendu compte de rien. Sa double vie de tueur en série et de père de famille modèle demeure un mystère à ce stade.
Le portrait-robot du << Grele >> realise en 1986.
Le portrait-robot du « Grêlé » réalisé en 1986.
© EMMANUEL PAGNOUD / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN

Par Aziz Zemouri
Publié le 07/10/2021 à 09h05
L’enquête ouverte il y a 35 ans pour viols sur mineurs de moins de 15 ans, assassinats, tentative d’homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité, enlèvement et séquestration sur mineur de moins de 15 ans, portant sur cinq crimes commis entre 1986 et 1994, redémarre sur les chapeaux de roues.

Selon nos informations, l’épouse de François Vérove, alias le « Grêlé » – qui s’est suicidé par overdose de médicaments le 27 septembre comme l’avait révélé Le Point après avoir été convoqué pour un prélèvement ADN –, sa fille et son fils ont été entendus par la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne dès vendredi et samedi derniers. Le corps de celui que les enquêteurs ont surnommé « le Grêlé » avait été retrouvé le 29 septembre, date de sa convocation devant les enquêteurs.

Les auditions, pourtant fleuves et très détaillées, n’ont pas apporté d’éléments déterminants pour la suite de l’enquête.

À LIRE AUSSITueur « grêlé » : le choc de ses voisins après l’ultime rebondissement


Tueur en série et père modèle ?
Les trois membres de la famille, très éprouvés par ce contexte tragique – ils ont perdu un mari et un père tout en apprenant sa face sombre de tueur et violeur en série notamment spécialisé dans le rapt d’enfants – ont confié leur énorme stupéfaction ainsi que leur désarroi.

Les limiers de la Crim n’ont pas hésité à fouiller les moindres recoins de la vie intime de la famille Vérove. La femme et ses deux enfants majeurs, qui ont eux-mêmes fondé une famille – François Vérove était aussi grand-père –, ne se sont aperçus de rien durant toutes ces années. Vérove s’est marié en 1983 dans le Nord, d’où il est originaire, il est né à Gravelines. Les enfants ont récusé toute maltraitance de la part de leur père, de même qu’ils ont précisé n’avoir jamais subi ni violence ni attouchement sexuel.

À LIRE AUSSIAffaire du Grêlé : François Vérove, ex-gendarme, ex-policier, tueur et violeur en série


Les auditions se poursuivent ces jours-ci avec d’autres membres de la famille de l’ancien gendarme et ex-policier.

À quelle fréquence vous rendez-vous au cinéma ?
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Plusieurs fois par an
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Politique de confidentialité
L’affaire du « Grêlé » hante le 36, quai des Orfèvres, rebaptisé entre-temps 36, rue du Bastion après le déménagement de son immeuble historique de la Cité vers le 17e arrondissement, depuis 35 ans. Si le premier assassinat et viol d’enfant – Cécile Bloch, 11 ans – remonte à mai 1986, au moins deux viols sur mineurs qui ont précédé ce meurtre pourraient également lui être imputés. Son périple meurtrier s’est poursuivi jusqu’en 1994. C’était du moins ce que laissait penser jusqu’à présent la chronologie de l’information judiciaire. Mais dans son courrier d' « aveux », rédigé au moment de son suicide, François Vérove a évoqué l’année 1997 comme terme de ses terribles crimes.

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Message par mimou Mar 26 Oct - 21:05

Affaire du « Grêlé » : nouvelle révélation sur le profil du tueur en série
« Le Parisien » rapporte que François Vérove était un grand amateur de films d'horreur, dont il se serait inspiré pour deux de ses crimes.
Francois Verove, le tueur en serie soupconne de quatre meurtres et six viols dans l'affaire du << Grele >> et qui s'est donne la mort il y a trois semaines, etait un grand amateur de films d'horreur. (Image d'illustration)
François Vérove, le tueur en série soupçonné de quatre meurtres et six viols dans l'affaire du « Grêlé » et qui s’est donné la mort il y a trois semaines, était un grand amateur de films d'horreur. (Image d'illustration)
© EMMANUEL PAGNOUD / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN
Par LePoint.fr
Publié le 24/10/2021 à 19h21
Le tueur en série soupçonné de quatre meurtres et six viols dans l'affaire dite du « Grêlé » était-il un grand amateur de films d'horreur ? C'est en tout cas ce que rapporte Le Parisien, qui est parvenu à entrer en contact avec des proches de François Vérove, l'ancien gendarme et principal suspect dans cette affaire qui s’est suicidé par overdose de médicaments le 27 septembre comme l’avait révélé Le Point après avoir été convoqué pour un prélèvement ADN.

En remontant le fil de sa vie, ses amis se souviennent et rapportent au quotidien sa passion pour les films d'horreur. L'un d'eux, qui témoigne sous couvert d'anonymat, évoque son attirance pour le « gore » et affirme qu'il était un grand fan du film Cannibal Holocaust, réalisé par Ruggero Deodato, qui avait été interdit de diffusion dans une soixantaine de pays en raison de ses scènes d’une extrême violence.

Ce long-métrage reste l'un des plus controversés de l'Histoire, tout comme de nombreux films d'épouvante italiens des années 1970-1980 que le « Grêlé » appréciait et dont les principaux thèmes étaient le cannibalisme, le viol et la torture, soulignent nos confrères. Cette information est loin d'être anodine puisqu'au moins deux des crimes du tueur en série auraient été effectués d'une manière similaire à celle de scènes d’horreur du film.

À LIRE AUSSIAffaire du Grêlé : François Vérove, ex-gendarme, ex-policier, tueur et violeur en série


« Il arrive que ces criminels finissent par faire eux-mêmes ce qu’ils ont vu ou lu »
Interrogée par Le Parisien, Michèle Agrapart-Delmas, une criminologue et experte judiciaire, estime que François Vérove était « un type avec des pulsions de mort, de mutilation, de destruction, de perversion ». « Il est tricoté comme cela. Il s’est sans doute bien excité avec des films ou des œuvres de fiction. Il arrive que ces criminels finissent par faire eux-mêmes ce qu’ils ont vu ou lu », ajoute-t-elle également.

À LIRE AUSSIL’épouse et les enfants du « Grêlé » entendus par la brigade criminelle

« Le seul moyen de savoir ce qu’il se passait dans la tête de Vérove, cela aurait été de l’expertiser », tient également à souligner l'experte. Le mystère restera donc à jamais non élucidé. Pour rappel, ce tueur et violeur en série était recherché depuis les années 1980. Depuis trente-cinq ans, les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de quatre meurtres et six viols commis entre 1986 et 1994.
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Message par mimou Mar 26 Oct - 21:01

L’ADN de l’homme retrouvé mort correspond à celui du « Grêlé »
L’ADN du policier qui s’est suicidé s’est en effet avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, a indiqué la procureure.

Source AFP
Publié le 01/10/2021 à 01h18 - Modifié le 01/10/2021 à 08h16
L’homme qui a été retrouvé mort au Grau-du-Roi, dans le Gard, est bien le « Grêlé », a indiqué le parquet de Paris, jeudi soir. Ce tueur et violeur en série était recherché depuis les années 1980. Depuis trente-cinq ans, les enquêteurs étaient en effet sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de « cinq crimes commis entre 1986 et 1994 », selon la même source.

Une information judiciaire le concernant avait été ouverte pour « viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d’homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans », a détaillé dans un communiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Il est notamment soupçonné d’avoir tué et violé la petite Cécile, 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble dans le 19e arrondissement de Paris en mai 1986, et d’avoir étranglé un couple dans le quartier du Marais en 1987.

« Un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite »
Ce dossier était l’une des affaires non élucidées les plus anciennes du « 36 », la police judiciaire parisienne. Les éléments recueillis au cours de l’instruction « ont notamment permis d’orienter (ses) investigations (…) vers un suspect non identifié qui aurait pu exercer la profession de gendarme au moment des faits et ont permis d’isoler un profil ADN susceptible d’appartenir à l’auteur des faits », poursuit la procureure.

À LIRE AUSSICes Français que la police traque sans relâche


« Ces derniers mois », le magistrat instructeur avait convoqué quelque 750 gendarmes en poste en région parisienne à l’époque des faits. L’un d’entre eux, « un homme de 59 ans, domicilié dans le sud de la France, convoqué le 24 septembre pour une audition le 29 septembre, a été déclaré disparu par son épouse » le 27 et retrouvé mort le 29 au Grau-du-Roi, indique le communiqué.
Ce dernier était « un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite », selon la même source. Son ADN s’est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, a conclu la procureure.

Le père de famille affirme dans sa lettre d’aveux qu’il se sentait recherché par la police
François V. aurait mis fin à ses jours dans un appartement de location du Grau-du-Roi, une station balnéaire proche de Montpellier, où il a laissé une lettre d’aveux, avait indiqué plus tôt une source proche du dossier, confirmant une information du Point. Selon le journal Midi libre, il s’était installé dans un quartier résidentiel de la ville voisine de La Grande-Motte depuis des années.

À LIRE AUSSIUn homme soupçonné d’être le « Grêlé » s’est suicidé


L’homme avait quitté la gendarmerie en 1988 pour devenir policier, selon une autre source proche du dossier. Selon plusieurs médias, le père de famille affirme dans sa lettre d’aveux qu’il se sentait recherché par la police. Il y évoquerait également « des pulsions passées », mais qu’il s’était « pris en main » et n’aurait « rien fait depuis 1997 », tout en avouant les meurtres « sans donner les noms de victimes ni les circonstances ».
En 1986, après l’homicide de la petite Cécile, un portrait-robot avait été largement diffusé dans les médias, représentant un homme âgé de 25 ans environ, mesurant 1,80 m avec des cheveux châtains, une peau grêlée sur le visage à cause de traces d’acné. Le matin même du meurtre, il avait été aperçu par plusieurs personnes, dont les parents de la petite fille et son demi-frère, dans le hall de l’immeuble.

Une liste de six viols commis entre 1986 et 1994 lui est aussi imputée
Quelques minutes après le départ de ses parents, Cécile aurait pris l’ascenseur pour se rendre à l’école. Son agresseur se serait alors probablement engouffré derrière elle, l’obligeant à descendre au deuxième sous-sol puis l’entraînant dans les caves pour la violer et la tuer.

Interrogé par l’AFP, Didier Seban, avocat de la famille de la fillette, a fait part de la « reconnaissance (de celle-ci) pour l’engagement des enquêteurs et de la justice », mais aussi de sa « peine de savoir que le criminel part avec ses secrets ». Maître Seban a aussi fait part de sa « conviction renforcée qu’il ne faut jamais abandonner ».

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En plus de la petite Cécile et du couple étranglé à Paris, il est également soupçonné d’un quatrième meurtre, celui de Karine Leroy, 19 ans, disparue en juin 1994 à Meaux (Seine-et-Marne), selon le journal Le Parisien. Une liste de six viols commis entre 1986 et 1994 lui est aussi imputée.

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Message par mimou Mar 26 Oct - 20:56

Tueur « grêlé » : le choc de ses voisins après l’ultime rebondissement
Auprès du « Parisien », les voisins de François Vérove à la Grande-Motte (Hérault) ont confié leur sidération lorsqu’ils ont appris sa véritable histoire.
Cet ancien gendarme en Seine-et-Marne, devenu par la suite policier, vivait dans le quartier paisible des Goelands de la cite balneaire. (Photo d'illustration)
Cet ancien gendarme en Seine-et-Marne, devenu par la suite policier, vivait dans le quartier paisible des Goélands de la cité balnéaire. (Photo d'illustration)
© BERTRAND GUAY / AFP
Par LePoint.fr
Publié le 01/10/2021 à 12h30 - Modifié le 01/10/2021 à 13h19
Choc, stupéfaction… À la Grande-Motte, dans l’Hérault, les dernières révélations sur l’identité du tueur « grêlé » en laissent plus d’un sans voix. François Vérove s’est suicidé à l’âge de 59 ans. Cet ancien gendarme en Seine-et-Marne, devenu par la suite policier, vivait dans le quartier paisible des Goélands de la cité balnéaire. Mais ici, personne ne s’attendait à ce qu’il soit mis en cause dans une série de meurtres commis dans les années 1980 et 1990. Pourtant, son ADN a bel et bien parlé : François Vérove était celui que la France avait surnommé le tueur « grêlé ». Auprès du Parisien, jeudi 30 septembre, plus d’un voisin confie sa stupeur.

« Les bras nous en sont tombés. Ce sont nos voisins, très serviables et chaleureux. On parlait ensemble par-dessus le mur de séparation de nos deux jardins », raconte notamment un riverain, Jean. De François Vérove, il évoque « un solide gaillard, très grand […] serviable comme tout », toujours prêt à venir réparer les ordinateurs de sa femme. Lui ne cache pas sa stupeur : « C’est incroyable cette histoire. » Et il n’est pas le seul. Dans le quartier, l’ancien gendarme apparaissait comme un homme joyeux, « très bricoleur », prêt à réparer un portail qui ne fermait plus ou à filer un coup de main lors de déménagements.

Un homme proche de ses petits-enfants
« En mars 2020, juste avant le confinement du Covid, c’est lui qui avait organisé une réunion des voisins de ce quartier. Cela ne s’était jamais fait jusque-là », raconte encore Jean au Parisien. L’homme était aussi proche de sa famille, selon ses voisins. Certains évoquent un grand-père qui emmenait ses petits-enfants à la plage, embarqués dans une petite remorque qu’il accrochait à son vélo électrique et tirait.

À LIRE AUSSIAffaire du Grêlé : François Vérove, ex-gendarme, ex-policier, tueur et violeur en série

C’est d’ailleurs avec ce vélo que François Vérove a, lundi 27 septembre, finalement décidé de joindre le Grau-du-Roi, dans le Gard, son ultime destination. Son téléphone portable y a été géolocalisé après que sa compagne a donné l’alerte, s’inquiétant de sa disparition. L’ancien gendarme a été retrouvé deux jours plus tard, mort d’une dose létale de médicaments, comme le rapportait Le Point. Il est soupçonné d’avoir commis quatre meurtres et six viols entre 1986 et 1994.

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Affaire du Grêlé : François Vérove, ex-gendarme, ex-policier, tueur et violeur en série


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Message par mimou Mar 26 Oct - 20:51

Un homme soupçonné d'être le « Grêlé » s'est suicidé

Publié le 30/09/2021 à 15h24
Après l'assassinat non élucidé du petit Grégory en 1984, la France s'était indignée de la mort de Cécile Bloch, une collégienne de 11 ans violée et tuée en 1986 dans son immeuble de la rue Petit, dans le 19e arrondissement à Paris. Comme pour le meurtrier de Lépanges-sur-Vologne, des générations d'enquêteurs, ici de la brigade criminelle du 36 Quai des Orfèvres, ont continué à traquer le moindre indice pour confondre l'auteur de ce crime abominable. Un homme que la presse surnommera le « Grêlé ».

https://www.lepoint.fr/faits-divers/un-homme-soupconne-d-etre-le-grele-s-est-suicide-30-09-2021-2445587_2627.php

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Message par mimou Mar 26 Oct - 20:47

Le « Grêlé » s’est suicidé en absorbant des médicaments antidouleur
François Vérove était médicalement suivi depuis son accident de moto dans l’Hérault. Il avait recours à de puissants antalgiques, prescrits sur ordonnance.


Par Aziz Zemouri
Publié le 08/10/2021 à 12h00 - Modifié le 08/10/2021 à 15h32
Selon nos informations, François Vérove, 59 ans, dit le « Grêlé », a absorbé trois fois la dose létale de tramadol, un puissant antidouleur, pour mettre fin à ses jours.

Comme près de 750 anciens gendarmes qui avaient été en fonction à Paris et en Île-de-France entre 1986 et 1994, il avait été convoqué, sur commission rogatoire de la juge d’instruction Nathalie Turquey, en vue du prélèvement de son ADN le 29 septembre, dans le cadre de la procédure ouverte en 1986 pour meurtres et viols. Disparu depuis le 27 septembre après avoir quitté son domicile du Grau-du-Roi, son corps a été retrouvé par la suite dans un appartement de La Grande-Motte, comme nous le révélions le 30 septembre.

Des boîtes de comprimés et de gélules d’Ixprim et de Zamudol ont été retrouvées par les gendarmes. Deux médicaments à base d’opium qui agissent sur la perception de la douleur. Ces puissants antalgiques ne sont délivrés que sur ordonnance. François Vérove avait eu un grave accident de moto vers 2013-2014 alors qu’il avait quitté la région parisienne et les Bouches-du-Rhône pour rejoindre la compagnie motocycliste de l’Hérault basée au commissariat central de Montpellier.


À LIRE AUSSIAffaire du Grêlé : François Vérove, ex-gendarme, ex-policier, tueur et violeur en série


Des « cold cases » rouverts dans le Sud
Selon le maire de Prades-le-Lez, interrogé par Le Point, le jour de nos révélations sur l’identité présumée du « Grêlé », François Vérove, conseiller municipal de cette commune de 6 000 habitants, s’aidait d’une canne pour marcher. Il prenait de puissants médicaments antidouleur depuis son accident de moto.

La semaine dernière, l’épouse, la fille et le fils de François Vérove ont été auditionnés sans faire progresser l’enquête. L’affaire du « Grêlé » hante le 36 Quai des Orfèvres, rebaptisé entre-temps 36 Rue du Bastion après le déménagement de son immeuble historique de la Cité vers le 17e arrondissement, depuis trente-cinq ans. Si le premier assassinat et viol d’enfant – Cécile Bloch, 11 ans – remonte à mai 1986, au moins deux viols sur mineurs qui ont précédé ce meurtre pourraient également lui être imputés. Son périple meurtrier s’est poursuivi jusqu’en 1994. C’était du moins ce que laissait penser jusqu’à présent la chronologie de l’information judiciaire. Mais, dans son courrier d' « aveux », rédigé au moment de son suicide, François Vérove a évoqué l’année 1997 comme terme de ses terribles crimes.

La juge d’instruction doit saisir la police judiciaire en région Paca et en Occitanie afin de répertorier les « cold cases », les crimes anciens non résolus, dans ces zones où le « Grêlé » a vécu.

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Message par mimou Mar 26 Oct - 20:41

Après trente-cinq ans de cavale, le tueur en série "le Grêlé" retrouvé mort
© AFP/Archives/DENIS CHARLET
Source AFP
Publié le 30/09/2021 à 19h56 - Modifié le 01/10/2021 à 00h49
C'était l'un des plus vieux "cold cases" qui dormait dans les tiroirs de la "crim": l'homme qui a été retrouvé mort au Grau-du-Roi (Gard) est bien le "Grêlé", un tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980, a indiqué le parquet de Paris jeudi soir.

Depuis trente-cinq ans, les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de "cinq crimes commis entre 1986 et 1994", selon la même source.


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Une information judiciaire le concernant avait été ouverte pour "viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d'homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans", a détaillé dans un communiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

Il est notamment soupçonné d'avoir tué et violé la petite Cécile, 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble dans le XIXe arrondissement de Paris en mai 1986, et d'avoir étranglé un couple dans le quartier du Marais en 1987.


Ce dossier était l'une des affaires non élucidées les plus anciennes du "36", la police judiciaire parisienne.

Les éléments recueillis au cours de l'instruction "ont notamment permis d'orienter (ses) investigations (...) vers un suspect non identifié qui aurait pu exercer la profession de gendarme au moment des faits et ont permis d'isoler un profil ADN susceptible d'appartenir à l'auteur des faits", poursuit la procureure.

Correspondance ADN
"Ces derniers mois", le magistrat instructeur avait convoqué quelque 750 gendarmes en poste en région parisienne à l'époque des faits.


L'un d'entre eux, "un homme de 59 ans, domicilié dans le Sud de la France, convoqué le 24 septembre pour une audition le 29 septembre, a été déclaré disparu par son épouse" le 27 et retrouvé mort le 29 au Grau-du-Roi, indique le communiqué.

Ce dernier était "un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite", selon la même source.

Son ADN s'est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, a conclu la procureure.


François V. aurait mis fin à ses jours dans un appartement de location du Grau-du-Roi, une station balnéaire proche de Montpellier, où il a laissé une lettre d'aveux, avait indiqué plus tôt à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Point.

Selon le journal Midi Libre, il s'était installé dans un quartier résidentiel de la ville voisine de La Grande-Motte depuis des années.

L'homme avait quitté la gendarmerie en 1988 pour devenir policier, selon une autre source proche du dossier.

"Ne jamais abandonner"
Selon plusieurs médias, le père de famille affirme dans sa lettre d'aveux qu'il se sentait recherché par la police. Il y évoquerait également "des pulsions passées" mais qu'il s'était "pris en main" et n'aurait "rien fait depuis 1997", tout en avouant les meurtres "sans donner les noms de victimes ni les circonstances".

En 1986, après l'homicide de la petite Cécile, un portrait robot avait été largement diffusé dans les médias, représentant un homme âgé de 25 ans environ, mesurant 1,80 m avec des cheveux châtains, une peau grêlée sur le visage à cause de traces d'acné.

Le matin même du meurtre, il avait été aperçu par plusieurs personnes, dont les parents de la petite fille et son demi-frère, dans le hall de l'immeuble.

Quelques minutes après le départ de ses parents, Cécile aurait pris l'ascenseur pour se rendre à l'école. Son agresseur se serait alors probablement engouffré derrière elle, l'obligeant à descendre au deuxième sous-sol puis l'entraînant dans les caves pour la violer et la tuer.

Interrogé par l'AFP, Didier Seban, avocat de la famille de la fillette, a fait part de la "reconnaissance (de celle-ci) pour l'engagement des enquêteurs et de la justice", mais aussi de sa "peine de savoir que le criminel part avec ses secrets". Me Seban a aussi fait part de sa "conviction renforcée qu'il ne faut jamais abandonner".

En plus de la petite Cécile et du couple étranglé à Paris, il est également soupçonné d'un quatrième meurtre, celui de Karine Leroy, 19 ans, disparue en juin 1994 à Meaux (Seine-et-Marne), selon le journal Le Parisien. Une liste de six viols commis entre 1986 et 1994 lui est aussi imputée.

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01/10/2021 00:48:22 -          Paris (AFP) -          © 2021 AFP

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Message par mimou Lun 25 Oct - 7:54

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Message par mimou Dim 24 Oct - 16:34

EnquêteFaits divers
Affaire du «Grêlé» : attiré par le «gore», le tueur en série était amateur de films d’horreur
La vie de François Vérove, le tueur en série soupçonné de quatre meurtres et six viols qui a sévi en région parisienne entre 1986 et 1994 et qui s’est donné la mort il y a trois semaines, est décortiquée à la lumière des crimes qu’il a commis.
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François Vérove s'est suicidé le 29 septembre, avouant dans une lettre être le tueur en série connu sous le nom de «Grêlé». DR
François Vérove s'est suicidé le 29 septembre, avouant dans une lettre être le tueur en série connu sous le nom de «Grêlé». DR
1
Par Denis Courtine
Le 24 octobre 2021 à 14h16
Depuis le début, ça ne colle pas. On a beau essayer de calquer la vie du « Grêlé » sur celle de François Vérove, difficile de trouver des points de concordance entre le tueur en série qui s’est donné la mort le 29 septembre et ce père de famille de 59 ans d’une banalité effarante. Ce n’est pas pour rien si le service de police le plus prestigieux du pays a mis 35 ans pour le confondre.

Si la juge d’instruction Nathalie Turquey ne s’était pas accrochée à la conviction que l’auteur d’au moins trois meurtres et six viols en région parisienne entre 1986 et 1994 était un ancien gendarme, le retraité serait sans doute encore en train de couler des jours tranquilles à la Grande Motte (Hérault) avec sa femme.

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Trois semaines après son suicide, ses proches, forcément traumatisés par la révélation de la double vie de François Vérove, continuent de remonter le cours de son existence pour y trouver une anomalie, une aspérité voire un simple indice. Selon l’un de ses amis, « avec le recul », un aspect de sa vie fait « tiquer ». C’est son goût prononcé pour le « gore ».

Son film culte ? « Cannibal Holocaust »
« C’était un amateur de films d’horreur », confie la même source, qui souhaite garder l’anonymat. Être un fan de ce genre cinématographique n’est en aucun cas le signe d’une quelconque perversité. Mais ce penchant détone dans la vie de cet ancien gendarme plutôt austère, dont la seule passion connue était jusqu’à présent la moto.

D’autant plus qu’il affectionnait une catégorie d’épouvante assez controversée. Celle des films italiens des années 1970-1980 dont les thèmes récurrents étaient le cannibalisme, le viol, la torture. François Vérove, d’après la même source, vouait un intérêt particulier à l’une des œuvres les plus sulfureuses de cette période. Ce film « culte » – et pas seulement pour le « Grêlé » – c’était « Cannibal Holocaust ».

François Vérove était passionné du film d'horreur  «Cannibal Holocaust», sorti en 1980 et interdit dans une soixantaine de pays à cause de ses scènes extrêmement violentes.
François Vérove était passionné du film d'horreur «Cannibal Holocaust», sorti en 1980 et interdit dans une soixantaine de pays à cause de ses scènes extrêmement violentes. DR
Sorti sur les écrans en 1980, il a été interdit dans une soixantaine de pays pour ses scènes d’une extrême violence. Le scénario ? Une expédition part dans la forêt amazonienne retrouver quatre reporters capturés par des cannibales. Le réalisateur Ruggero Deodato, face à la bronca d’une partie du public, avait dû prouver qu’aucun acteur n’avait été victime de violence durant le tournage et qu’il ne s’agissait que d’effets spéciaux, sauf pour les animaux. Pour les fans, ce film était avant tout une charge contre les journalistes cédant au sensationnalisme.

« Mise en scène » à « connotation sexuelle »
Quel rapport avec le « Grêlé » ? Au moins deux de ses crimes font écho aux scènes d’horreur du film. En 1987, François Vérove, alors gendarme à la Garde républicaine, tue à Paris, dans un appartement du quartier du Marais, Gilles Politi, un père de 38 ans, et Irmgard Muller, 20 ans, la jeune fille au pair du couple. Le mobile intrigue les enquêteurs. Pas de violence sexuelle et le vol de matériel photographique ne s’accompagne pas d’une fouille en règle de l’habitation. Deux crimes « gratuits » qui ont frappé les esprits en raison des scènes de torture infligées aux victimes.

PODCAST. Le « Grêlé » (Parties 1 et 2) : le mystérieux tueur était gendarme… l’épilogue d’un cold case de 35 ans



Le père de famille et l’étudiante, tués par étranglement, portent chacun une marque de cigarette écrasée. Sur son lit, l’ancien mécanicien d’Air France a été entravé dans le dos avec l’aide, à hauteur de la courbure des reins, d’une ceinture et même d’un tisonnier pour resserrer les liens. Dans une autre chambre de l’appartement, le corps de la jeune Allemande était maintenu en position verticale, les bras en croix, les poignets et le cou attachés aux montants supérieurs du lit superposé. Le tueur a-t-il voulu reproduire le passage d’un film ? On ne le saura sans doute jamais. Mais déjà à l’époque, les enquêteurs de la criminelle penchaient pour une « mise en scène » à « connotation sexuelle ».

La piste du magazine « SM »
La réalisation d’un fantasme tiré de la fiction, on le retrouve des années plus tard chez le « Grêlé » avec le viol d’Ingrid, 11 ans. En 1994, alors que François Vérove est devenu policier et qu’il habite avec sa femme et ses deux enfants à Longperrier (Seine-et-Marne), il passe en voiture à Mitry-Mory, à quelques kilomètres de chez lui, et fait monter l’enfant pour la conduire très loin de là dans une ferme désaffectée à Saclay (Essonne). Il lui présente alors un magazine de bande dessinée « spécial bondage » pour adultes. Il reproduit l’image de couverture en attachant sa victime à un radiateur et la viole.


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Avant cela, il lui avait montré une page intérieure du magazine pour là encore réaliser son fantasme. L’ADN (non répertorié) de François Vérove sera retrouvé sur cette planche de bande dessinée. À l’époque, les enquêteurs avaient du reste creusé la piste du magazine en question. « SM » avait, semble-t-il, été livré tardivement dans les kiosques et il était probable que le violeur y fût abonné. Mais le gérant du magazine avait quitté la France et cette piste a fait long feu.

« Il s’est sans doute bien excité avec des films ou des œuvres de fiction »
« Les pulsions d’agressivité et les pulsions sexuelles se tiennent souvent la main, analyse Michèle Agrapart-Delmas, criminologue et experte judiciaire qui a notamment travaillé sur l’affaire du « Grêlé ». C’est un type avec des pulsions de mort, de mutilation, de destruction, de perversion. Il est tricoté comme cela. Il s’est sans doute bien excité avec des films ou des œuvres de fiction. Il arrive que ces criminels finissent par faire eux-mêmes ce qu’ils ont vu ou lu. Mais ce n’est pas toujours le cas. Il y a, par exemple, des pédophiles qui passent leur vie à regarder des images d’enfant sans jamais passer à l’acte. Le seul moyen de savoir ce qu’il se passait dans la tête dans Vérove, cela aurait été de l’expertiser. »

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Parcours du tueur, rapprochements avec des crimes non élucidés... l’enquête sur le «Grêlé» va se poursuivre
Un homme quoi qu’il en soit, « très intelligent », selon la psychologue, puisqu’il a su tromper sa famille, ses employeurs, ses amis et évidemment les enquêteurs pendant près de 35 ans. « Je ne réalise toujours pas, souffle l’un des proches de François Vérove. Bien sûr qu’il y a des aspects de sa vie qui aujourd’hui m’interrogent comme ce goût pour les films d’horreur. Mais pouvait-on se douter de quoi que ce soit ? J’essaye de garder l’image de l’ami que j’ai connu. Bref, c’est très perturbant. »

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Message par mimou Dim 24 Oct - 12:17

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Message par mimou Sam 23 Oct - 19:31

https://legrele.files.wordpress.com/2020/12/carte_mefaits.png?w=1024

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l'épilogue - Page 12 Empty les agressions du grêlé

Message par mimou Sam 23 Oct - 19:28

LIEU VICTIME ÂGE DATE JOUR HEURE NATURE DE L’AGRESSION
Paris 13 Sarah A.* 8 ans 07.04.86 Lundi 8h15 Viol, tentative de meurtre
Paris 13 Nathalie M. 7 ans 10.04.86 Jeudi 17h30 Agression sexuelle
Paris 19 Cécile Bloch* 11 ans 05.05.86 Lundi 8h45 Viol et meurtre
10 mois de silence

? Armelle ? 05.03.87 Jeudi ? Viol
Paris 11 Cyril D. 14 ans 01.04.87 Mercredi 16h00 Attentat à la pudeur, vol
Paris 4 Gilles Politi* 38 ans 29.04.87 Mercredi 11h00 Torture, meurtre
Paris 4 Irmgard Müller* 20 ans 29.04.87 Mercredi 11h00 Torture, meurtre
Paris 14 Andrea S. 26 ans 11.05.87 Lundi 10h30 Viol, vol
Aucun crime connu pendant l’été 1987

Paris 11 Sylvia P. 34 ans 02.09.87 Mercredi 11h50 Vol
Paris 4 Laurie C. 29 ans 20.10.87 Mardi 9h00 Vol
Paris 14 Marianne N.* 14 ans 27.10.87 Mardi 13h Viol, vol
Paris 6 Aulde L. 19 ans 26.11.87 Jeudi 12h15 Interpellation abusive
Usage de fausse carte de police
Paris 6 Sophie G. 14 ans 26.11.87 Jeudi 12h30 Idem
Paris 6 Marie A. 14 ans 26.11.87 Jeudi 12h45 Idem
Paris 6 Ségolène W. 14 ans 26.11.87 Jeudi 13h00 Idem
Paris 19 Véronique 25 ans 30.11.87 Lundi 15h15 Idem
Paris 19 Jonathan 13 ans 30.11.87 Lundi 15h30 Vol
Paris 19 David 14 ans 30.11.87 Lundi 15h30 Vol
Paris 6 Marie L. 8 ans 06.12.87 Dimanche 17h30 Interpellation abusive
Usage de fausse carte de police
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Aucun crime connu entre 1988 et 1991

Levallois-Perret (92) Malika O. 11 ans 30.01.91 Mercredi ? Viol
Paris 19 Sophie Narme 23 ans 03.12.91 Mardi ? Viol et meurtre
Aucun crime connu entre 1991 et 1994

Meaux (77) Karine Leroy 19 ans 09.06.94 Jeudi 9h10 Enlèvement, meurtre
Mitry-Mory (77) Ingrid G.* 11 ans 29.06.94 Mercredi 14h00 Enlèvement, viol
Plus aucun méfait connu depuis 1994

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l'épilogue - Page 12 Empty la chronologie judiciaire

Message par mimou Sam 23 Oct - 19:24

Chronologie judiciaire
Nous vous proposons grâce à cette chronologie de retracer les événements marquant de cette enquête hors norme. De l’affaire Cécile BLOCH en 1986 à l’agression d’Ingrid en 1994 puis jusqu’à nos jours, de nombreux rebondissements continuent d’émailler la traque du Grêlé. Le détail de ces faits permet de mieux comprendre les différentes étapes judiciaires du dossier, mais aussi de constater que de nombreuses équipes d’enquêteurs et de magistrats instructeurs ont travaillé et continuent de travailler sur le dossier. Des enquêteurs qui, avant les confirmations apportées par l’ADN, n’avaient pas forcément idée qu’ils poursuivaient un seul et même criminel : le Grêlé.

DATE EVÉNEMENT DÉTAIL
07.04.1986 Agression de Sarah A. Juge d’instruction inconnu
07.04.1986 Affaire Sarah A. La brigade de protection des mineurs de Paris est en charge de l’enquête
05.05.1986 Viol et meurtre de Cécile BLOCH Désignation du juge Michel SALZMANN
05.05.1986 Affaire Cécile BLOCH La brigade criminelle de Paris est en charge de l’enquête (groupe PASQUALINI)
08.05.1986 Affaire Cécile BLOCH : réalisation du portrait-robot Réalisation et diffusion du portrait-robot de l’assassin de Cécile
1986 (date inconnue) Affaire Cécile BLOCH : audition d’un suspect Audition de Pascal T. dans le cadre de l’assassinat de Cécile. Ce dernier reconnaît les faits et est incarcéré
1986 (date inconnue) Affaire Cécile BLOCH : enquête Le groupe sanguin de Pascal T. ne correspond pas à celui de l’agresseur de Cécile. Ses aveux n’avaient aucune valeur, il n’est pas le Grêlé.
1986 (date inconnue) Affaire Cécile BLOCH : lien avec l’agression de Sarah A. Grâce à des recherches dans les archives, le groupe PASQUALINI fait le lien entre l’agression de Cécile BLOCH et celle de Sarah A.
18.03.1987 Affaire Cécile BLOCH : Changement de juge d’instruction Dessaisissement du juge Michel SALZMANN
18.03.1987 Affaire Cécile BLOCH : Changement de juge d’instruction Désignation du juge Blandine FROMENT
29.04.1987 Assassinat de Gille POLITI & Irmgard MULLER Juge d’instruction inconnu
29.04.1987 Affaire POLITI/MULLER La brigade criminelle de Paris est en charge de l’enquête (groupe FISH)
27.10.1987 Agression de Marianne N. Juge d’instruction inconnu
27.10.1987 Affaire Marianne N. La brigade de protection des mineurs de Paris est en charge de l’enquête
17.12.1897 Affaire Marianne N. : la brigades des mineurs faits le lien avec 7 autres affaires Affaires Cyril D., Andrea S., Laurie C., Aulde L., Sophie G., Marie A., Ségolène W.
19.12.1988 Affaire Cécile BLOCH : Changement de juge d’instruction Dessaisissement du juge Blandine FROMENT
19.12.1988 Affaire Cécile BLOCH : Changement de juge d’instruction Désignation du juge Jean-Pierre GETTI
10.01.1989 Affaire Cécile BLOCH : lien avec l’agression de Marianne N. Le groupe PASQUALINI fait le lien entre les agressions de Cécile BLOCH et Sarah A. avec celle de Marianne N.
20.11.1991 Affaire Cécile BLOCH : lien avec l’agression de Malika O. Le commissaire HEFNER (PJ) fait le rapprochement entre l’agression de Cécile BLOCH et Sarah A. avec celle de Malika O. (viol commis en 1991 à Levallois-perret)
1991 (date inconnue) Affaire Cécile BLOCH : Bernard PASQUALINI quitte la crim’ pour entre à l’école des commissaires L’inspecteur Odile FAIRISE succède à Bernard PASQUALINI à la tête du bureau 302 et reprend l’enquête sur le meurtre de Cécile BLOCH
09.04.1992 Affaire Cécile BLOCH : ordonnance de non-lieu Prononcée par le juge Jean-Pierre GETTI
29.06.1994 Agression d’Ingrid G. Désignation du juge PERIES à Evry
29.06.1994 Affaire Ingrid G. La section de gendarmerie d’Orsay est en charge de l’enquête
29.09.1994 Affaire Ingrid G. : interpellation d’un suspect Claude P. est interpellé dans le cadre de l’agression d’Ingrid. Il reconnaît les faits et est placé en détention provisoire
24.03.1995 Affaire Ingrid G. : enquête Catégorisation de l’ADN de l’agresseur d’Ingrid G.
04.1995 Affaire Ingrid G. : libération de Claude P. L’ADN de Claude P. ne correspond pas à celui de l’agresseur d’Ingrid. Il est immédiatement remis en liberté
26.04.1996 Affaire Cécile BLOCH : réouverture du dossier Désignation du juge Michèle COLIN
23.07.1996 Affaire Cécile BLOCH : enquête Catégorisation de l’ADN de l’agresseur de Cécile BLOCH
02.10.1996 Affaire Sarah A. : changement de juge d’instruction Désignation du juge Michèle COLIN
24.10.1996 Affaire Sarah A. : enquête Catégorisation de l’ADN de l’agresseur de Sarah A.
12.12.1996 Affaire Ingrid G. : changement de juge d’instruction Désignation du juge Michèle COLIN
1996 (date inconnue) Affaire Marianne N. : enquête Catégorisation de l’ADN de l’agresseur de Marianne N.
1997 (date inconnue) Affaire Cécile BLOCH : enquête Comparaison positive ADN affaires Cécile BLOCH / Sarah A.
1997 (date inconnue) Affaire Cécile BLOCH : enquête Comparaison positive ADN affaires Cécile BLOCH / Marianne N.
21.02.1997 Affaire Cécile BLOCH : enquête Comparaison positive ADN affaires Cécile BLOCH / Ingrid G.
29.01.1998 Affaires Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : Ordonnance de jonction des dossiers Prononcée par le juge Michèle COLIN
18.01.2000 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : changement de juge d’instruction Dessaisissement du juge Michèle COLIN
18.01.2000 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : changement de juge d’instruction Désignation du juge Dominique BIBAL-SERY
28.09.2000 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : enquête Mission d’expertise confiée à Pierre LECLAIR, “profiler” de la Direction centrale de la PJ
19.12.2000 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : enquête Dessaisissement du profiler Pierre Leclair (collaboration impossible)
09.01.2001 Affaire Cécile BLOCH : enquête Comparaison positive ADN affaires Cécile BLOCH / POLITI-MULLER
03.03.2001 Marche blanche contre la pédo-criminalité à Paris Jean-Pierre BLOCH et Luc RICHARD y rencontrent Carine HUTSEBAUT qui leur propose ses services et débute une enquête parallèle à celle menée par la police
2001 (date inconnue) Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : enquête Remplacement de Pierre LECLAIR par Frédérique BALLAND qui tente d’élaborer de nouvelles pistes de recherches en examinant toutes les pièces du dossier avec l’aide du logiciel ANACRIM. Ces recherches ne donnent pas de résultat.
11/06/2001 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : enquête Mission d’expertise confiée par le juge BIBAL-SERY à Mme AGRAPART-DELMAS, psychoclinicienne, profileuse
30/05/2002 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G. : enquête Remise du rapport AGRAPART-DELMAS au juge BIBAL-SERY
18/06/2002 Affaire Cécile BLOCH Jean-Claude DISSES devient l’avocat de la famille BLOCH. Il lance immédiatement une demande de jonction du dossier POLITI/MULLER avec les dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N., Ingrid G.
01/07/2002 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : changement de juge d’instruction Dessaisissement du juge Dominique BIBAL-SERY
01/07/2002 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : changement de juge d’instruction Désignation du juge Martine GOETZMANN
18/07/2002 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : changement de juge d’instruction Dessaisissement du juge Martine GOETZMANN
18/07/2002 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : changement de juge d’instruction Désignation du juge Gérard CADDEO
23/10/2003 Affaire Cécile BLOCH : Appel à témoins Appel à témoins lancé au journal de 20h00 de TF1
31/10/2003 Dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : diffusion reportage TV Diffusion sur France 2 du reportage « Qui a tué Cécile BLOCH ? » (Carine HUTSEBAUT, Thierry DE LESTRADE)
2004 (date inconnue) Dossier POLITI/MULLER et dossiers joints Cécile BLOCH, Sarah A., Marianne N. et Ingrid G : ordonnance de jonction des dossiers Prononcée par le juge Gérard CADDEO
15/10/2004 Publication du livre de Carine HUTSEBAUT et Serge GARDE Sortie du livre « Il rôde encore parmi nous » aux éditions du Seuil
30/10/2004 Critique de Jean-Pierre BLOCH sur le livre « Il rôde encore parmi nous » Jean-Pierre BLOCH émet publiquement des réserves sur le livre de Carine HUTSEBAUT dont il n’a pas reçu l’exemplaire promis
2010 (date inconnue) Dossiers joints Le Grêlé : Odile FAIRISE part en retraite C’est l’inspecteur Christian L. qui prend la suite d’Odile FAIRISE à la tête du groupe d’enquête
Juin 2012 Dossiers joints Le Grêlé : enquête Expertise génétique « par parentèle » effectuée dans le cadre de l’affaire Cécile BLOCH. Ne donne aucun résultat. Aucun membre de la famille du Grêlé n’est enregistré dans le FNAEG
2014 Affaire Karine LEROY Rapprochement de l’assassinat de Karine LEROY avec le dossier du Grêlé par le logiciel SALVAC
2015 Affaire Sophie NARME Rapprochement de l’assassinat de Sophie NARME avec le dossier du Grêlé par le logiciel SALVAC
2017 Dossiers joints Le Grêlé : changement de juge d’instruction Désignation du juge Nathalie TURQUEY
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l'épilogue - Page 12 Empty On croit qu'ils ressemblent à Hannibal Lecter, mais ils ressemblent à vous et moi»

Message par mimou Ven 22 Oct - 19:44

«On croit qu'ils ressemblent à Hannibal Lecter, mais ils ressemblent à vous et moi» : au cœur de la traque des tueurs en série
Par Margaux d'Adhémar
Publié le 05/06/2021 à 06:00, mis à jour le 25/06/2021 à 18:36
Manipulateurs, calculateurs, beaux parleurs, schizophrènes : même derrière les barreaux, les «serial killers» donnent encore du fil à retordre aux enquêteurs.
Manipulateurs, calculateurs, beaux parleurs, schizophrènes : même derrière les barreaux, les «serial killers» donnent encore du fil à retordre aux enquêteurs. Le Figaro / Charlotte Paroielle
SUR LES TRACES DES COLD-CASES (1/3) - Que ce soit pour les tueurs en série, les pédophiles, ou les disparitions inquiétantes, les enquêteurs doivent se glisser dans la peau des criminels pour résoudre ces affaires qui, depuis plusieurs années, restent un mystère.

Ils constituent la majeure partie des «dossiers froids». Fourniret, Lelandais, Moitoiret ou encore Alègre sont autant de tueurs en série suspectés ou condamnés pour avoir assassiné en France plusieurs personnes. Mais malgré leurs nombreux crimes, ces derniers sont longtemps restés sous les radars des enquêteurs. Pire : pour un Fourniret ou un Rançon, combien de tueurs en série sont encore tapis dans l'ombre en France ?

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C'est ce que tente de déterminer la toute nouvelle Division Investigations des Affaires Non-Élucidées (Diane) du service central de renseignement criminel du pôle judiciaire, en charge de plus de 79 dossiers d'affaires non résolues. Des années après les faits, cette cellule a pour objectif d'élucider des affaires connues pour être intégralement verrouillées. Mais comment et pourquoi ces enquêteurs pensent-ils réussir là où d'autres avant eux ont échoué ? En coulisses, Le Figaro a suivi gendarmes, avocats, psychiatres et analystes dans leur insatiable quête de vérité et de justice. Plongée au cœur de l'univers de la traque.

«Même 20 ans après, on rejoue la scène de crime»
Qui a découvert le corps ? Les coups de couteau ont-ils été donnés avant les coups de marteau ? La victime connaissait-elle son agresseur ? Quels étaient la personnalité et le mode de vie de la victime ? Dans les bureaux du service central de renseignement criminel, les questions fusent dans tous les sens. Comme tous les matins, le chef d'escadron Marie-Laure Brunel et son équipe de psycho-criminologues tentent de comprendre le pourquoi du comment, décortiquant un crime qui a à chaque fois pour spécificité d'avoir eu lieu il y a plus de 15 ans. La veille, ces analystes comportementaux se sont rendus sur la scène du crime. «On analyse la scène et on reconstitue tout avec notamment des photos et des expertises. Mais on ne regarde jamais les hypothèses de départ, sinon cela risque de nous polluer. On regarde les choses autrement de ce qui a été fait initialement, on travaille à rebours en partant de la victime et du comportement de l'auteur de la scène. Ensuite, même 20 ans après, on rejoue la scène de crime», explique Marie-Laure Brunel.

Journaux intimes, témoignages, arme du crime, mode opératoire, appels et sms... La vie de la victime ne doit plus avoir aucun secret pour ces enquêteurs spécialisés. Tous les détails de son existence, allant de la plus petite anecdote aux grands événements de sa vie, sont mis à nu. «Nous entrons vraiment dans l'intimité du dossier et de la personne», décrit Marie-Laure Brunel qui, une fois immergée dans la vie de la victime, se re-raconte sans relâche avec son équipe la chronologie des faits, «pour comprendre ce qui se passe dans la phase pré-criminelle, le passage à l'acte, et la phase post-criminelle». «Ensuite, on donne la personnalité du tueur, mais pas de nom», précise-t-elle, ajoutant que, «si plusieurs victimes sont tuées au couteau, cela ne fait pas une série pour nous. Une série, elle se construit sur un comportement, pas seulement sur un mode opératoire».

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«On imagine que le crime a été découvert hier», poursuit le chef du service central de renseignement criminel, le général Fabrice Bouillié, persuadé que le plateau d'investigation «Diane» a tout pour réussir à attraper ces criminels qui échappent depuis des années aux autorités. Et pour cause : les 33 enquêteurs, les 11 analystes criminels et les 6 psycho-criminologues de la cellule ont à portée de main non seulement toutes les unités criminalistiques possibles, mais aussi tous les experts et les scellés. «Il n'y a qu'à traverser la cour», sourit le général. «Nous avons ici un coordinateur des opérations criminalistiques qui a vocation à lire tout ce qui a été fait en ce qui concerne le traitement des scellés : il va poser des drapeaux rouges sur ce qui n'a pas été réalisé, des drapeaux oranges sur ce qui a été mal effectué, et des drapeaux verts là où nous ne pouvons pas aller plus loin», explique-t-il.

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Des enquêteurs spécialisés pour éviter la personnification
De l'analyse d'un rouge à lèvres sur un mégot de cigarette à un ADN sur un verre à pied, à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), tout peut être analysé en un temps record par les plus grands experts grâce à des moyens techniques de premier plan. «Notre métier, c'est d'effacer les traces pour faire ressurgir des hypothèses de travail qui n'ont pas été approfondies, utilisant notre force qui est la collégialité et la pluridisciplinarité», rapporte le général Bouillié. Un atout indispensable au traitement des «homicides complexes» d'après le colonel André Brothier qui, après plus de 30 années à travailler sur les tueurs en série, regrette que l'Hexagone ait longtemps cru que les «serial killers» étaient réservés aux États-Unis.

Au-delà de la collégialité, les avancées techniques sont aussi un facteur qui permet aux enquêteurs de résoudre plus facilement les crimes en série. «Aujourd'hui, on peut retrouver un auteur qui a à peine touché un mégot de cigarette, alors que, il y a 30 ans, il était impossible de retrouver une empreinte dessus. Mieux : grâce au logiciel SALVAC [Système d'analyse des liens de la violence associée aux crimes] nous pouvons réaliser une véritable carte mentale des faits criminels», souligne le général Bouillié, précisant posséder également «un service dédié aux fichiers des personnes, avec les profils de tous les criminels en fonction des régions, ainsi qu'un service dédié au numérique, où tout ce qui se passe sur les réseaux est passé au peigne fin». Autant d'outils permettant aux enquêteurs, en un temps record, de «reproduire l'environnement humain et numérique d'un dossier et voir si plusieurs affaires criminelles ont la même signature». «Cette potentielle signature, qui peut être des coups de couteau multiples à certains endroits du corps, des objets retrouvés de façon particulière, ou encore des corps recouverts, peut témoigner d'un profil d'auteur particulier», glisse le militaire.

«Leur faille, c'est leur besoin de signer leur crime»
Les gendarmes et psycho-criminologues ne sont pas les seuls à être persuadés que la scène de crime est la clef pour traquer les tueurs en série. «Ce sont des hommes qu'on ne remarque pas dans la foule. Ils sont banals, et ils se cachent derrière cette banalité. On croit qu'ils ressemblent à Hannibal Lecter, mais ils ressemblent à vous et moi», souffle Me Corinne Herrmann, avocate spécialiste des cold-cases. Mais si rien sur leur visage ne semble signaler le vice, «ils ont en eux une blessure psychologique primitive ingérable, tellement puissante, qu'elle génère une pulsion, les poussant à répéter leur crime encore et encore. C'est par cette pulsion qu'ils deviennent ce qu'ils sont : des tueurs en série», acquiesce l'expert-psychiatre Daniel Zagury, spécialiste de ce type de criminels. Cette tendance à la répétition serait leur talon d'Achille : «la scène de crime parle, car un tueur en série, c'est quelqu'un qui marque sa victime», d'après Me Herrmann. «C'est pourquoi les enquêtes autour de ces criminels devraient être les plus faciles à résoudre : leur faille, c'est leur besoin de signer leur crime».

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C'est précisément cette signature qui a permis à Me Herrmann de démasquer, de manière très artisanale, l'un de ces Minotaures modernes : en 1986, le corps d'Isabelle Mesnage est retrouvé dénudé dans un petit bois, sans que l'on sache la cause exacte de la mort. «On trouve une plaie sur le bas-ventre et l'autopsie conclut que c'est une blessure due à un animal nécrophage. Sauf que la plaie est triangulaire et que les organes ont totalement disparu», se souvient Me Herrmann. «En 2014, Jacques Rançon est arrêté pour les meurtres de Perpignan. Je me dis que c'est étrange, car il n'habitait pas loin d'Isabelle Mesnage à l'époque du meurtre. Je me renseigne et, lorsque j'obtiens les photos de la scène de crime, je vois une signature : une plaie au bas-ventre. Je comprends qu'il signe les corps. Je saisis alors le parquet d'Amiens en disant que, dans le cas d'Isabelle Mesnage, il y a eu ablation des organes génitaux, ce qui est la signature de Jacques Rançon et non une plaie due à des insectes nécrophages. Des correspondances ont alors été trouvées dans le dossier et l'affaire a été résolue». En 2019, Jacques Rançon avoue finalement le viol et l'assassinat de la jeune femme.

«Jeu d'échecs»
Mais traquer les tueurs en série ne signifie pas forcément les traquer dehors : même derrière les barreaux, ils donnent encore du fil à retordre aux enquêteurs. «Nous avons en prison des tueurs en série qui ne sont pas encore actés comme tels, et d'autres encore qui sont derrière les barreaux mais dont certains de leurs crimes n'ont pas encore été reliés à eux», explique Me Corinne Herrmann, «la preuve, pour Fourniret, sur les scellés, il y avait 30 ADN inconnus. Mais, en France, on ne sait pas travailler sur les tueurs en série : une fois qu'ils sont incarcérés, on les laisse se dégrader en prison», s'indigne l'avocate.

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Difficile en effet pour les enquêteurs de faire cracher le morceau à des mythomanes nés. Manipulateurs, calculateurs, beaux parleurs, schizophrènes : lors de leurs procès et de leurs auditions, les tueurs en série s'en donnent à cœur joie, «car, pour eux, même s'ils sont en prison, les entretiens avec les enquêteurs, c'est comme un jeu d'échecs. Ils n'ont plus rien à perdre, ce n'est plus qu'une question d'ego», explique le psychiatre Daniel Zagury, se rappelant que, lors de son audition avec Michel Fourniret, ce dernier l'avait prévenu : «si vous me posez 18 questions, je vais répondre à la 19ème ». «Avec un tueur en série, tout geste social est codifié, ils vivent dans un monde divisé entre les dominés et les dominants. Quand, poliment, je propose à Fourniret de s'asseoir pour notre entretien, celui-ci me répond : 'Non je ne reçois pas d'ordre, je reste debout'. Il a clairement voulu m'envoyer un signe, me montrer que c'était lui qui allait mener la danse dans notre échange», se rappelle le docteur Zagury. «Une fois démasqués, ils jouent au monstre pour se donner une identité», assure de son côté Me Herrmann, se rappelant de Stéphane Moitoiret qui, accusé d'avoir tué de 40 coups de couteau le petit Valentin, alors âgé de 10 ans, a joué lors de son procès en 2011 la carte de la schizophrénie, affirmant avoir assassiné le petit garçon pour «pouvoir revenir en arrière dans le temps».

Mais malgré ces détails sordides dont regorgent les dossiers des crimes en série, enquêteurs, avocats et psychiatres l'affirment : ils n'ont aucune fascination pour ces crimes morbides, c'est avant tout le désir de donner une réponse aux familles qui les guident. «Il y a des victimes aujourd'hui qui sont dans un fossé, dans un tas de boue ou au fond de la mer. Notre devoir est de faire avancer les choses, car ils sont dans le néant et ils attendent qu'on les retrouve», lance le colonel Brothier. «Comme pour leurs familles, c'est tout ce qui leur reste à faire : attendre».

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l'épilogue - Page 12 Empty le meurtre de karine leroy

Message par mimou Ven 22 Oct - 19:19

Meurtre de Karine Leroy en Seine-et-Marne : «la piste du ''grêlé'' n'est pas la seule sur laquelle travaillent les enquêteurs»
Par Nicolas Daguin
Publié le 12/10/2021 à 17:41
Le 36 quai des Orfèvres, ancien siège de la police judiciaire, qui mène l'enquête sur les crimes du «grêlé» depuis 35 ans.
Le 36 quai des Orfèvres, ancien siège de la police judiciaire, qui mène l'enquête sur les crimes du «grêlé» depuis 35 ans. Martin BUREAU / AFP
Si la piste du «grêlé» dans le meurtre de Karine Leroy est envisageable au regard de nombreux éléments collectés par les enquêteurs, l'avocate de la famille de la jeune femme appelle à la prudence.

Voilà presque deux semaines que les portraits-robots poussiéreux du «grêlé» - surnommé ainsi en raison de supposées cicatrices d'acnés visibles sur sa figure - ont laissé place aux traits de François Vérove, 59 ans. Cet ancien gendarme et policier s'est donné la mort le 29 septembre dans un appartement du Grau du Roi alors qu'il allait être confondu par un test ADN qui devait le relier à plusieurs meurtres attribués au tueur en série des années 80 et 90.

À LIRE AUSSIComment la brigade criminelle a piégé «le Grêlé» après 35 ans de traque

Trois meurtres et six viols avérés, sans doute plus. Dans une lettre d'aveux retrouvée par son épouse, François Vérove a évoqué «des pulsions passées», reconnaissant «être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu'à la fin des années 1990».

Le prélèvement ADN a finalement été réalisé au lendemain de la mort du quinquagénaire et comparé avec celui retrouvé sur plusieurs scènes de crimes, achevant de prouver que ce dernier était bien l'homme recherché depuis 35 ans.

Un mode opératoire similaire
Dès lors, les enquêteurs de la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres se sont attelés à vérifier si le «grêlé» ne pouvait être relié à plusieurs affaires criminelles non résolues. L'affaire Karine Leroy notamment, du nom de cette jeune femme de 20 ans kidnappée sur le chemin du lycée au matin du 9 juin 1994 à Meaux (Val-de-Marne). Son corps avait été découvert un mois plus tard par des promeneurs en lisière de forêt à Montceaux-Lès-Meaux, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement.

À LIRE AUSSI«On croit qu'ils ressemblent à Hannibal Lecter, mais ils ressemblent à vous et moi» : au cœur de la traque des tueurs en série

Jusqu'à présent, aucune certitude n'a été établie quant aux causes de la mort de la jeune femme ni sur les violences sexuelles qu'elle aurait pu subir. Les policiers auraient pourtant découvert un cordon électrique autour du cou de la victime. Ce cordon formant un nœud coulant où se trouvait un morceau de bois. Un «garrot espagnol» pour faciliter l'étranglement.

À LIRE AUSSIAprès la mort suspecte d'une jeune femme près de Rouen, le combat pour la vérité de toute une fratrie

Un procédé rare mais surtout technique et qui était devenu la marque du «grêlé». Deux de ses victimes, Cécile Bloch, 11 ans, et Sarah, 8 ans, avaient toutes deux été étranglées au moyen d'un nœud de cordelette. «Les suppliciés du Marais», Irmgard Müller et Gilles Politi avaient quant à eux été étranglés à mort avec une ceinture. Un tisonnier avait aussi été placé entre les liens fixés au cou et aux chevilles de Gilles Politi. Un autre «garrot espagnol». Quatre crimes commis entre 1984 et 1987 à Paris.

De nouvelles analyses
Le Système d'analyse des liens de la violence associée aux crimes (SALVAC) a par ailleurs récemment permis aux enquêteurs d'établir un potentiel lien avec le «grêlé» entre le double meurtre du Marais et celui Karine Leroy. Le logiciel a détecté le même mode opératoire. Une information confirmée au Figaro ce mardi par une source proche du dossier.

« Il faut se méfier des projections. N'oublions pas qu'il y a une famille qui est dans l'attente depuis 27 ans. Ce qui est vrai en revanche, c'est que désormais on a un nouveau suspect sur lequel travailler »

Corinne Hermann, avocate de la famille de Karine Leroy.
La révélation de l'identité du «grêlé» le 30 septembre a aussi permis aux enquêteurs de comprendre pourquoi ce dernier, qui avait d'abord sévi à Paris, aurait ensuite agi dans le Val-de-Marne. François Vérove, motard dans la police, aurait été muté dans ce département en 1988, selon Le Parisien . Et c'est à Longperrier qu'il aurait vécu pendant 7 ans, de 1993 à 2000. Une petite commune située à trente minutes en voiture de Meaux, où vivait Karine Leroy. Et à 15 minutes de Mitry-Mory où la petite Ingrid, 11 ans, avait été kidnappée et violée le 29 juin 1994. Un autre crime attribué au tueur en série.

À LIRE AUSSIRennes: cinq hommes jugés pour le meurtre d'un jeune de 24 ans, battu à mort à la sortie d'une discothèque en 2018

Si la piste du «grêlé» dans le meurtre de Karine Leroy est envisageable, l'avocate de la famille de la jeune femme appelle à la prudence. «C'est une piste que l'on suit depuis plusieurs années. Il est inexact de dire que l'enquête est relancée ou que les policiers privilégient la piste du 'grêlé' plus qu'une autre. La piste du 'grêlé' n'est pas la seule sur laquelle travaillent les enquêteurs», relève Me Corinne Herrmann, qui défend la famille Leroy depuis 2015. «Il faut se méfier des projections. N'oublions pas qu'il y a une famille qui est dans l'attente depuis 27 ans. Ce qui est vrai en revanche, c'est que désormais on a un nouveau suspect sur lequel travailler», insiste l'avocate.

Pour l'heure donc, le meurtrier de Karine Leroy reste inconnu. Les investigations se poursuivent. Des relevés sur des scellés doivent par exemple être réalisés très prochainement.

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Message par mimou Ven 22 Oct - 11:01

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Message par mimou Ven 22 Oct - 10:56

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l'épilogue - Page 12 Carte_10



LIEU VICTIME ÂGE DATE JOUR HEURE NATURE DE L’AGRESSION
Paris 13 Sarah A.* 8 ans 07.04.86 Lundi 8h15 Viol, tentative de meurtre
Paris 13 Nathalie M. 7 ans 10.04.86 Jeudi 17h30 Agression sexuelle
Paris 19 Cécile Bloch* 11 ans 05.05.86 Lundi 8h45 Viol et meurtre
10 mois de silence

? Armelle ? 05.03.87 Jeudi ? Viol
Paris 11 Cyril D. 14 ans 01.04.87 Mercredi 16h00 Attentat à la pudeur, vol
Paris 4 Gilles Politi* 38 ans 29.04.87 Mercredi 11h00 Torture, meurtre
Paris 4 Irmgard Müller* 20 ans 29.04.87 Mercredi 11h00 Torture, meurtre
Paris 14 Andrea S. 26 ans 11.05.87 Lundi 10h30 Viol, vol
Aucun crime connu pendant l’été 1987

Paris 11 Sylvia P. 34 ans 02.09.87 Mercredi 11h50 Vol
Paris 4 Laurie C. 29 ans 20.10.87 Mardi 9h00 Vol
Paris 14 Marianne N.* 14 ans 27.10.87 Mardi 13h Viol, vol
Paris 6 Aulde L. 19 ans 26.11.87 Jeudi 12h15 Interpellation abusive
Usage de fausse carte de police
Paris 6 Sophie G. 14 ans 26.11.87 Jeudi 12h30 Idem
Paris 6 Marie A. 14 ans 26.11.87 Jeudi 12h45 Idem
Paris 6 Ségolène W. 14 ans 26.11.87 Jeudi 13h00 Idem
Paris 19 Véronique 25 ans 30.11.87 Lundi 15h15 Idem
Paris 19 Jonathan 13 ans 30.11.87 Lundi 15h30 Vol
Paris 19 David 14 ans 30.11.87 Lundi 15h30 Vol
Paris 6 Marie L. 8 ans 06.12.87 Dimanche 17h30 Interpellation abusive
Usage de fausse carte de police
Aucun crime connu entre 1988 et 1991

Levallois-Perret (92) Malika O. 11 ans 30.01.91 Mercredi ? Viol
Paris 19 Sophie Narme 23 ans 03.12.91 Mardi ? Viol et meurtre
Aucun crime connu entre 1991 et 1994

Meaux (77) Karine Leroy 19 ans 09.06.94 Jeudi 9h10 Enlèvement, meurtre
Mitry-Mory (77) Ingrid G.* 11 ans 29.06.94 Mercredi 14h00 Enlèvement, viol

mimou
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